• Tous deux sont des rockers, l'un est anglais, de York, l'autre est français, et c'est de l'amour partagé du rock progressif qu'est née entre eux une longue et solide amitié. L'Anglais, c'est Tim Hunter, le Français, c'est Thierry Sportouche, lyonnais mais amoureux de Cassis qu'il fréquente depuis l'enfance et où il possède un petit appartement pour ses vacances.

    Cassis: Rock progressif: "Entente cordiale" sur le port

    Les rockers "Prog", Thierry Sportouche et Tim Hunter, étaient l'autre samedi sur le port de Cassis. /Photo C.R.

    S'ils étaient à Cassis ces jours-ci, c'était pour ne pas manquer Prog'Sud 2013, le 14e Festival international de rock progressif qui s'est déroulé du 8 au 11 mai aux Pennes-Mirabeau. "Prog'Sud, c'est le rendez-vous incontournable pour (re)découvrir des groupes talentueux, jeunes et moins jeunes, d'ici et d'ailleurs. On écoute du rock dans un environnement superbe, c'est le paradis", explique Thierry Sportouche.

    Tim chante le rock mélodique en s'accompagnant de sa guitare, il est musicalement proche de Murray Head, Cat Stevens… "Dès les années 60, se souvient-il, j'ai suivi l'évolution des Beatles vers la musique psychédélique et progressive. Je m'évadais avec Moody Blues, Wishbone Ash, Curved Air ou Deep Purple, mais aussi avec la littérature (HG Wells, HP Lovecraft). En 1973, je vois le groupe français Ange en concert à Londres et leur musique, constituée de textes d'inspiration médiévale et fantastique sur un rock progressif, est une révélation: c'est là que j'ai commencé à jouer. Le prog a été inventé chez nous par Pink Floyd et Genesis, mais ces années-là ont marqué l'explosion du Rock européen." Il a enregistré une dizaine de CD, dont le dernier, Ascension, vient de sortir.

    Thierry est parolier et chanteur dans Silver Lining, un groupe de rock progressif de six musiciens qu'il a créé en 1998. "Nous avons développé un concept de conte musical, une vraie représentation scénique en costumes que nous proposons aux municipalités. Une grande satisfaction: à l'invitation de Tim, nous nous sommes produits au festival ProgYes de York en septembre dernier."

    Pour en savoir plus: timmusicworld.com et aciddragon.eu

     

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  • C'est vendredi dernier qu'a été inaugurée au Collège des Gorguettes Gilbert-Rastoin l'exposition de "11 Mâts-Hématiques X2", une œuvre du plasticien Jean-Michel Voillot. 

    Cassis - MP2013: Les "Mats de Marseille" se dressent au Collège des Gorguettes

    L'artiste Jean-Michel Voillot (à droite) et André Morel auprès de "11 Mâts-Hématiques X2". /Photo C.R.

    "Le réseau "Le Passage de l'Art" auquel appartient le collège, a expliqué André Morel, le principal, nous permet d'accueillir chaque année une exposition d'Art contemporain. Cette année, dans le cadre de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, l'Art renouvelle le lycée, le collège, la ville et l'université avec trois expositions: "Les Mâts de Marseille", "La Verticalité de l'espace", "Mâts, totems et autres statues verticales". Pour notre part, nous accueillons "11 Mâts-Hématiques X2", une œuvre du plasticien Jean-Michel Voillot qui fait partie de la première, répartie entre plusieurs établissements scolaires."

    Jean-Michel Voillot mène de front une carrière duale: il enseigne les arts appliqués au lycée Mistral à Nîmes et est membre de la Maison des artistes à Paris. Membre de Architecture International Nature Network (AINN), il "travaille sur les éléments naturels d'agencement de l'espace, c'est un architecte du paysage" (Pierre Souchaud, magazine ArtTension). "Pour concevoir cette composition, j'avais l'obligation de suivre la thématique des "Mâts de Marseille", explique-t-il.

    Pots de terre cuite, gravier blanc, peinture blanche et rouge, bac en acier, bois, l'œuvre installée dans la cour du collège mesure pas moins de 2,30 m × 1,80 m × 1,80 m. "Avec cette composition, je propose une nouvelle mise en espace d'un lieu en l'architecturant par des éléments de hauteur variable. Telle un port offrant la vision de ses mâts, l'installation apporte un regard similaire transplanté sur un domaine terrestre, une invitation au voyage entre terre et mer, une greffe marine dans un paysage minéral."

    "Organisé méthodiquement, le jeu coloré des mâts aux extrémités rouges trouble la ligne d'horizon, modifiant la perception visuelle, créant un électrocardiogramme de l'arrière plan. Vue de dessus, l'œuvre suggère la perception de bérets de marins. Anecdotique, allusive, ludique, elle compose un champ de réflexion, un cycle imaginaire et pose la question de l'Art contemporain dans le paysage sur un territoire bien identifié."

    La composition de Jean-Michel Voillot restera exposée au collège jusqu'au 14 juin.

     

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  • Rudy Ricciotti, tous les Marseillais et régionaux ont entendu parler de lui. C'est en effet l'architecte du MuCEM, le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée qui ouvrira ses portes le 7 juin. Mais dans la Région, il est encore celui du Stadium de Vitrolles, à Paris celui du Département des arts de l'Islam du Musée du Louvre ou du futur stade Jean-Bouin dont il achève la construction. Grand Prix national d'architecture en 2006, Rudy Ricciotti est un personnage détonnant qui ne laisse pas indifférent.

    Cassis: Rudy Ricciotti en signature samedi au Bar du XXe siècle

    Rudy Ricciotti au MuCEM. /Photo DR

    Samedi, pour un nouvel apéro littéraire du Bar du XXe Siècle, il sera l'invité de la librairie Préambule pour présenter et dédicacer son dernier ouvrage "L'architecture est un sport de combat", publié aux éditions Textuel. Dans ce livre issu d'un entretien avec David d'Équainville, Rudy Ricciotti, animé par un goût saisissant des mots et des formules, bouscule les idées reçues, n'hésitant pas à sabrer le "salafisme architectural" ambiant – ce minimalisme désincarné et impersonnel d'origine anglo-saxonne qui règne sur la création contemporaine – , la "pornographie réglementaire" d'une administration omnipotente, sans oublier la "fourrure verte", un ensemble de préjugés dont se drapent tous les ayatollahs de l'environnement: il dénonce par exemple le caractère pervers de la norme HQE qui oblige à importer beaucoup d'éléments dont d'énormes climatiseurs qui font circuler l'air vicié…

    Ce virtuose du béton, grand défenseur des savoir-faire locaux, y explique ses combats, armé de ses principales œuvres: le Stadium de Vitrolles, le Centre Chorégraphique National d'Aix-en-Provence, le pont du Diable à Gignac, le musée Cocteau à Menton, le MuCEM à Marseille… L'occasion de dresser un portrait sans concession de sa profession et de son enseignement.

    Pas seulement polémique et provocateur, ce livre aborde avec vigueur et clarté la question de la responsabilité de toute la société en matière d'architecture.

    Samedi 25 mai à partir de 18h au Bar du XXe siècle, avenue Victor-Hugo: "L'architecture est un sport de combat, de Rudy Ricciotti". Seront également présentés des livres sur le MuCEM et sur l'Architecture contemporaine en Provence. Renseignements: Librairie Préambule, 8 rue Pierre-Eydin à Cassis, Tél 04 42 01 30 83.

     

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  • Depuis sa création en 1999 par Atanase Périfan, la Fête des Voisins procure à chacun un agréable prétexte pour développer des échanges entre voisins et modifier ses comportements, tout en partageant un des plaisirs les plus simples qui soit: celui d'un moment de convivialité autour d'un apéritif ou d'un repas entre voisins.

    Cassis: Mardi prochain, , le village fêtera tous les voisins

    Chaque année, des Cassidens de tous les quartiers participent à la fête des voisins. /Photo Archives C.R.

    L'an dernier, onze millions d'Européens dont plus de sept millions de Français avaient participé à la 13e édition de la fête des voisins, montrant leur envie de construire une Europe plus humaine, plus conviviale et plus solidaire. Une fièvre contagieuse qui a même gagné le Canada, la Turquie, l'Ukraine, le Japon et le Togo… Partout la même bonne humeur, des rencontres et des partages, des rires et de la joie. À chaque fois l'occasion d'aller vers les autres pour approfondir des relations ou tout simplement briser la glace.

    Pour la 5e année consécutive, la Fête des voisins, organisée par la ville de Cassis pour tous les Cassidens, se déroule au cœur du village, à la Maison de l'Europe et de la vie associative (Meva) et dans la rue Séverin-Icard. Pour la 3e année, la ville, aux côtés de près d'un millier d'autres en France, est partenaire officiel de la fête, ce qui lui permet de proposer des supports de communication (affiches pour les lieux publics et halls d'entrée des résidences, cartons d'invitations, badges autocollants, ballons gonflables…) qui peuvent être retirés à la Meva.

    À Cassis, la fête aura lieu le mardi 28 mai à partir de 19 h à la Meva et dans la rue Séverin-Icard où seront disposés tables et chaises pour le confort de tous. La ville souhaite que cette soirée "soit un beau moment de convivialité pour tous les participants, les commerçants et résidents du centre ancien évidemment, mais aussi les Cassidens excentrés ou isolés ou les touristes et les vacanciers qui seront les bienvenus et pourront ainsi vivre le village de l'intérieur".

    Pourquoi avoir choisi le mardi et non le vendredi 31, jour officiel de la Fête des Voisins ? "Ce jour n'est pas intangible, précise Atanase Périfan, on peut fêter les voisins de la fin mai à la fin juin, selon les contingences locales". Le mardi, jour de fermeture des restaurants de la rue Séverin-Icard a donc été choisi pour ne pas les gêner. La ville de Cassis contribuera à la fête en offrant l'apéritif de bienvenue à tous les participants et en fournissant la logistique. Il est seulement demandé à chaque participant d'apporter, selon ses talents culinaires, une spécialité de sa façon, salée ou sucrée, comme le suggère la tradition de cette fête européenne.

    PRATIQUE

    Inscriptions à la Meva, rue Séverin-Icard (Tel 04 42 01 20 64, courriel associations@cassis.fr), en précisant la nature de la participation et le nombre de participants.

     

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  • Chaque année, le Conseil général propose aux collèges des actions artistiques et culturelles en permettant à des centaines d'artistes et de médiateurs culturels, dans les domaines de la musique, de la danse, du théâtre, du cirque et des arts de la rue, de la lecture et de l'écriture, du patrimoine et de l'architecture, des arts plastiques et de l'audiovisuel, de la culture provençale, des arts numériques et du multimédia, d'aller à la rencontre des collégiens.

    Cassis: Les collégiens de 6e découvrent l'art du conte

    Deux heures durant, Julien La Bouche a fasciné les élèves de 6e par des contes colorés et poétiques. /Photo C.R.

    "Ces actions, explique-t-on au Conseil général, en permettant la confrontation directe aux artistes et aux œuvres, favorisent l'accès à une culture de qualité pour tous. Elles mettent l'élève tour à tour en situation de spectateur ou d'acteur et favorisent, à travers la rencontre avec l'artiste dans une approche sensible et émotionnelle, le développement de son sens critique et de son autonomie. Elles contribuent ainsi à l'épanouissement et à la formation des jeunes adultes de demain."

    Cette année, les conteurs de l'association La Baleine qui dit "Vagues" ont été choisis pour faire la tournée des collèges du département. L'un d'eux, Julien La Bouche, conteur-musicien, était jeudi dernier au Collège des Gorguettes Gilbert-Rastoin, invité à se produire devant les classes de 6e1 et 6e4 et leurs professeurs de lettres, Sophie Jourdan et Jean Gibrat.

    "C'est à la suite d'expériences au sein de compagnies de théâtre en tant que comédien, danseur et musicien que j'ai pris il y a plusieurs années le chemin du conte, explique-t-il. Tout en étant des créations, mes contes s'appuient sur la tradition orale des mythes du monde, depuis la mythologie grecque jusqu'à l'extrême-orient, en passant par l'Afrique, l'Europe, le moyen-orient, l'Afghanistan ou la Sibérie. Souvent, je m'accompagne d'instruments de toutes provenances."

    Deux heures durant, Julien La Bouche a fasciné son jeune auditoire avec des contes comme celui du peuplier aux soixante dix-sept branches, l'histoire de roi et de la reine qui n'arrivaient pas à avoir d'enfant et bien d'autres. Savourant au passage la chair des mots, le rythme de la langue et ponctuant ses récits de refrains musicaux et de chants.

    À la faveur des poses, les questions ont fusé: "Qu'est-ce que le conte ? Le métier de conteur ?". "Les contes voyagent beaucoup, c'est lié à la marche, à l'itinérance et à la transmission orale de ceux qui les colportaient sur les chemins du monde, en ajoutant à chacun sa touche personnelle. Ils voyagent d'un endroit à un autre, mais aussi d'un événement à un autre."

     

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  • Encadrés par leurs enseignantes, Isabelle Genet et Aline Dupla, les élèves des classes de CM2 et de CE2-CM1 de l'école Leriche-Mistral sont allés mardi matin à la découverte du massif des Calanques, accompagnés de Jean-Pierre Genest, conseiller municipal, représentant le maire de Cassis, et de parents d'élèves volontaires. L'une des huit sorties organisées par l'Association de réhabilitation du parcours Marseille-Cassis (ARMC) pour les élèves des écoles publique et privée de Cassis, afin de leur faire découvrir le milieu forestier et sa fragilité.

    Cassis: Les écoliers à la découverte du massif des calanques

    Une balade instructive au grand air pour les CM2 et CE2-CM1 de l'école Leriche-Mistral. /Photo C.R.

    Conduits par Philippe Constant et Aurélien Toucas, agents ONF sur le massif des Calanques, ils ont été sensibilisés à la fragilité de la forêt, très grande, compte-tenu de la surfréquentation, et aux risques d'incendie. Effectuant au départ du col de La Gardiole un circuit de découverte à travers la forêt domaniale éponyme, ils ont appris à connaître ce massif, se sont initiés à sa géographie, à son régime foncier complexe (forêts domaniale, communale, départementale, privée, conservatoire du littoral) et au dispositif législatif et réglementaire (Code forestier, Loi littoral, Natura 2000, et, bien sûr, le Parc national des calanques) qui protège ce site de 5 000 ha et 25 km de long, classé en totalité depuis 1975.

    Ils ont aussi pu s'informer sur ce qu'on pouvait faire ou ne pas faire dans cet environnement unique pour le préserver de l'incendie et respecter ses biotopes fragiles. L'occasion de découvrir les principaux faciès végétaux du Massif et leurs composantes, les pins d'Alep semenciers qui enfoncent leurs racines dans le calcaire, et qui, rescapés du feu, ont permis la naissance de jeunes après l'incendie. Mais aussi la garrigue et ses plantes héliophiles, le romarin, le chêne kermès, le nerprun, la filaire, la mussugue ou ciste cotonneux, le sumac, le pistachier-lentisque et le brachypode rameux, la première espèce à coloniser un terrain incendié, constituant un milieu ouvert à l'implantation des autres végétaux. Découverte encore des zones humides à feuillus et végétation dense en fond de vallon. La faune également, avec les rôles du ver de terre, des sangliers, "les laboureurs de la forêt". sans oublier les parasites, comme la chenille processionnaire.

    Une jolie balade de connaissance et de santé favorisée par un beau soleil. Les enfants se sont amusés et ont beaucoup appris. Rentrés à l'école, ils mèneront avec leurs maîtres l'indispensable travail de réflexion. Et pourront transmettre autour d'eux et, pourquoi pas à leurs parents, les bons gestes du respect des milieux naturels.

    L'ARMC

    "L'action de l'Association de réhabilitation du parcours Marseille-Cassis, a expliqué son président, Yves Paugois, couvre l'ensemble du massif des Calanques. Après le terrible incendie de 1990 qui a ravagé les collines de Marseille à Cassis, l'ARMC a d'abord travaillé au nettoyage et à la remise en végétation des zones dévastées. Cette tâche terminée en 1995, l'ARMC a entrepris de sensibiliser les populations à la fragilité du milieu naturel. Notamment, en organisant chaque année, avec l'aide financière du Conseil général, des sorties pédagogiques animées par des techniciens ONF pour quelque 900 à 1 000 élèves de CE2, CM1 et CM2 des écoles de Cassis et des quartiers sud de Marseille."

    L'ARMC organise d'autre part L'Autre Marseille-Cassis, la randonnée pédestre qui permet à 1 800 marcheurs de traverser ce site privilégié, la veille de la mythique course Marseille-Cassis, et dont les droits d'inscription participent au financement du transport des élèves pour ces sorties scolaires.

     

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  • "Pendant toute la période estivale, nous serons ouverts de 6h30 à 20h", assurent Emmanuel Davin et Célia Gouveia, les exploitants de la nouvelle maison de la presse qui vient d'ouvrir ses portes au 7 de la rue Séverin-Icard. "Après 25 ans de restauration à Cassis, j'ai eu envie de changer de métier et j'ai vendu mon restaurant, confie Emmanuel. Je ne voulais pas travailler pour un patron et je suis commerçant dans l'âme: l'opportunité de créer une maison de la presse est tombée à pic !"

    Cassis: L'hyper-centre retrouve une maison de la presse

    La nouvelle maison de la presse a été inaugurée samedi 11 mai en présence du maire et de plusieurs élus. /Photo C.R.

    À la presse régionale, nationale, internationale, aux revues de toutes sortes, à la papeterie, aux piles, cartes de téléphone et articles de souvenirs…, Célia et Emmanuel ajoutent quelques services pour leurs clients: "Nous sommes approvisionnés en esches fraîches pour la pêche, nous avons des boules pour la pétanque, la Boule bleue marseillaise, dont le fabricant nous a donné l'exclusivité." En outre, à la prochaine rentrée, ils auront les listes scolaires des écoles du secteur.

    "Nous avons mené un combat de haute lutte pour rétablir une maison de la presse dans l'hyper-centre de Cassis, assurait samedi soir le maire, Danielle Milon, lors de l'inauguration de l'établissement autour du verre de l'amitié. Je suis très heureuse d'y être arrivée, car le maintien des commerces de proximité dans ce quartier stratégique est essentiel. Le commerçant y trouve son avantage, car le bail est payé par la mairie et, pendant 18 mois, il n'aura que son loyer à acquitter. Si tout se passe bien, il aura ensuite le bail à rembourser. La ville se devait de consentir à cet effort pour ne pas avoir dans l'hyper-centre que des vêtements, si beaux soient-ils."

    "Dès le début de notre mandat, a rappelé Pascal Chaix, l'adjoint à la vie économique et au commerce, nous nous sommes dotés d'un outil juridique qui est le droit de préemption sur les fonds de commerce, artisanaux et les baux commerciaux. Lorsque la presse de l'avenue Victor-Hugo a cessé son activité en avril 2012, la commune a souhaité user de ce droit pour favoriser la réimplantation de cette activité. En effet, l'activité de presse contribue indéniablement à l'animation de l'hyper-centre et répond aux besoins de la population locale et touristique, en complément des trois magasins existant à l'Arène, à la Viguerie et en périphérie nord du village. C'est pour cette raison que la commune a décidé d'acquérir le droit au bail de ce local dans lequel Célia Gouveia et Emmanuel Davin exercent désormais leur activité. Notre prochain objectif, c'est de rétablir une boucherie dans ces rues que nous avons réhabilitées et qui doivent vivre."

     

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  • Après deux expositions successives sur le thème de l'eau, la Bibliothèque municipale l'Ariane continue son parcours sur la thématique de la préservation de l'environnement en s'intéressant ce mois-ci aux arbres avec deux expositions.

    Cassis: En mai, l'Ariane se penche sur les arbres

     

    "Cette exposition retrace toute l'histoire et les richesses de l'olivier", assure Francine Solanas. /Photo C.R.

    La première, intitulée "Arbres remarquables" et signée ComvV, une agence de diffusion des connaissances spécialisée dans le développement durable, présente en douze panneaux de très belles photos d'arbres parmi les plus étonnants sous tous les cieux du monde. "Un arbre, isolé ou en groupe, est remarquable par sa forme, sa taille, sa silhouette, son âge, sa résistance…, explique-t-on à ComvV. Il relève donc d'un patrimoine par sa rareté, ses dimensions, sa position, son âge ou encore sa force symbolique. Le patrimoine en question est naturel, culturel, paysager… C'est probablement l'un des êtres vivants qui nous fascine le plus."

    Signée de la Bibliothèque Municipale du Tholonet en collaboration avec le Club informatique et le Centre Jean-Giono de Manosque, la seconde, "L'Olivier" a été donnée par ses créateurs à la Bibliothèque départementale de prêt (BDP) des Bouches-du-Rhône pour continuer son chemin dans les bibliothèques du réseau: "Arbre millénaire, l'olivier se confond avec l'histoire des hommes. Emblème de notre région, il est source d'inspiration pour les peintres et ses usages sont innombrables. Avec son tronc sculpté par l'âge et sa toison de feuilles persistantes et argentées, la longévité de cet arbre légendaire peut dépasser celle du chêne." Une dizaine de panneaux pour tout savoir de cet emblème méditerranéen, ses bienfaits sur la santé, son utilisation en cuisine, en art, la récolte des olives, la fabrication de l'huile et sa consommation, son histoire, sa géographie. Sa symbolique, enfin.

    PRATIQUE

    Expositions "L'olivier" et "Arbres remarquables". À découvrir à la bibliothèque municipale l'Ariane jusqu'au 29 mai. Ouverture le mardi de 15 h 30 à 18 h 30, le mercredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h 30, le vendredi de 9 h à 12 h et de 15 h 30 à 18 h 30 et le samedi de 9 h à 13 h. Entrée libre. Tel 04 42 01 19 47, courriel bibliotheque@cassis.fr

     

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  • Né Italien en 1937 et devenu citoyen helvétique, Fabio Soso n'était sans doute pas un enfant du village, mais il en était devenu une figure. Installé avec son épouse Claudia au cœur de Cassis, rue Thérèse-Rastit, il y a une quinzaine d'années, il a régalé les Cassidens de ses merveilleuses conférences au Centre culturel sur l'histoire des sciences, l'astronomie, le système solaire, l'Univers et les futurs de l'énergie, les amenant à réfléchir - et parfois à rêver - au passé comme à l'avenir du monde et de l'humanité.

    Cassis: Adieu à Fabio Soso

    Fabio Soso était une figure marquante de Cassis. /Repro C.R.

    Depuis 10 ans, Fabio se savait atteint d'une maladie fatale et incurable. Jamais il n'en exprimait d'amertume, en tirant au contraire une sérénité surprenante et un amour plus fort de la vie et de sa famille. Quelques heures avant de s'éteindre le 24 avril dernier, il adressait à tous ses amis ce message d'adieu: "Cela a été une joie et un privilège de partager votre amitié. Je vous salue et remercie tous, au moment où ma vie va s'arrêter. Que voulez-vous, personne n'est immortel, celui qui a cueilli les bons moments peut partir tranquille". Et de citer le poète latin Catulle: "Fulsere vere candidi tibi soles!" (En vérité d'éblouissants soleils ont brillé pour toi !).

    Homme d'une immense culture et d'un scepticisme total à l'égard des dogmes, de la propagande et des factions politiques de toute tendance (pendant la guerre sa famille avait été dépouillée et terrorisée successivement par les fascistes et les partisans), Fabio Soso était un grand scientifique. Élève brillant et passionné de découvertes, il avait étudié la physique à l'Université de Padoue. Il y retrouva Claudia Pussini qu'il connaissait depuis le lycée et l'épousera en 1964. L'histoire d'un grand amour qui devait durer 57 ans et donner naissance à Lucio (1965) et Tito (1967). Débutant ses recherches sur les particules élémentaires au Synchrotron de Frascati, il rejoindra un peu plus tard le CERN à Genève où il passera plus de 25 ans, faisant partie de la brillante vague de physiciens italiens qui ont marqué cette organisation dans les années 1970-1990.

     

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  • En 2009, alors élève de 3e au collège des Gorguettes Gilbert-Rastoin, elle est lauréate du Concours d'écriture des collégiens pour "Instants (en)volés". Elle avait alors 14 ans. En 2013, elle en a 18, elle est élève en Hypokhâgne option théâtre au Lycée Fénélon à Paris, elle vient de remporter, avec sept autres ados, le prix collectif Clara pour "Vertige", sa nouvelle publiée dans le recueil "Nouvelles d'ados". Elle s'appelle Clara Prieur.

    Cassis: Clara Prieur, 18 ans, a signé "Vertige" à Préambule

    Clara Prieur a dédicacé "Vertige" à la Librairie Préambule. /Photo C.R.

    Vendredi 3 mai, elle était à la Librairie Préambule pour une signature-dédicace de Vertige. Vertige, c'est le quotidien d'une famille, la mère, "maman" ou "Mme Lise" c'est selon, la grand-mère, la grande sœur Pauline, le père absent marié avec la mer et le compagnon de la mère "M. Morant". Tout ce petit monde vit dans le sud au bord de mer, et l'enfant (la petite dernière) observe, épie, aime, s'abîme dans ses pensées, ses rêves et sa mélancolie… Le lecteur entre dans la peau d'un premier personnage, puis d'un deuxième, d'un troisième… sans avoir le temps de reprendre ses esprits. C'est peut-être cela le "vertige" du livre ?

    De nouveaux projets d'écriture, Clara ? "Oui, j'ai un roman en gestation, ce sera un roman à deux voix, il y sera question de la mer, du vent, de l'expérience amoureuse. Mais il faut être dans une disposition d'esprit favorable, il faut que ça mûrisse dans ma tête, que je puisse me poser. En ce moment, c'est un peu tendu entre la classe, le théâtre, la musique et la danse. Mais tout cela me nourrit."

    On attend avec impatience que vous vous posiez, Clara.

    Vertige, in Nouvelles d'ados, de Clara Prieur, en vente à la Librairie Préambule, 8 rue Pierre-Eydin à Cassis, Tél 04 42 01 30 83.

     

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  • Avec le printemps sont revenus le parking de dissuasion des Gorguettes et les navettes qui desservent la cité. "Ce dispositif, conçu par la ville de Cassis et la communauté urbaine Marseille Provence métropole, délégataire des transport, voit d'année en année sa popularité grandir parmi les visiteurs de la cité de Calendal", assure Guillaume Macheras de Montillet, élu au tourisme. "Il fonctionne comme un parking-relais destiné à faciliter la vie des touristes, mais aussi des gens qui, résidant à l'extérieur, viennent travailler à Cassis", assure Carole Clouet, directrice de l'Office de tourisme.

    Cassis: des solutions pour se garer malin sur la commune

    "Avec nos navettes, aucun problème de parking", assurent Carole Clouet et Guillaume Macheras de Montillet. / Photo C.R.

    Sur ce parking d'environ 150 places sont accueillis les véhicules légers (quelques places sont réservées aux camping-cars sur le parc Régis-Vidal). "Et chaque fois que ce sera nécessaire, 100 places supplémentaires seront ouvertes autour du stade et 450 autres sur le stade lui-même en juillet-août", ajoute Carole Clouet.

    Les navettes - à ne pas confondre avec les bus de la Marcouline - desservent deux itinéraires au départ des Gorguettes. La navette verte Gorguettes-Centre ville (rond-point du Casino) fonctionne de 9h à 20h les week-ends, ponts et jours fériés en avril, mai, juin, septembre, octobre et jusqu'au 11 novembre; du 5 juillet au 1er septembre, sept jours sur sept, de 9h à 1h du matin. Quant à la navette rouge, Gorguettes - Bestouan - Presqu'île - Calanques, elle est en service les week-ends, ponts et jours fériés de 9h à 20h d'avril à juin et les deux premiers week-ends de septembre. Le stationnement est gratuit, le billet aller-retour est vendu au tarif de 1,50 €.

    Sur le plan de l'information, une signalétique renforcée avec fléchage des itinéraires a été mise en place aux entrées de la ville. D'autre part, les agents de la police municipale distribueront au centre-ville des "flyers" pour renvoyer les visiteurs ne trouvant pas de stationnement vers les Gorguettes. Ce flyer est également disponible à l'office de tourisme et chez les hébergeurs, hôtels et chambres d'hôtes ou téléchargeable sur ot-cassis.com. En outre, une signalétique indiquant la fermeture du parking des Mimosas renvoie vers les Gorguettes.

    Quant aux cars de tourisme auparavant reçus avenue des Carriers, "depuis le 1er mai ils stationnent également aux Gorguettes et leurs passagers sont pris en charge par le petit train géré par l'Office de tourisme sur l'esplanade du Tennis-Club de Cassis et déposés avenue de la Viguerie, au niveau des commerces (Billet aller et retour: adultes 3 €, enfants de 2 à 12 ans 1,50 €). En fonction de l'affluence, de un à trois petits trains tourneront, précise Carole Clouet, car nous recevons quelque 1 700 bus par saison, soit 60 000 personnes!".

    Renseignements: Office de Tourisme, quai des Moulins, 13260 Cassis, Tel 0892 39 01 03 (0.34 €/mn) et www.ot-cassis.com

     

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  • Artiste-peintre, la Cassidenne Hélène Havlik, 34 ans, a déjà un long chemin derrière elle, ponctué de plusieurs expositions, notamment à Cassis et à Marseille, où ont été remarquées l'acuité de son regard sur le monde et la précision de son trait, "alors que ma peinture reflète ma pluralité intérieure", assure-t-elle.

    Cassis: Hélène Havlik, artiste-reporter des capitales européennes

    Hélène Havlik, ses tableaux et les Doc Martins qui l'ont portée sur 3 500 km. /photo C.R.

    "Quand j'ai su que Marseille-Provence allait devenir capitale européenne de la culture en 2013, une nécessité impérieuse s'est imposée à moi: je devais visiter les vingt-sept capitales de l'Union européenne, je devais les peindre, je devais les écrire. Un gros projet de 2 ans. Avec un coût bien sûr, 12 000 € qu'il me fallait financer: sans le soutien administratif de l'association H2arts qui m'a permis de récolter des fonds, ça n'aurait pas été possible. J'ai fait des économies, j'ai cassé ma tirelire, j'ai couru deux fois le Marseille-Cassis en "vendant" mes kilomètres, une fois sous le drapeau du Crédit Mutuel qui m'a donné une bourse, une fois sous celui de la ville de Cassis. Un grand merci à tous !"

    De cet incroyable périple de 215 jours, totalisant quelque 3 500 km parcourus à pied dans les capitales européennes, Hélène a rapporté plus de deux cents tableaux réalisés à l'aqua-acrylique et à l'encre de Chine: "J'utilise l'acrylique comme de l'aquarelle; mais l'acrylique permet d'utiliser des nuances comme le fluo, ou même des poudres métalliques, ce que n'autorise pas la peinture classique."

    "Artiste, Hélène Havlik n'est pas que peintre, elle a multiplié les écritures artistiques, le théâtre, le cinéma, l'écriture, a déclaré vendredi dernier à la Meva Danielle Milon, maire de Cassis, lors du vernissage d'une sélection de 54 tableaux (deux par capitale). Ce que vous faites est exemplaire, une lumière extraordinaire se dégage de votre peinture. En nous faisant voyager à travers l'Europe, vous nous faites revivre votre merveilleuse aventure."

    "C'est un grand honneur de pouvoir exposer mon regard sur les capitales européennes ici, dans cette Maison de l'Europe et de la vie associative", a déclaré l'artiste avant de présenter son livre "Impressions d'Europe, regards d'artiste" publié aux éditions Crès. Mi carnet de voyage, mi grand-reportage, ce livre à la double écriture, poétique et artistique, fourmille d'anecdotes. Un joli voyage de notre temps.

    PRATIQUE

    Exposition "Impressions d'Europe, regards d'artiste", à la Maison de l'Europe et de la vie associative (Meva), rue Séverin-Icard, jusqu'au 24 mai. Un certain nombre des tableaux-reportages d'Hélène Havlik seront exposés à la Librairie Maupetit, à Marseille, du 6 au 11 mai.

     

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  • Jeudi dernier à la Maison de l'Europe et de la vie associative, Danielle Milon, présidente du Parc National des Calanques et Benjamin Durand, directeur par intérim, avaient convié les associations de plaisanciers de la Calanque de Port Miou à une réunion d'information sur les enjeux et les usages du Parc National des Calanques, premier parc périurbain et maritime d'Europe.

    Cassis: Le Parc National des calanques informe et rassure les plaisanciers

     Danielle Milon et Benjamin Durand ont voulu informer les plaisanciers et désamorcer leurs craintes. /Photo C.R.

    Au fil des diapositives d'une présentation parfaitement documentée, Benjamin Durand a traité les problématiques de la navigation de plaisance dans les calanques, les périmètres et les réglementations, les actions en cours du Parc national et les actions futures qui seront élaborées en concertation avec les usagers.

    "Avec ses 8 000 anneaux, le Parc est le premier port de plaisance de France et le second d'Europe, a-t-il rappelé. Outre le plaisir, c'est une activité économique essentielle: la filière représente 2 600 emplois et 50 entreprises. Pour autant, les usages de la plaisance sont compatibles avec un parc national, si les comportements respectent la mer et l'environnement."

    Le conférencier a rappelé les périmètres du Parc National avec le cœur marin et l'aire maritime adjacente qui doit suivre les exigences du comportement durable. "Le parc, a-t-il remarqué, accueille entre 1,5 et 2 millions de visiteurs par an, c'est une pression énorme sur ce littoral. Le challenge, c'est de concilier les usages avec le respect des espaces naturels: la posidonie par exemple, produit plus d'oxygène au mètre carré que la forêt amazonienne. Mais si on l'arrache en traînant son ancre, il faudra un siècle pour reconstituer ce mètre carré, d'où l'absolue nécessité des mouillages écologiques, comme ceux qui ont été mis en place depuis plusieurs années par la ville de Cassis à Port Miou."

    Benjamin Durand a rappelé les interdictions en cœur marin: les jet-ski et scooters, les compétitions motonautiques, dans les seules zones de non-prélèment la pêche professionnelle et de loisir, dans les zones de pêche, les moulinets et les treuils électriques ou hydrauliques pour la pêche de loisir, l'éclairage nocturne et le dérangement sonore. Mais aussi les restrictions d'accès: à 400 m à En Vau et Port Miou pour les plus de 20 m, sauf les dérogataires, et en fonds de calanque, l'interdiction totale pour tous les bateaux à moteur. Bien sûr, la baignade, la plongée sous-marine, le kayak, la plaisance, la voile sportive restent autorisées et bienvenues: plus de 200 régates évoluent sur le territoire du parc !

    Une plaquette sur le Parc National est disponible en mairie et à l'Office de tourisme.

    LES ACTIONS EN COURS ET À VENIR

    Le conférencier a détaillé le dispositif de sensibilisation du public, de surveillance et de signalement des infractions, avec le doublement des éco-gardes, les embarcations semi-rigides qui patrouillent sur le secteur, le balisage des zones de non-prélèvement peu profondes, le dossier des boues rouges suivi de très près par la présidente qui a demandé à Alteo de stopper les dépôts de boues au Mentaure tant que les premiers dépôts n'ont pas été compactés et sécurisés. Mais aussi, le recensement des espèces patrimoniales marines (posidonie, mérou, grande nacre, corb) avec le concours des plongeurs bénévoles, des apnéistes et même des chasseurs sous-marins. "Le Parc n'est pas le Loup Garou, on doit travailler tous ensemble pour la sécurité et l'environnement, pour préserver la biodiversité marine et terrestre, la quiétude et la magie de ces lieux", a conclu Danielle Milon, la présidente du Parc.

     

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  • Avec Tobie Nathan et son livre Ethno-roman, le XXVe Printemps du Livre s'est tourné vers l'horizon de l'ethnopsychiatrie. Fondée par son maître Georges Devereux (1908-1985), l'ethnopsychiatrie s'attache à jeter un pont entre la psychologie clinique et l'anthropologie en s'intéressant au rapport entre les désordres psychologiques et leur contexte culturel. Une démarche qui a notamment engendré des méthodologies originales de prise en charge des souffrances psychologiques des populations migrantes.

    Printemps du Livre de Cassis: Tobie Nathan ou le roman d'une belle vie

    Après Tobie Nathan, il ne reste plus grand chose de Freud ! /Photo C.R.

    Né au sein d'une vieille famille juive égyptienne, universitaire, ethnologue, diplomate, Tobie Nathan est d'abord un intellectuel. Il a créé la première consultation d'ethnopsychiatrie en France, en 1979, au service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'Hôpital Avicenne à Bobigny, alors dirigé par Serge Lebovici (1915-2000). Une consultation qui a fait école et dont les principes ont été repris partout en France et à l'étranger. Il a publié de nombreux ouvrages, fruits de son expérience au Centre Georges Devereux qu'il a fondé en 1993.

    "Très tôt, dans mon enfance égyptienne, se souvient-il, j'ai entretenu une complicité native avec les mythes, les légendes et, d'une manière générale, avec la "pensée magique" qui reste l'ADN le plus fiable de la nature humaine." Une affinité avec l'étrange, avec l'étrangeté de l'autre, qui l'a conduit très tôt vers l'ethnopsychiatrie de Georges Devereux. De là, est née une œuvre passionnante, toujours fidèle au légendaire, mais articulée autour des concepts les plus aigus de la psychologie.

    C'est cette vie, son itinéraire, que Tobie Nathan raconte en va-et-vient dans son Ethno-roman. Le voici étudiant dans la Sorbonne post soixante-huitarde, thérapeute dans les services psychiatriques où il officie chez les fous-sages, chez des sages un peu fadas, chez les sorciers africains, les chamans, les marabouts, mondain dans les dîners d'ambassades, descendant d'une lignée qui explore sa généalogie et son héritage religieux… Sur ce monde, notre monde, il pose un regard d'adulte émerveillé et mélancolique, pessimiste, lucide, généreux.

    Cette autobiographie intellectuelle, morale et savante, se lit comme un roman: celui d'une belle vie.

     

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  • Historien de la littérature française, critique littéraire, professeur à l'Université Columbia (New York) et au Collège de France, Antoine Compagnon fait rêver ses étudiants en leur parlant de Montaigne, de Baudelaire et de Proust. Il est fils de général, polytechnicien et ingénieur des Ponts et chaussées, ce qui peut surprendre pour un littéraire ! Il est aujourd'hui membre du jury du Prix de la BnF et fait partie depuis 2006 du Haut Conseil de l'éducation.

    Printemps du livre de Cassis: Antoine Compagnon revit sa jeunesse

    Antoine Compagnon retourne en première ! /Photo C.R.

    Dans "La Classe de rhéto" (la classe de rhétorique, c'est la 1ère), Antoine Compagnon  raconte une année scolaire (1965-1966) d'internat au Prytanée de la Flèche, près du Mans, un très austère établissement militaire en charge d'instruire et de formater les futurs chefs de l'armée: "Les établissements de ce genre, le Prytanée comme la plupart des internats des grands lycées de Paris et de province, avaient peu évolué depuis le XIXe siècle jusqu'à la fin des années 60, explique Compagnon. Aujourd'hui, le Prytanée est mixte, il n'y a plus de petites classes, les études commencent au niveau du lycée. L'expérience que je raconte est celle d'avant mai 68."

    Dans son livre, l'auteur retrace le parcours initiatique d'un fils de général (son père a appartenu à l'état-major de la 2e DB) qui rentre d'Amérique pour être propulsé, à 15 ans, au cœur du "bahut" militaire, une micro-société avec sa hiérarchie, ses rapports de force et ses bizutages, mais aussi ses solidarités. Une institution tenue par d'anciens sous-officiers rongés par l'amertume de la décolonisation.

    "Cette époque, toute une génération la vit comme un après-guerre, voire comme un entre-deux guerres: la réponse à la question "Vivre dans ce pays, être français, qu'est-ce que ça veut dire ?" s'imposait d'elle-même. Quand il s'agit, comme pour ces jeunes, de servir la patrie, voire de mourir pour elle, l'identité nationale est une évidence". Antoine Compagnon cherche à exhumer l'identité, à commencer par les valeurs et la langue: "La France, c'est d'abord la langue. En écrivant ce livre, je voulais retrouver les mots qui étaient alors les nôtres, qui allaient avec le mode de vie de la province, de la ruralité, qui n'est jamais très loin dans les familles françaises".

     

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  • Multiples sont les Horizons de ce XXVe Printemps du Livre: samedi dernier, ils ont oscillé de l'histoire la plus savante au polar "musical". Musicales, en effet, Les Harmoniques, une "série noire" de Marcus Malte, le 3e invité des Rencontres littéraires de samedi. Marcus Malte, auteur de nombreux romans pour adultes, de nouvelles et de littérature jeunesse. Un auteur pas comme les autres, puisqu'il est un excellent musicien.

    Printemps du livre de Cassis: Marcus Malte fait briller le roman noir

    Marcus Malte, habitué du Printemps des collégiens, était samedi l'invité des Rencontres littéraires. /Photo C.R.

    Le monde des "Harmoniques" est violent, infâme, sans pour autant qu'aucune goutte de sang ne tache jamais ses pages: Véra était une jeune Yougoslave de 26 ans. Était, car elle est morte assassinée. Brûlée vive. Elle était actrice et fréquentait régulièrement le club de jazz où jouait Mister, le grand pianiste noir. Deux jeunes dealers de drogue avouent le crime: la police classe vite l'affaire.

    Affaire classée ? Pas pour Mister qui aimait Véra, comme elle aimait sa musique. Il est sûr que l'affaire est bidonnée, car Véra ne se droguait pas et ne fréquentait pas les dealers. Qui l'a tuée, pourquoi ? Avec son ami Bob, chauffeur de taxi fondu de jazz et polyglotte, il cherche, tâtonne, interroge et remonte peu à peu le fil de la courte vie de Véra, jusqu'aux rives lointaines du Danube, jusqu'aux charniers des Balkans… Rythmée par les grands standards du jazz, l'enquête des deux hommes fera resurgir les notes cachées de ces crimes dont personne ne veut parler.

    Plus qu'un roman, c'est un long blues nostalgique, un poignant chant d'amour et de rage qui se joue ici. Même si certains indices tombent du ciel pour faire progresser la quête de nos deux compères, l'intrigue, superbement menée, décrit une belle brochette de pourris, entre mercenaires et politiques, et nous plonge dans les pires tréfonds du monde. Le classique message "tous pourris", mais qui passe bien grâce au talent de l'auteur.

    Complexe, le style est pourtant fluide, poétique et très agréable à lire: un rythme lent, des phrases mélodiques, des images touchantes. À tout moment, les personnages y parlent de musique, en choisissent, en écoutent. Un polar jazzy, en somme, pour la musique de ses phrases et celle qui teinte de ses notes et de ses harmonies chacune des pages de ce roman envoûtant.

     

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  • Pour l'historienne Mona Ozouf, prix du Printemps du Livre 2012, les livres sont menacés. "J'ai réuni dans ce livre, explique-t-elle, des articles que, pendant quarante ans, j'ai donnés au Nouvel Observateur. C'est une actualité littéraire fantasque qui les a souvent inspirés et les figures imposées du journal en ont dicté la forme."

    Printemps du Livre de Cassis: Mona Ozouf plaide "La cause des livres" 

    Le livre de Mona Ozouf est "une alerte"

    Fille d'instituteurs bretons, Mona Ozouf, née en 1931, retient de son éducation républicaine, les valeurs de l'excellence scolaire. Normalienne, agrégée, elle se distingue par ses travaux sur la Révolution, la République et son école, les femmes de lettres et le lien entre littérature et histoire.

    "J'ai intitulé ce recueil d'articles "La cause des livres" pour me détacher de l'urgence, de l'éphémère, de l'actualité et inviter le lecteur à y piocher au hasard littéraire, à passer de la cour de Marie-Antoinette au salon de Voltaire. Plutôt qu'un plaidoyer, ce livre est une alerte envers un monde qui accélère sa course vers l'inconstant, mais par dessus tout, une reconnaissance envers les œuvres et leurs auteurs."

    Pourquoi les livres sont-ils menacés ? "Ils le sont parce qu'il y a une crise globale de la lecture. Pas parce que les enfants n'apprendraient plus à lire à l'école, mais parce que la lecture est menacée par la difficulté de se procurer, dans notre société, les biens indispensables à la lecture: le silence, la solitude et, de façon provocante, j'ai envie d'ajouter l'ennui. Si je compare l'emploi du temps de ma jeunesse à celui de mes petites-filles, je vois à quel point le leur est gavé d'"activités", comme disent les parents obsédés à l'idée qu'il faut remplir le "programme". Dans mon souvenir, les jeudis, les dimanches, les vacances étaient totalement vides de projets, de loisirs organisés et il y avait là, forcément, un recours au livre qui était le seul moyen de sortir de la vacuité de ces après-midi interminables !".

     

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  • L'histoire européenne s'était invitée à la 1ère rencontre du second week-end du XXVe Printemps du Livre de Cassis avec Carlo Ginsbourg, pour Mythes emblèmes traces, Morphologie et histoire, publié aux Éditions Verdier. "Carlo Ginsbourg, c'est l'écrivain vivant le plus traduit au monde", a indiqué Antoine Spire en l'accueillant. 

    Printemps du Livre de Cassis: Carlo Ginsbourg décrypte la sorcellerie

    Carlo Ginsburg s'est penché sur les procès de sorcellerie au Moyen-Âge. /Photo C.R.

    Né en 1939 à Turin, historien de l'art, de la sorcellerie et de la culture paysanne, l'Italien Carlo Ginzburg, professeur à l'Université de Californie et à l'École normale de Pise, est salué comme l'un des historiens les plus importants de sa génération, notamment en tant qu'éminent représentant de la microhistoire qui consiste à s'intéresser à des éléments mineurs pour en tirer des conclusions sur la société qui les a produits.

    Un historien atypique: "Dans mon travail sur la sorcellerie et le sabbat, je rassemblais sur la base d'affinités formelles des mythes et des croyances provenant de périodes et de milieux culturels différents qui présentaient des homologies profondes. En somme, J'utilisais la morphologie comme une sonde pour pêcher des couches apparemment sans rapport, inatteignables avec les outils habituels de l'histoire: ma méthode est plus morphologique qu'historique".

    Stupéfiant d'érudition et de rigueur, Ginsbourg présente dans ce gros livre - 336 pages rassemblant huit articles écrits de 1961 à 1984 - les étapes clés du développement d'une approche renouvelant significativement les méthodes historiques. Alors que les sujets traités pourraient parfois être jugés bien arides, le style enlevé, le sens de la formule et l'acuité de la pensée, séparant toujours faits, hypothèses, analogies et interrogations, rendent la lecture joyeuse. Parmi les questions posées, l'une des plus abordables pour le non-spécialiste: "Comment l'étude des procès de sorcellerie nous éclaire-t-elle sur les croyances populaires du Moyen Âge ?"

     

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  • Imaginé par l'association Le Printemps du Livre et soutenu par la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale et le Conseil général, le concours d'écriture des collégiens vise à leur faire rencontrer la littérature par une approche croisée des langages (écriture, oralisation, arts plastiques et musique). Il s'adresse cette année aux élèves de six collèges du bassin est de Marseille: Gilbert Rastoin (Cassis), Jean Jaurès et Virebelle (La Ciotat), Saint-Augustin (Carnoux), Jean de La Fontaine (Gémenos) et Louis Aragon (Roquevaire).

    Cassis: Le Printemps du Livre invite les collégiens à l'écriture

    Ils peuvent avoir le sourire, ils sont lauréats du concours d'écriture du Printemps des Collégiens. /Photo C.R.

    Les concurrents avaient été invités à réfléchir, puis à écrire, sur le thème riche d'implications du XXVe Printemps du Livre: "Horizons multiples". Avec l'aide de leurs professeurs de français et du documentaliste de leur établissement, ils ont dialogué en classe avec un musicien, Simon Sieghers, et des écrivains, Florence Hinkel et Marc Séassau, avant de se frotter à la démarche de la créativité et de produire de nombreux textes et réalisations plastiques.

    Vendredi dernier, pour la proclamation du palmarès, quelque 300 écrivains en herbe ayant accepté de concourir avaient investi les gradins de l'amphithéâtre Jerome-Hill à la Fondation Camargo. En ouvrant la cérémonie, Danielle Milon, maire de Cassis, a tenu à remercier les partenaires du Conseil général et de l'Éducation nationale, ainsi que le Rotary-Club qui offre les seconds prix et le Lions-Club pour son don généreux à l'association.

    "Vous avez composé sur un thème donné, a-t-elle déclaré en s'adressant aux élèves, l'écriture est votre plus grand espace de liberté, il est inaliénable. Continuez à lire, beaucoup, pas seulement sur une tablette, mais sur le papier dont l'odeur et les sensations sont irremplaçables. Continuez à écrire, à vous exprimer en vous recentrant sur les vraies valeurs. Bien sûr, il va y avoir des gagnants, c'est la vie, mais vous êtes tous gagnants, parce que vous avez participé."

    Cassis: Le Printemps du Livre invite les collégiens à l'écriture

    Les musiciens de Nine Spirit ont mis en musique les plus beaux écrits des collégiens. /Photo C.R.

    Avant le moment tant attendu de la remise des prix, les élèves de chaque collège ont présenté leur travail et expliqué ce que les écrivains rencontrés leur avaient apporté. Dimension supplémentaire de ce Printemps des collégiens, la musique: "Lors des ateliers avec les collégiens, a expliqué le tromboniste Simon Sieghers du Groupe Nine Spirit, nous les avons amenés à découvrir le contenu musical des textes et leur avons donné des pistes pour écrire autrement et rythmer les leurs", a-t-il ajouté avant de réjouir l'assistance, avec son guitariste et son contrebassiste, d'une éblouissante improvisation musicale sur les plus beaux écrits des collégiens.

     

    LE PALMARÈS

    • Prix des collèges: Tess Ducourti (4e2, Gilbert-Rastoin); Mathis Brunel (5e, Jean de La Fontaine); Lucie Bonnet (3e2, Louis-Aragon); Lilian Alessandri (4eD, Virebelle); Camille Charlet (6e Clé, Jean-Jaurès).

    • Premiers prix d'écriture: Léa Claud (6e1, Gilbert-Rastoin); Estelle Giraud (5e4, Louis-Aragon); Théo Mas (4e, Louis-Aragon); Clarisse Delaspre (3e, Louis-Aragon).

    • Grand Prix: Tom Rivière (3e5, Gilbert-Rastoin).

    • Prix d'Arts plastiques: Un autre monde (œuvre collective de 6 élèves, 6e, Gilbert-Rastoin); Coline Pratviel pour Rêves (5e3, Louis-Aragon); Frise (œuvre collective de 4 élèves, 4e, Gilbert-Rastoin); La valise (œuvre collective de 3 élèves, 3e, Gilbert-Rastoin).

    • Prix Coup de cœur de l'association: Écriture: Ambre Lamson, 3e Clé, Jean-Jaurès). Arts Plastiques: Lucie Donadio pour Horizons multiples (4e1, Virebelle).

    • Prix de l'originalité: Arnaud Ayela (5e, Louis-Aragon).

     

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  • Pour le Printemps du Livre de Cassis, l'écriture cinématographique ne cède en rien à l'écriture littéraire stricto sensu: chaque année, il rend hommage à un grand cinéaste en revenant sur sa filmographie. Le cinéaste de la XXVe édition, c'est Claude Lelouch, avec quatre films: Un homme et une femme, Roman de Gare, Ces amours-là et D'un film à l'autre.

    Cassis: Claude Lelouch et ses acteurs racontés en photos

    Au Bar du XXe, Valérie Perrin et Claude Lelouch ont dédicacé "Ces amours-là, carnet de tournage". /Photo C.R.

    Le tournage en 2009 de "Ces amours-là", le 43e film de Claude Lelouch, projeté jeudi, a donné naissance à un livre, celui de la photographe Valérie Perrin, engagée par Claude Lelouch comme photographe de plateau. Tous deux étaient étaient mardi dernier au Bar du XXe siècle pour dédicacer cet ouvrage, une vraie œuvre d'art, dont les photos sont à couper le souffle.

    "L'un des personnages, Jim Singer est photographe de guerre, il fallait que je le prenne en train de travailler, il fallait transformer des photos de tournage en photos de guerre, explique Valérie Perrin. Avant ce film, j'étais photographe amateur, mais quand Lelouch m'a choisie, j'ai fait une formation à l'École de l'image des Gobelins pour acquérir un savoir-faire professionnel. En commençant le tournage, j'avais un trac fou! C'est vrai que c'était difficile et épuisant, les décors, les figurants, les acteurs changeaient tous les jours. C'est comme si j'avais fait dix films dans un."

    Ce livre dépeint le vécu quotidien du réalisateur et des acteurs à travers des photos, des réflexions et des dialogues saisis au vol. Des moments intimes sur le tournage d'un film qui a très longtemps hanté Lelouch.

    "J'ai voulu engager Valérie comme photographe de plateau, assure ce dernier, parce que je recherchais quelqu'un qui verrait sur mon plateau ce que ma caméra ne filmerait pas et parce que j'avais décelé en elle un double talent, de photographe et d'écriture. Des arts très différents, mais elle bâtit un pont entre les deux". Le résultat est impressionnant !"

    En ce moment, a-t-il conclu, Valérie travaille avec moi sur le tournage de "Salaud, on t'aime", le film d'une chronique familiale, avec Johnny Hallyday en reporter de guerre, Sandrine Bonnaire et Eddy Mitchel.

     

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