Artiste-peintre, la Cassidenne Hélène Havlik, 34 ans, a déjà un long chemin derrière elle, ponctué de plusieurs expositions, notamment à Cassis et à Marseille, où ont été remarquées l'acuité de son regard sur le monde, la précision de son trait et la luminosité transparente de ses "aqua-acryliques".

Entre l'Europe et l'Extrême-Orient, Hélène Havlik a passé l'été sur le Quai des artistes. /Photo C.R.

L'an dernier, pour célébrer l'arrivée de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture, elle s'était engagée dans un incroyable périple de 215 jours et de 3 500 km parcourus à pied, histoire de visiter chacune des vingt-sept capitales de l'Union européenne et d'y recueillir, en quelque deux cents tableaux, et autant de textes et photos, ses "Impressions d'Europe, regards d'artiste". Dont elle a fait en outre un très beau livre!

Ses créations, Hélène les présente tous les soirs de l'été sur le Quai des artistes: "C'est dur, parce qu'on ne se couche pas avant 2h du matin, mais la présence amicale et souriante de Jeanno, 84 ans et ancien pêcheur, m'aide à tenir le coup. Je suis ravie parce que mes petits tableaux et mes portraits sur le vif se sont très bien vendus".

Mais cette artiste globe-croqueuse ne veut pas en rester là: le 5 septembre, elle reprend sa route pour trois mois sur les chemins du monde. Direction la Russie et la Chine. L'avion pour Saint-Pétersbourg, le train rapide pour Moscou, puis le lent Trans-Sibérien jusqu'à Pékin en passant par la Mongolie et Oulan-Bator. "Pour des raisons de mobilité, je n'emporte qu'un sac au format bagage cabine, 12 kg maxi, sachant que je vais affronter des amplitudes thermiques d'au moins 30°… Je m'arrêterai dans une douzaine de villes. Pour m'inscrire dans la durée du temps, je n'emporte ni tablette ni ordinateur. À l'arrivée de chaque étape, il me faudra acheter carnet de voyage, couleurs et pinceaux. Mes impressions saisies, je posterai physiquement mes notes et mes dessins avant de repartir."

Et pour communiquer durant ces trois mois ? "Même si je travaille le Russe et le Chinois sur Assimil, je ne me fais pas d'illusion, ça va être le quasi mutisme. Belle leçon d'humilité! Mais je vais découvrir la Russie (l'âme de Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov, Tchaïkovski, Stravinski, Kandinsky, Chagall…), puis la Chine (invention de la boussole, de l'imprimerie, du papier, de la poudre à canon…)."

Et le financement du voyage ? "Un budget de 6 à 7 000 € que j'ai financé grâce à la vente de mes tableaux et de mes portraits cet été sur le quai, grâce à une bourse de 300 € généreusement accordée par le Crédit Mutuel de Cassis et à l'aide de quelques souscripteurs privés."

En 2008, l'Office de tourisme, Claude Malet, le batelier-batteur de jazz bien connu des Cassidens, et la ville de Cassis avaient eu l'idée d'ouvrir à tous pendant l'été le toit-terrasse de l'Oustau Calendal, un endroit d'exception d'où l'on jouit d'un panorama de rêve sur le village, son port, sa baie, le château et le cap Canaille qui flamboie au soleil couchant.

Dimanche 18 août, le dernier Jazz sur le Toit de la saison 2013 a connu un nouveau succès en offrant à quelque 450 personnes un grand moment de bonheur. Souhaitant la bienvenue au public, le maire, Danielle Milon, a demandé "une ovation à Claude Malet qui organise ces merveilleuses soirées depuis 2008: il se donne beaucoup de mal pour enchanter nos étés et comme on ne change pas une équipe qui gagne, il sera là au rendez-vous de l'été 2014".

Dix minutes après l'ouverture des portes, la file d'attente était encore impressionnante ! /Photo C.R.

Autour d'un verre de cassis bien frais et des assiettes gourmandes du traiteur Terroir et Marée, le public s'est délecté d'un programme de "Jazz vocal féminin", en hommage aux grandes voix féminines du Jazz, Billie Holiday, Bessie Smith, Ella Fitzgerald ou Aretha Franklin. Star de la soirée, Édith Darasse a séduit par sa voix aux inflexions remarquablement colorées: s'y mêlent intimement l'échange, l'émotion et les valeurs humaines. Une voix cristalline et veloutée, portée par une énergie incroyable et allant jusqu'à évoquer, entre autres instruments, la trompette bouchée! Une grande voix du jazz, superbement servie par les excellents Tony Camileri au clavier, Vincent Ghigo à la guitare basse et Claude Malet à la batterie. Un quartet de rêve qui a repris les inoubliables succès des grandes dames du Jazz: County Jail blues, Nobody blues but mine, Just Friends, All of Me, Il est mort le soleil, The Girl from Ipanema, Maravillosa esta noche, Get your kicks on route 66, The Color Purple, Lullaby of Birdland et bien d'autres, terminant sur un bouleversant Bye Bye Blackbird. Cerise sur le gâteau, la présence impromptue du Crooner cassiden Claudio Etna, venu chanter quelques grands succès de Sinatra.

Avec Édith Darasse et son quartet, la 6^e édition de Jazz sur le toit s'est terminée en beauté. /Photo C.R.

Le mot de la fin est revenu à Claude Malet, directeur musical de Jazz sur le Toit: "Je tiens à remercier madame le maire qui a permis la naissance de cet événement et m'a toujours fait confiance, Carole Clouet, directrice de l'Office de tourisme, et son équipe, en particulier André Rick, qui a mouillé cet après-midi la chemise sous un soleil de plomb pour mettre la salle en place, mais aussi La Provence à qui la notoriété de Jazz sur le Toit doit d'avoir largement débordé les frontières de Cassis. Un grand merci enfin à vous public: sans votre soutien, Jazz sur le Toit n'existerait plus. Rendez-vous l'été prochain!"

ENQUÊTE DE SATISFACTION

Sur les cinq premiers concerts, une enquête de satisfaction a été menée par Bruno Bourglan, stagiaire à l'Office. 46% des 223 tables enquêtées étaient composées de Cassidens: par rapport à 2012, la part du public non-cassiden augmente, en particulier avec les visiteurs de longues distances. Le public interrogé appartient à 34% à la catégorie Cadre et profession libérale et est à 51% âgé de plus de 55 ans. La clientèle était à 39% présente lors d'une édition précédente: "Un chiffre en baisse par rapport à 2012, mais logique au vue de l’élargissement du public"; elle avait eu connaissance de l'événement à 22% par le bouche-à-oreille, à 16% à l'Office et à 14% par la presse écrite. Les personnes présentes sur un précédent événement ou qui ont connu ces soirées par le bouche-à-oreille regroupent 61% du public. Enfin, 89% du public a été satisfait ou très satisfait de l'accueil, 88% très satisfait ou satisfait par les prestations musicales et 74% très satisfait ou satisfait par la prestation des traiteurs.

Chaque année en France, environ 2 000 nouveaux cas de cancer chez l'enfant se déclarent. L'Hôpital de La Timone, à Marseille, prend en charge un peu plus de 12% des cas. Ces enfants sont hospitalisés à l'Hôpital Enfant, dans les services d'oncologie et d'hôpital de jour. C'est pour les aider dans leur combat contre la souffrance et pour la vie, eux et d'autres autres petits malades, comme Chiara, atteinte du rare Syndrome de West, que Laurent Demola a décidé de motiver un groupe de nageurs un peu fous, pour un challenge incroyable: traverser la Méditerranée à la nage, d'Ajaccio à Cassis.

Laurent Demola, Miria Rossi, Alain Amar, Nicolas Esteban et Nicolas Costa débarquent sur la plage de la Grande mer. /Photo C.R.

C'est pour relever ce challenge que Laurent, ancien cycliste émérite et nouveau nageur ambitieux, mais aussi malade lui-même, car il est atteint d'une cirrhose chronique, a créé l'association gémenosienne Un Jour La Vie, avec l'aide de la ville de Gémenos. Avec ses amis Miria Rossi, Alain Amar, Nicolas Esteban et Nicolas Costa, ils se sont entraînés hiver comme été avec acharnement, cinq à six jours par semaine.

Ce défi inoui, ils viennent de le concrétiser: après 320 km et 79 heures de nage, ces aventuriers de la grande bleue sont arrivés à Cassis samedi dernier avec un jour d'avance sur leur tableau de marche, accueillis par le maire, Danielle Milon, et par Roland Giberti, maire de Gémenos.

Ces nageurs émérites ont été accueillis et honorés comme il se doit. /Photo C.R.

"Maintenant, on sait que vous savez nager, s'est amusé ce dernier. La ville de Gémenos est fière d'avoir pu faciliter cet exploit dont la seule finalité est d'apporter un peu de bonheur aux enfants malades." "Nous sommes réunis ici pour accueillir les formidables nageurs que vous êtes, a pour sa part déclaré Danielle Milon, ce que vous avez accompli pour les petits malades est extraordinaire. C'est un bel exemple que vous donnez."

"Je vous remercie, a souligné Laurent Demola en s'adressant aux deux maires, en nous aidant humainement et financièrement, vous nous avez permis de mettre en avant les terribles difficultés que rencontrent les enfants et leurs parents devant la maladie. Je voudrais aussi remercier nos sponsors et tous ceux qui ont aidé "Un jour la vie" en achetant 1 € chacune de nos brasses."

"La traversée s'est très bien passée, même s'il y a eu des moments difficiles. Boostés par l'altruisme et l'empathie, nous avons tout donné en nous relayant toutes les deux heures. La révélation du groupe, c'est Myria, elle a été extraordinaire!" Des rencontres ? "Oui, des baleines, des dauphins et, ce qui est moins sympa, des méduses. Ainsi qu'une énorme tempête: 20 heures sans pouvoir nager. Heureusement, nous avions à la barre du catamaran d'accompagnement un skipper génial qui a su trouver les courants porteurs et parfois, nous filions à 3-4 nœuds!"

Une grande première et un record à battre !

"Pour aider Un jour la Vie,  rejoignez-nous sur notre site internet: unjourlavie.fr ou sur Facebook: facebook.com/laurent.demola. Les enfants comptent sur vous" (Laurent Demola, Tel 06 73 17 17 49).

Étonnant personnage que Thierry Sportouche. Authentique Lyonnais, né dans la capitale des Gaules en 1953, il y vit et y travaille: le jour, très sérieux juriste-formateur au ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie; la nuit, parolier et chanteur de Silver Lining, son groupe de rock progressif créé en 1998, mais aussi auteur de poèmes, de polars et de science-fiction!

 Thierry Sportouche, en vacances à Cassis, vient de publier "La clé de Saint-Georges". /Photo C.R.

Plusieurs vies donc, et deux points d'ancrage: "]e suis Lyonnais, très attaché à ma ville et à ma région, mais aussi amoureux de Cassis que je n'ai cessé de fréquenter depuis 1969, d'abord avec mes parents, puis sans eux, après leur disparition. ]'y ai un petit appartement et j'y viens avec mon épouse pour les vacances et chaque fois que nous pouvons nous échapper."

Rocker, chanteur et parolier, cet homme insatiable a un péché mignon, l'écriture. Le succès l'an dernier du "Meurtre de Mrs Killworth", un recueil de nouvelles policières avec un humour à la Agatha Christie et une touche de fantastique à la Conan Doyle, lui a donné envie d'écrire au printemps dernier "La clé de Saint-Georges", la suite des aventures de Mme Martin. Élisabeth Martin est une institutrice à la retraite un peu vieux jeu. Mais derrière son apparence ringarde, se cache un esprit vif capable de dénouer les affaires les plus inextricables.

Ce qui est nouveau par rapport au premier tome ? "Mme Martin est toujours flanquée de ses protégés, Pierre, Paul et Jack, mais elle se modernise, a découvert le smartphone et l'internet et les ados ont mûri. Ses enquêtes sont moins intemporelles, plus liées à l'actualité (le terrorisme, la drogue) et à ce que je déteste, le racisme et l'intolérance. De l'Andalousie à l'Écosse, en passant par Jersey et l'Irlande, des pays que j'ai visités et que j'adore, ils vont élucider des morts mystérieuses ou décrypter des histoires de fantômes."

Autant que l'écriture, sa vie, sa passion, c'est la musique et son groupe, Silver Lining: "Le rock progressif est apparu à la fin des 60' en Grande-Bretagne, explique le musicien, avec Ange, Genesis, Pink Floyd ou Marillion…" "2013 est une triste année, souligne Thierry subitement assombri, marquée par la disparition après de longues souffrances d'Annie Morel, 50 ans, notre violoniste. Une fille adorable qui est passée du classique à la variété et au rock, en jouant pour des gens comme Laurent Woulzy, William Sheller, Aznavour ou Tina Turner. Avec cette perte, Silver Lining a pris un sacré coup! Mais nous avons en cours un beau projet, éditer chez Muséa, en hommage à Annie, un DVD de qualité pro sur le concert que nous avions donné en 2008 au Festival Tiana de Barcelone, où nous étions le seul groupe français invité."

Les livres de Thierry Sportouche sont vendus en ligne sur le site de l'auteur, aciddragon.fr, ainsi que sur decitre.fr et amazon.fr.

Le cinquième et avant-dernier "Jazz sur le Toit" de l'été 2013 n'a pas démenti, au contraire, le succès récurrent des apéritifs musicaux et dansants de l'Office de tourisme de Cassis qui rythment pour la 6^e année consécutive les soirées dominicales de l'été cassiden sur le toit-terrasse de l'Oustau Calendal. Un site qui offre un panorama de rêve sur le village, son port, sa baie et le Cap Canaille qui flambe au soleil couchant.

Une nouvelle soirée magique pour les amateurs de jazz sur le toit-terrasse de l'Oustau. /Photo C.R.

Ainsi, dimanche dernier, ce sont encore plus de trois cent personnes qui - autour d'un verre de cassis blanc ou rosé et des savoureuses assiettes gourmandes du traiteur Terroir & Marée - se sont succédées au fil de la soirée pour jouir de la beauté du site et swinguer: "Cette soirée, "Vive le Be-Bop", a annoncé au public Claude Malet, le directeur musical du festival "Jazz sur le Toit", est dédiée à ces grands musiciens que furent le saxophoniste baryton Pepper Adams, aux pianistes Tommy Flanagan et Lou Bennett. Le Be-Bop, a-t-il rappelé, est un style de jazz né dans les années 40 et 50 de musiciens qui voulaient s'affranchir de la discipline du Big Band, pour avoir plus de liberté d'interprétation et la possibilité d'improviser des solos, avec un tempo souvent très rapide."

C'est donc un quintet emmené par Jean-Jacques Taïb, pour la première fois à Cassis, qui a réjoui l'assistance tout au long de la soirée. Taïb, un saxophoniste au CV prestigieux qui s'est produit avec des gens comme Pepper Adams, Sonny Stitt, Tommy Flanagan, Horace Parlan, Al Levitt, Lou Bennet, Bob Mover, Ricardo Del Fra, Marc Ducret, Bobby Porcelli, Sara Lazarus, Manolo Gonzales, Peter King ou François Couturier…

Un vrai quintet de rêve qui nous a réjoui de quelques solos étourdissants avec le jeune Bastien Pallavicini qui, malgré ses 14 ans, a dépassé le stade des promesses pour se hisser à celui du vrai talent, et des musiciens dont la réputation n'est plus à faire: Bernard Camoin et son ensorcelant trombone; les excellents Guy Mornan à la basse, Jean-Marie Pallavicini à la contrebasse et Claude Malet à la batterie. Cerise sur le gateau, la venue impromptue de la chanteuse Edith Darasse, douée d'une voix aux inflexions remarquablement colorées où se mêlent intimement l’échange, l’émotion et les valeurs humaines. Edith Darasse sera l'invitée vedette du 6^e et dernier "Jazz sur le Toit" de l'été. 

 Un programme 100% swing qui a inspiré les danseurs ! /Photo C.R.

Et les danseurs n'ont pas boudé leur plaisir, qui ont swingué sur les grands standards du be-bop, tels Wave, It could happen to you, Have you met Miss Jones, Body and soul, Oh Leo, Come rain or shine, That's all, In your own sun… ou encore les célébrissimes Star dust et In a sentimental mood.

PROCHAIN CONCERT

Dimanche 18 août de 19h30 à 22h30 à l'Oustau Calendal, esplanade Aristide-Briand à Cassis: "Le Jazz vocal féminin", hommage aux grandes voix féminines du Jazz: Ella Fitzgzerald, Mahalia Jackson, Aretha Franklin… avec Edith Darasse. Entrée libre au concert.

La partie bouche sera assurée par le traiteur Terroir & Marée. Réservations des tables au tel 04 42 01 28 36 (L'Office de tourisme ne prend aucune réservation).

Si après une longue rasade de soleil sur les plages, on aspire à autre chose, pourquoi ne pas passer à l'ombre pour admirer la lumière de Cassis, telle que l'ont vue et peinte, un siècle durant, les plus grands peintres ?

"Le Cap vu du Bestouan" d'Édouard Crémieux, l'une des plus belles toiles de l'exposition. /Repro C.R.

À l'occasion de Marseille Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture, la Ville de Cassis et la Fondation Regards de Provence accueillent en effet cet été l'exposition "Cassis, Port de la peinture, au tournant de la modernité (1845-1945)". Un événement réparti sur deux sites, d'une part à Cassis, aux Salles Voûtées et au Musée municipal des Arts et traditions populaires, d'autre part à Marseille, au Musée Regards de Provence installé dans les locaux de l'ancienne station sanitaire Pouillon, face au MuCEM et à la Villa Méditerranée.

"Le Cap Canaille vu du port de Cassis", de Vincent Courdouan. /Photo Repro C.R.

L'exposition fait découvrir comment Cassis et son port se sont imposés comme référents majeurs de la peinture provençale, comment ils sont devenus l'un des lieux privilégiés où s'est inventée la modernité picturale et ont attiré des peintres de tous horizons. Car peu d'artistes majeurs ont manqué au rendez-vous que leur assignait ce petit port dont Mistral et son mythique héros Calendal avaient chanté la renommée.

Un peu d'histoire: au mitan du XIX^e siècle, les constructions de la route de Marseille (1840) et de la voix ferrée (1859) rendent Cassis plus accessible. Du coup, en ces temps où, avec Loubon et Guigou, la peinture provençale prend son essor, le site cesse d'être une curiosité pittoresque pour devenir paysage, motif esthétique et objet de recherches picturales. Un siècle plus tard, un monde s'achève, une autre histoire commence, celle des loisirs de masse: la route s'est élargie, le vignoble et les calanques avoisinantes ont été classés, le port est devenu station balnéaire, le voyageur est remplacé par le vacancier, l'hivernant par l'estivant, le cinéma et la bande dessinée tendent à prendre le relais des peintres.

Tout un siècle qui voit plus de deux cent peintres confronter leur art aux paysages. Variations sur le village, la vie du port, les plages, l'abrupt du Cap, la douceur des vignes, "l'étincelance" des calanques! Un paradis pour les peintres, certes, mais parfois aussi leur désespoir: par l'ampleur de son site et l'ardeur de ses couleurs, Cassis est un défi et pour nombre d'entre eux, l'occasion de se révéler à soi. Par delà son renom de petit port de pêche ou de station balnéaire, Cassis sera sur une longue période un centre d'attraction international et un foyer incomparable de création, mais surtout un haut lieu de la peinture où se sont affrontés un paysage et ses représentations.

PRATIQUE

Exposition "Cassis, Port de la peinture, au tournant de la modernité (1845-1945)", aux Salles voûtées et au musée jusqu'au 6 octobre 2013.

• Salles Voûtées: ouvertes le mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 14h30 à 18h30. Entrée 3 €, 14-26 ans 2 €, moins de 13 ans gratuit.

• Musée de Cassis: ouvert les mercredi, jeudi, vendredi, samedi, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h. Entrée gratuite.

Renseignements: Marie-Claude Lavaly, responsable du musée ou Jean-Claude Cayol, conservateur du musée. Tél 04 42 01 88 66.

La plage de la Grande mer, c'est typiquement la plage grand public, facile d'accès, que l'on découvre du premier coup d'œil en descendant la grand-rue du village.

À Cassis, la plage de la Grande mer, panachant petits galets et sable, est aménagée pour le repos. /Photo C.R.

Cette plage, panachant petits galets et sable, est aménagée pour le repos et pour la baignade jusqu'à une centaine de mètres du rivage, sur une zone surveillée classée RUB (réservée uniquement à la baignade). Chaque nuit, elle est nettoyée par les équipes de la communauté urbaine qui enlèvent les gros cailloux remontant régulièrement en surface, les déchets de toute sorte, canettes, cartons de pizza, mégots par centaines…

Jusqu'à la mi-septembre, la Grande Mer - qui arbore pour la 5^e année consécutive le pavillon bleu des plages - et dont la qualité des eaux, suivie au quotidien, a valu à Cassis d'être la première ville des Bouches-du-Rhône à recevoir la certification européenne, est surveillée tous les jours de 9 h à 19 h. Elle bénéficie d'un accès handicapé et d'un "tire-à-l'eau" qui permet aux personnes à mobilité réduite de profiter des joies de la baignade. "Nous sommes trois nageurs-sauveteurs, Julien, Cédric et moi-même, explique Olivier Deschamp, le chef du poste de surveillance et de secours des sapeurs-pompiers; nous sommes tous titulaires, soit du brevet national de sauvetage et de secourisme aquatique (Bnssa), soit du brevet d'état d'éducateur sportif activités natation (Beesan), et du permis bateau." Ils sont même quatre du 14 juillet au 15 août. En outre un ASVP de la police municipale se tient prêt à intervenir sur d'éventuels comportements délictueux.

La sécurité sur la plage de la Grande mer est assurée de 9 h à 19 h. /Photo C.R.

Le poste est armé d'un matériel de secours très complet, dont un défibrillateur cardiaque. Il dispose aussi d'une embarcation motorisée et d'une planche de sauvetage pour intervenir dans la zone autorisée à la baignade et au-delà si besoin est. "Nous faisons énormément de prévention, ajoute le chef de poste. Nous parlons aux usagers des risques qui les guettent, de l'exposition irraisonnée au soleil et des façons de s'en prémunir, de la déshydratation, de l'hydrocution, de la nécessité de surveiller en permanence les jeunes enfants et de bien fixer les parasols, qui peuvent être extrêmement dangereux s'ils sont emportés par une rafale." Par ailleurs, le poste de secours affiche en permanence les températures de l'air et de l'eau, la qualité sanitaire de celle-ci, le guide de bonne conduite et les consignes de sécurité en fonction des circonstances.

Laurent Balocco loue ses pédalos pour la joie des petits et des grands. /Photo C.R.

En 109 jours de surveillance, les postes de secours de la Grande Mer et du Bestouan assurent chaque année quelque 1 000 interventions, dont 40 personnes transportées à l'hôpital par les pompiers du SDIS 13.

DISTRACTIONS ET CONFORT

• Le bain n'est pas la seule distraction. On peut prendre le large avec les pédalos de Lolo: pédalos deux places (7 € la demi-heure, 10 € l'heure), 4 places (15 € et 20 €), glissados 4 places (17 € et 25 €), aquabugg 6 places (20 € et 30 €).

• Pour sa part, le Club Sports Loisirs Nautiques propose des kayaks mono (15 à 45 € selon durée), bi (20 à 70 €) et triplaces (25 à 85 €), des planches à voile (15 à 33 €), des paddle (10 à 40 €) et des dériveurs 420 (33 à 46 €). Ainsi que des stages et des randonnées (Plus d'infos au Tel 04 42 01 80 01).

• D'autre part, les restaurants Bada et Grand Large louent des transats et des parasols (17 € et 4 € au Bada, 15 € et 6 € au Grand Large).

Après avoir rencontré les publics estivaux de Six-Fours et Sausset-Les-Pins, la caravane itinérante de la 13^e édition des Nocturnes littéraires en Méditerranée a jeté l'ancre mercredi dernier au port de Cassis pour sa 3^e escale, avant de gagner Les Marines de Cogolin, Bormes-Les-Mimosas, puis Saint-Tropez.

Les Nocturnes littéraires, pour rencontrer ses auteurs favoris et en découvrir de nouveaux. /Photo C.R.

Installées le temps d'une soirée sur le quai Calendal, les Nocturnes s'attachent à favoriser les échanges entre les écrivains et les promeneurs pour permettre au public d'approcher de grands noms de la littérature tels cette année Yann Quéffélec ou Michel Quint, ou de découvrir des auteurs moins connus, jeunes ou régionaux.

Nées en 2001 d'une idée de Pierre Defendini, les Nocturnes littéraires proposent aux estivants, sur leurs lieux de villégiature, un vrai rendez-vous culturel de proximité. "Le slogan des Nocturnes, affirme leur inventeur, c'est rosé, glaçons et littérature. La littérature, avec des livres et des auteurs éclectiques. Le rosé et les glaçons, c'est pour la convivialité. Nous voulons télescoper les publics, celui qui lit et qui vient pour l'événement et celui qui passe, le plus nombreux. Faire rencontrer à ceux qui n'imaginaient même pas d'entrer dans une librairie des auteurs qu'ils n'ont pas lus ou dont ils ont pu entendre parler au détour d'une émission de télévision, comme Philippe Grimbert ou David Foenkinos. Les Nocturnes sont une formidable aventure, un plaisir sans cesse renouvelé, c'est à la fois toujours pareil et jamais pareil: chaque soirée est différente, chaque instant laisse son empreinte de mémoire. J'ajoute que c'est un grand plaisir d'être à nouveau à Cassis, ajoute-t-il, car le maire, Danielle Milon, et sa ville nous accueillent toujours à bras ouverts."

Théâtre d'une signature géante et bon enfant, le quai Calendal a donc accueilli de 19 heures à minuit, en présence d'une énorme foule, près d'une cinquantaine d'auteurs, célèbres ou peu connus, représentant tous les genres littéraires: romans, essais, polars, livres jeunesse, BD ou encore science fiction… Belle occasion pour les promeneurs des quais de rencontrer et d'échanger avec les auteurs, avant peut-être de se laisser tenter et de s'offrir un livre, dûment dédicacé. Un livre qui, c'est sûr, ne finira jamais à la poubelle !

ILS ONT SIGNÉ AUX NOCTURNES

René Fregni

Écrivain marseillais, René Fregni est un inconditionnel des Nocturnes: "Je viens chaque année avec Pierre Défendini. C'est ici à Cassis qu'on signe le plus. Sans doute parce que le port est intime et beau, les gens s'y sentent bien et il y a plus de sourires qu'ailleurs. Entre le Cap Canaille et les maisons du port, on ne peut qu'être détendu!", analyse-t-il entre deux dédicaces.

René Fregni et son dernier livre. /Photo C.R.

Devant lui ses livres, dont le dernier, "Sous la ville rouge" publié à la NRF. Son héros, Charlie Hasard, est passionné d'écriture. Pendant 10 ans il écrit dans sa cuisine, dans un bonheur parfait et décompresse en boxant. Quand un de ses textes attire enfin l'attention d’un éditeur parisien, Charlie est persuadé que sa vie va enfin changer… Mais, c'est un "niet": Charlie est humilié. Le début d'une critique virulente contre ce parisianisme qui confisque la culture à son profit. Et c'est la révolte finale contre cette injustice des "intellos" des Ve et VIe arrondissements qui ne cessent de s'envoyer des fleurs en méprisant la culture de province. Charlie désespéré, passe à l'acte et sombre dans la folie meurtrière dans un Marseille dépeint avec toute la lucidité et toute la tendresse du monde. Sous la ville rouge: un thriller redoutablement efficace sous le signe du rouge de la révolte, du rouge des couchers de soleil marseillais et une fable sur le désir d’écrire.

Thierry Sportouche

Drôle de bonhomme que Thierry Sportouche, ce Lyonnais amoureux de Cassis: le jour, juriste au ministère du Développement durable, la nuit, parolier et chanteur dans Silver Lining, le groupe de rock progressif qu'il a créé en 1998, mais aussi poète, auteur de polars et de science-fiction! "Les Nocturnes, c'est bien différent des salons, on y croise les gens les plus divers: certains qui ne lisent pas, d'autres qui le prennent de haut, mais aussi des moments super avec des gens qui découvrent et s'ouvrent à la lecture."

Thierry Sportouche et les deux "Mrs Killworth". /Photo C.R.

Après le "Le meurtre de Mrs Killworth" (éd. Le Dragon acide), Thierry Sportouche nous régale d'un nouveau recueil de nouvelles policières marquées au sceau de cet humour à la Agatha Christie assaisonné d'une pincée de fantastique à la Conan Doyle qui est sa marque de fabrique: "Christie et Doyle, deux de mes Maîtres", souligne-t-il. Mme Martin revient, toujours accompagnée de ses petits protégés, Pierre, Paul et Jack, le correspondant irlandais de Pierre, pour se lancer dans de nouvelles aventures, de l'Andalousie à l'Écosse, en passant par l'île de Jersey et l'Irlande. Derrière l'apparence ringarde de l'héroïne se cache un esprit vif capable de dénouer les affaires les plus inextricables. De fil en aiguille, elle saura mettre à profit sa légendaire capacité pour élucider des morts mystérieuses ou décrypter des histoires de fantômes.

Vous êtes en vacances à Cassis ? Ne rentrez pas à la maison sans avoir parcouru le sentier sous-marin Olivier Guys, car, comme aime à le dire Henri Cosquer, l'inventeur de la célèbre grotte éponyme: "Ceux qui ne plongent pas ne connaissent que la moitié des richesses de ce monde".

Marie et son sourire vous attendent pour la visite du sentier sous-marin Olivier Guys. /Photo C.R.

Cassis Calanques Plongée, vous y invite: "Plongez librement, dûment masqués, tubés et palmés, pour aller à la découverte des fonds marins cassidens, en suivant le sentier sous-marin qui part de l'extrémité gauche (est) de la plage de la Grande Mer. Une activité pour tous de 8 à 88 ans !"

Avant de vous lancer, allez voir Marie qui vous attend à côté du centre nautique. Elle vous louera une bouée spéciale et un jeu de fiches pédagogiques immergeables pour 10 € l'heure (quatre personnes au plus). Il convient de se vêtir d'une combinaison et de se munir de palmes, masque et tuba (si on ne les possède pas, ces équipements peuvent être loués au club). Les enfants de 8 à 13 ans doivent être accompagnés d'un adulte, les ados de 14 à 17 ans non accompagnés doivent se munir d'une autorisation parentale. "Nous pouvons aussi et sur demande accompagner des groupes, jusqu'à 8 personnes", précise Marie.

Au cours de cette balade unique, chacun trouvera de quoi satisfaire ses envies de couleurs, de sensations, de connaissances: les fonds rocheux ou sablonneux, les herbiers de posidonies qui abritent les poissons et sont les poumons de la mer grâce à la photosynthèse, les oursins, les étoiles de mer, les crustacés, les coquillages, les poissons. Accrochés à la bouée, prenez votre temps en vous laissant guider par les cinq fiches pédagogiques. Cinq, une pour chacune des étapes prévues pour vous : atelier dérive, escale minérale, escale grand vertical, escale végétale, escale tactile. On ne vous en dit pas plus; à vous de découvrir !

Encadrés par Jonathan (à droite) six adolescents et deux adultes, masqués, tubés et palmés, ont découvert l'autre moitié des richesses de Cassis. /Photo C.R.

Au-delà d'une simple plongée et du plaisir des yeux, une occasion unique de prendre conscience de la fragilité de la faune et de la flore sous-marines et de la précarité des écosystèmes.

PRATIQUE

Sentier sous-marin Olivier Guys, ouvert tous les jours (sauf le samedi) de 10 h à 18 h. Renseignements auprès de Cassis Calanques Plongée, 3 rue Michel-Arnaud à Cassis, Tel 04 42 01 89 16.

Au fil des apéritifs musicaux et dansants qui animent les soirées dominicales de l'Oustau Calendal, le succès de "Jazz sur le Toit" ne se dément pas, bien au contraire. Au point que, dimanche dernier, dix minutes avant l'ouverture des portes et alors que les réservations étaient déjà entrées, la queue des "candidats" à l'accès à cette terrasse magique - d'où l'on jouit d'un panorama de rêve sur le village, son port, sa baie et un cap Canaille que vient enflammer le soleil couchant - s'étirait sur plusieurs mètres !

Dimanche dernier, Jazz sur le Toit a mis le feu à l'Oustau. /Photo C.R.

Et, de la première note au dernier accord de ce 4^e Jazz sur le Toit, la terrasse n'a pas désempli: "On peut estimer, assurait en fin de soirée André Rick, responsable logistique de l'événement, que plus de 450 personnes se sont succédées au fil de la soirée".

Autant d'amateurs de jazz qui - autour d'un verre de cassis blanc ou rosé et des délicieux plateaux gourmands du traiteur Fourchette et Potager - ont pu jouir de la douceur de l'air, de la beauté du site et goûter une soirée 100% swing dédiée au jazz New Orleans et surtout au grand Sydney Bechet, que le palpitant vibrato de son saxo soprano a rendu célèbre dans les années 50.

Sydney Bechet magnifiquement servi par les somptueux accords du trombone du Nîmois Alain Rattier, émule de Glenn Miller, du saxo soprano - et de la voix - de Christian Bedoy, l'un des plus grands spécialistes français de Bechet, de l'excellent Guy Mornan à la basse, du pétulant Pierre Levan (82 ans!) au piano et d'un Claude Malet en pleine forme à la batterie. Avec, cerise sur le gâteau, les arrivées impromptues du trombone enchanteur de Bernard Camoin et du chanteur Romain Noël de Roquefort-La Bédoule, ainsi qu'un réjouissant numéro de scatt improvisé par Roger Cohen, le président du Louisiana Jazz-Club de Marseille. 

Au total, l'état de grâce et une explosion de swing: des musiciens qui éclataient d'un bonheur qu'ils ont totalement fait partager à un public qui s'est délecté des grands standards de Bechet: Passport to paradise, Dans les rues d'Antibes, Petite fleur, Le Marchand de poissons, Les Oignons, Charleston, Si tu vois ma mère, Roses of Picardy, Summertime, C'est si bon, On the sunny side of the street, All of me, My funny Valentine, St. Louis Blues… Et pour finir, un public en délire chantant "Oh when the saints go marchin'in" pour un clin d'œil à Amstrong.

"Le swing, c'est la base du jazz: sans la magie de cette pulsation, il ne serait que du bruit", a coutume de dire Claude Malet. Si cet adage a été vérifié un jour, c'était bien dimanche. Un fabuleux moment !

DIMANCHE PROCHAIN

De 19h30 à 22h30 à l'Oustau Calendal, "Vive le Be-Bop", un hommage au saxophoniste baryton Pepper Adams et au pianiste Tommy Flanagan. "Nous aurons le saxophoniste Jean-Jacques Taïb, un phénomène qui a joué avec Lou Bennet, Guy Mornan à la basse, Bastien Pallavicini (14 ans) au piano et moi-même à la batterie", a indiqué Claude Malet.

La partie bouche sera assurée par le traiteur Terroir & Marée: réservations des tables au tel 04 42 01 28 36.

Pour la 3^e année consécutive, le parc Régis-Vidal du Messuguet, grâce aux possibilités offertes par les arbres superbes de cette magnifique pinède, ouvre aux Cassidens ou vacanciers sportifs de tous âges et de tous niveaux la voie à l'aventure entre les cimes des pins, entre verdure et ciel, sur le circuit de type accrobranche implanté tout autour du mur d'escalade.

Cassis-Forest ou l'aventure sans risque à portée de tous. /Photo C.R.

Le parc d'aventure Cassis-Forest propose tous les jours de 9h à 19h pas moins de sept parcours accrobranches de tous niveaux complétés par cent-soixante ateliers sur le thème de la nature: le parcours baby (moins de 3 ans); les parcours enfant et enfant-expert pour les 4-8 ans; les parcours experts, vert et bleu (juniors et adultes). Enfin le rouge et le noir, les plus difficiles. Les parcours se font toujours sous la surveillance d'un animateur, le dernier départ étant à 17h30 avec fermeture du parc à 19h. Les moins de 16 ans doivent être accompagnés par un adulte, pratiquant ou non.

"Nous utilisons sur nos parcours une toute nouvelle poulie accrochée à une ligne de vie continue. Un concept innovant assurant, comme dans une tyrolienne, une sécurité totale et permanente. Aucune chute n'est possible, même pour le plus imprudent, car il est impossible de se détacher !", assure Olivier Pervilhac, concepteur et animateur, avec Astrid Bellon, de Cassis-Forest. "Notre concept, c'est un maximum de sécurité pour un maximum de plaisir". Plus de manipulations, plus de mousquetons, il suffit de laisser rouler. Inutile de penser à s'assurer; en cas de fatigue, on se relaxe sur les plate-formes." Plaisirs, sensations et rires sont garantis !

Chaque année, les parcours sont modifiés pour un plaisir sans cesse renouvelé, avec des tunnels, des tyroliennes… "Nous avons beaucoup de clients fidèles qui reviennent chaque année, aussi bien des touristes que des Cassidens, se félicite Olivier. D'autant que les tarifs n'ont pas changé". En outre, la municipalité à installé des balançoires en accès gratuit très appréciées des enfants.

Avec Cassis-Forest, la piscine communautaire Cap-Provence et le mur d'escalade, le parc Régis-Vidal est équipé pour faire le bonheur des petits et des grands de toutes origines. Avec un gros plus, surtout à Cassis, la possibilité de se garer sans le moindre souci sur le vaste parking aménagé à l'entrée de la pinède !

PRATIQUE

Les tarifs comprennent tout l'équipement et la sécurité assurée par les animateurs : Baby 6 € (2 h); enfant-expert + baby + enfant 12 € 2 h 30); enfant-expert + vert + bleu 16 € (3 h); vert + bleu + rouge + noir 20 € (3 h). Tenue de sport conseillée et cheveux longs attachés. Des tarifs spéciaux sont prévus pour les groupes de 5 personnes et plus, 10 personnes et plus (vacances scolaires et week-end sur réservation), 20 personnes et plus (hors vacances scolaires et week-end sur réservation).

Renseignements : Tel 06 34 37 18 92, courriel cassisforest@orange.fr, www.cassisforest.fr

Vendredi dernier, l'écrivain nantais Téodoro Gilabert était, pour un nouvel apéro littéraire du Bar du XX^e siècle, l'invité de la librairie Préambule pour signer ses deux derniers livres, L'Amer Orange (Buchet-Chastel), et Outremer 1311 (Arléa).

L'écrivain Téodoro Gilabert était à Cassis vendredi pour signer L'Amer Orange et Outremer 1311. /Photo C.R.

Toujours colorés, les titres des livres de Téodoro Gilabert, ce plasticien professeur d'histoire-géographie à Pornic: En 2008, il publie Les pages roses, un hommage rendu aux pages éponymes du Petit Larousse, à la langue latine et à l'humour. En 2010, La Belle Mauve, du nom d'un tableau de Martial Raysse, un voyage amoureux et initiatique, entre les Cités Radieuses de Marseille et de Nantes. En 2012, L'Amer orange, une jolie déclaration d'amour et un roman à tiroir qui, sur fond de la calanque (fictive) d'En Riou, passe joyeusement de la réalité à la fiction. Cette année enfin, Outremer 1311, la biographie romancée, en forme de portrait mosaïque, du peintre et plasticien Yves Klein, l'inventeur de la couleur éponyme, l'IKB ou International Klein Blue.

Téodoro Gilabert, Yves Klein vous fascine ? "Je ne l'ai pas connu, mais il m'intrigue, il a marqué en 10 ans l'histoire de l'art du XX^e siècle et a toutes les qualités d'un personnage de roman: c'était un artiste complètement impliqué dans son travail, un peu fou, séducteur… Après avoir été le meilleur judoka français, il se lance dans la peinture et invente le concept du monochrome entièrement bleu…"

Le plasticien que vous êtes met de la couleur dans tous ses titres. Pourquoi ? Est-ce un code, une marque de fabrique, ou quelque chose de plus profond ? "Pas vraiment: au départ, il n'y avait pas d'intention. Dans Les Pages Roses, le sujet l'imposait; La Belle Mauve, c'est le titre du tableau qui m'a inspiré le roman. Avec l'Amer Orange, les choses ont un peu évolué: je voulais cette couleur dans mon titre, avant même d'avoir écrit le livre. Pour le dernier, le titre allait de soi, comme avec La Belle Mauve." C'est vrai que, oui, finalement, ça devient une sorte de marque de fabrique et il est bien possible que mon prochain titre soit, lui aussi, coloré."

L'Amer Orange et Outremer 1311, par Téodoro Gilabert. En vente à la Librairie Préambule, 8 rue Pierre-Eydin à Cassis. Tél 04 42 01 30 83.

La tradition s'en est ancrée depuis douze ans dans le calendrier aoûtien du port de Cassis: en fin de journée et pour le temps d'une soirée, après Six-Fours, Sausset Les Pins, les Marines de Cogolin, Bormes Les Mimosas et Saint-Tropez, la 13e caravane des Nocturnes Littéraires posera mercredi de 19h à minuit ses valises de livres sur le quai Calendal.

Les Nocturnes: des instants de mémoire partagés entre les auteurs et ceux qui les rencontrent. /Photo Archives C.R.

Les Nocturnes sont l'occasion d'une signature géante et bon enfant qui permet à près de cinquante écrivains de tout style et de tout genre - certains très célèbres, d'autres encore peu connus - de dédicacer (et vendre !) leurs œuvres en plein air, dans un cadre éminemment informel et sympathique.

Nées en 2001 d'une idée de Pierre Defendini, éditeur et organisateur de nombreux salons du livre, qui souhaitait proposer aux estivants, sur leurs lieux de villégiature, comme aux habitants, un vrai rendez-vous culturel de proximité, les Nocturnes offrent aux promeneurs des quais une belle occasion de rencontrer et d'échanger avec les écrivains, avant peut-être de se laisser tenter et de s'offrir un livre, dûment dédicacé et commenté par son auteur. Plus de cent-trente soirées ont été ainsi organisées et, en 2009, le titre d'"Événement culturel de l’année" a couronné l'événement.

"L'esprit des nocturnes, explique Pierre Défendini, c'est l'éclectisme : des livres faciles sûrement, mais pas seulement, des livres ambitieux aussi, des livres jeunesse, des polars, des BD… Nous voulons avec ce rendez-vous télescoper les publics, rencontrer - au-delà des passionnés du livre - de nouveaux lecteurs qui n'imaginaient même pas entrer dans une librairie et moins encore visiter un salon littéraire."

"Mon vœu le plus cher, au fil de ces rencontres nocturnes, est de laisser des instants de mémoire aux auteurs et à ceux qui viennent les rencontrer. Le théorème, c'est le partage et la convivialité à l'heure de l'apéro", a-t-il conclu.

LES AUTEURS ANNONCÉS

Yann Quéffelec, Inès de Kertanguy, Maurice Gouiran, Myriam Thibault, Laurence Fritsch, Alexandre Malafaye, Valérie Bonnier, Marguaux Guyon, Andrée Terlizzi, Orson Sinédy, Janine Anziani, Claire Fasce-Dalmas, David Foenkinos, M.M. Kaufmann, Michel Quint, René Fregni, P.J. Lambert, Serge Joncour, Gilles Bornais, M.C. Gay, Robert Monetti, Pierre Blasi, Karin Muller, Erwan Lahrer, Emmma Locatelli, J.P. Dutilleux, Marina Dédéyan, Michèle Mauduit, Martine Pilate, Pascale Gueillet, Ève Carmignani, Lili Pollet, Slavica Zigic, J.L. Saut, Denis Blémont-Cerli, Sylvie Bourgeois, Jeanine Boissard, Pascal Renaudineau, Agathe Rescanières, Thierry Sportouche, Marie Lemaire, Picosse, Yvan André, Célia Ibañez, Laure Arbogast, Gilles Bontoux, Nicole-Marie Foulon, J.C. Beltramo.

Située sous le Cap Canaille, la plage ravit les amoureux du calme

Fréquentée par des habitués et des pêcheurs à la ligne, l'Arène, c'est d'abord une plage nature, non aménagée, sans poste de surveillance, sans pédalos. À l'horizon, pas le moindre vendeur de boissons, churros ou autres beignets. Sans tout cela certes, mais avec une surveillance quotidienne de la qualité bactériologique et chimique de l'eau, comme dans les plages surveillées !

Au pied du cap Canaille, l'Arène reste un plage nature et sauvage qui ravit les connaisseurs. /Photo C.R.

Située au bout de l'avenue éponyme, au pied du cap Canaille, et dominée par une falaise toute en pinède, on y accède par un escalier un peu tortueux, dont il vaut mieux tenir la rampe, car les aiguilles de pin le rendent glissant. Toute de gros blocs, la plage de l'Arène n'est pas vraiment à conseiller pour les familles ayant de jeunes enfants.

Mais les pêcheurs à la ligne et les amateurs de calme y trouvent leur bonheur, à condition d'avoir des chevilles solides pour cheminer parmi les blocs ou sur les rochers et accéder sans encombre à une eau qui doit à sa très faible fréquentation de rester toute la journée particulièrement cristalline !

"Ici, c'est le bonheur, on est tranquilles, personne ne marche sur votre serviette, personne ne fume sous votre nez. Et l'eau est si belle, nous ce qu'on veut c'est le calme, assurent Denis et Françoise, un jeune couple nancéien en vacances à Cassis pour la première fois: on a essayé la grande plage, mais on ne pouvait plus y poser une serviette: c'est l'office de tourisme qui nous a conseillé la plage de l'Arène et c'est un vrai petit paradis !"

Pour Pierrette, cassidenne, ce n'est plus une découverte: son petit paradis à elle est ici depuis de nombreuses années: "D'abord parce que j'habite tout près, je viens à pied, en cinq minutes je suis à la plage, pas de problème de stationnement. Ensuite parce que c'est une plage nature, un site superbe où l'on n'entend que le bruit de la mer et le chant des cigales. L'eau est merveilleusement transparente, on ne se gêne pas les uns les autres et les gens qui viennent sont beaucoup plus respectueux de l'environnement que la moyenne, il est très rare de voir des mégots ou des papiers gras. Et même si l'accès à la mer est un peu difficile, les habitués connaissent les bons passages."

Pour les amateurs de calme, c'est le rêve: une quinzaine de personnes tout au plus un après-midi de fin juillet… Il faut tout de même garder à l'esprit que l'accès à la baignade est fortement déconseillé en cas de mer agitée, car le retour à la terre ferme pourrait s'avérer bien périlleux pour les imprudents… Mais une fois dans l'eau, c'est le bonheur; avec un masque et un tuba, c'est encore mieux, les fonds sont magnifiques.

Claude Castellano a le virus de l'automobile. Cet ex-pilote de rallye auto, vainqueur notamment du Rallye Mini Maroc 2010 en duo avec Anne-Marie Carlier, reste un acteur du monde des sports: il s'est notamment occupé ces dernières années, avec sa société d'événementiel LCC Concept, du rallye de la Sainte-Baume, de la course de côte de Gémenos-La Baume et du Marathon de Marseille. Jamais à court d'idées, il s'est lancé un nouveau défi: organiser le 28 décembre au Grand stade de Marrakech les premières courses auto-moto sur glace.

Le défi fou de Claude Castellano: monter le premier circuit de glace auto-moto de Marrakech ! /Photo C.R.

Comment cette idée insolite vous est-elle venue, Claude Castellano ? "Au dernier Marathon de Marseille, les organisateurs du Marathon de Marrakech m'ont dit qu'ils cherchaient des événements sportifs originaux pour faire vivre au niveau international le grand stade de leur ville. Sur place, j'ai découvert un stade magnifique de 58 ha, plus de 40 000 places et des parkings à perte de vue. De retour à Cassis, je me suis mis à gamberger et un beau matin les superbes images du célèbre Trophée Andros de courses sur glace me sont revenues en mémoire."

Les choses sont allées très vite, les Marocains qui avaient l'aval du Roi du Maroc ont donné à Claude tous les moyens de réaliser cette opération: "Je me suis donc lancé avec l'appui de l'Aubagnais Serge Lubrano, pilote-manager de Racing Development, seul Provençal engagé dans le Trophée Andros des courses sur glace, qui sera responsable de la réalisation de la piste et de l'organisation des compétitions autos et motos. Autre originalité, un volet musical confié à Léa Siam viendra compléter le volet sportif."

Bien évidemment, la logistique sera à la hauteur: "150 personnes pour l'organisation et autant pour l'équipe technique. Quelque 900 tonnes de glace arriveront de Casablanca par camions frigorifiques, elles seront travaillées grâce à dix camions d'azote liquide et à l'expertise de Serge Lubrano".

Pour cette première édition, quinze voitures et dix motos s'affronteront. Des pilotes de renom seront au rendez-vous, dont un Marocain, Mehdi Bennani, qui affrontera pour la première fois les meilleurs spécialistes.

"Notre partenaire, la Sonarges (Société Nationale de Réalisation et de Gestion des Stades) a l'ambition de monter des événements sportifs et culturels dans les grands stades du Maroc. Avec cette manifestation, elle entend marquer la fin de l’année 2013 en proposant aux spectateurs un show aussi unique que surprenant. Sachant que les courses autos sur glace ont déjà des millions de fans en Europe, nous sommes assurés du succès", a assuré Claude Castellano.

Installée à Marseille depuis plusieurs années, l'architecte polonaise Magdalena "Magda" Cymerman a eu, il y a 8 ans un vrai coup de foudre pour Cassis: "Je suis tombée sous le charme de ce village, j'adore l'endroit, les pierres et, en tant qu'architecte, les modes de construction qui m'ont beaucoup intriguée. Pas seulement le village lui-même, mais l'ambiance, les couleurs, les odeurs, le chant des cigales: à Cassis, les cinq sens sont à la fête."

Magdalena "Magda" Cymerman, une architecte polonaise tombée amoureuse de Cassis. /Photo Repro C.R.

Magdalena a toujours dessiné et aquarellé. Depuis sa découverte du village, elle n'a eu de cesse de lui "voler" des instants: "J'ai commencé à concrétiser mes sensations sur le papier il y a 7 ans", explique cette architecte qui a fait ses études d'architecture à Varsovie et les Beaux-Arts à Paris. Sa quête s'est traduite par de nombreuses aquarelles: des coins de rue, la place de l'église, l'Hôtel Liautaud, le Bar du XX^e siècle, les maisons du port, les calanques et bien d'autres. Autant de sensations, d'instants volés, d'impressions cassidennes: "Je les gardais pour moi, mais tous les gens qui les voyaient me disaient: il faut exposer, ce serait trop dommage de ne pas faire partager ces sensations".

Magdalena Cymerman expose donc à partir de samedi soir une vingtaine de ses aquarelles au Bar du XX^e siècle. Le trait est léger, rapide et sûr, jamais repris: Magda ne connaît pas la gomme. Les couleurs sont tendres et légères, façon bonbons anglais, comme en demi-teinte. Une bouffée de fraîcheur qui surprend un peu et repose des ardeurs du soleil !

"Je fais aussi des aquarelles de tout ce qui me vient sous la main, ajoute Magdalena lorsqu'on lui pose la question. Surtout les femmes, j'adore dessiner les femmes." Peut-être en accrochera-t-elle quelques-unes aux cimaises du Bar du XX^e, aux côtés de ses "arrêts poétiques sur Cassis" ? Réponse samedi.

Exposition "Arrêt poétique sur Cassis, les aquarelles de Magdalena Cymerman", au Bar du XX^e siècle, 17 avenue Victor-Hugo à Cassis. Vernissage samedi 3 août à partir de 18h30. Renseignements: Librairie Préambule, 8 rue Pierre-Eydin à Cassis. Tél 04 42 01 30 83.

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