• Cassis: Bechet et le swing mettent le feu au 4e Jazz sur le toit

    Au fil des apéritifs musicaux et dansants qui animent les soirées dominicales de l'Oustau Calendal, le succès de "Jazz sur le Toit" ne se dément pas, bien au contraire. Au point que, dimanche dernier, dix minutes avant l'ouverture des portes et alors que les réservations étaient déjà entrées, la queue des "candidats" à l'accès à cette terrasse magique - d'où l'on jouit d'un panorama de rêve sur le village, son port, sa baie et un cap Canaille que vient enflammer le soleil couchant - s'étirait sur plusieurs mètres !

    Cassis: Bechet et le swing mettent le feu au 4e Jazz sur le toit

    Dimanche dernier, Jazz sur le Toit a mis le feu à l'Oustau. /Photo C.R.

    Et, de la première note au dernier accord de ce 4e Jazz sur le Toit, la terrasse n'a pas désempli: "On peut estimer, assurait en fin de soirée André Rick, responsable logistique de l'événement, que plus de 450 personnes se sont succédées au fil de la soirée".

    Autant d'amateurs de jazz qui - autour d'un verre de cassis blanc ou rosé et des délicieux plateaux gourmands du traiteur Fourchette et Potager - ont pu jouir de la douceur de l'air, de la beauté du site et goûter une soirée 100% swing dédiée au jazz New Orleans et surtout au grand Sydney Bechet, que le palpitant vibrato de son saxo soprano a rendu célèbre dans les années 50.

    Sydney Bechet magnifiquement servi par les somptueux accords du trombone du Nîmois Alain Rattier, émule de Glenn Miller, du saxo soprano - et de la voix - de Christian Bedoy, l'un des plus grands spécialistes français de Bechet, de l'excellent Guy Mornan à la basse, du pétulant Pierre Levan (82 ans!) au piano et d'un Claude Malet en pleine forme à la batterie. Avec, cerise sur le gâteau, les arrivées impromptues du trombone enchanteur de Bernard Camoin et du chanteur Romain Noël de Roquefort-La Bédoule, ainsi qu'un réjouissant numéro de scatt improvisé par Roger Cohen, le président du Louisiana Jazz-Club de Marseille. 

    Au total, l'état de grâce et une explosion de swing: des musiciens qui éclataient d'un bonheur qu'ils ont totalement fait partager à un public qui s'est délecté des grands standards de Bechet: Passport to paradise, Dans les rues d'Antibes, Petite fleur, Le Marchand de poissons, Les Oignons, Charleston, Si tu vois ma mère, Roses of Picardy, Summertime, C'est si bon, On the sunny side of the street, All of me, My funny Valentine, St. Louis Blues… Et pour finir, un public en délire chantant "Oh when the saints go marchin'in" pour un clin d'œil à Amstrong.

    "Le swing, c'est la base du jazz: sans la magie de cette pulsation, il ne serait que du bruit", a coutume de dire Claude Malet. Si cet adage a été vérifié un jour, c'était bien dimanche. Un fabuleux moment !

    DIMANCHE PROCHAIN

    De 19h30 à 22h30 à l'Oustau Calendal, "Vive le Be-Bop", un hommage au saxophoniste baryton Pepper Adams et au pianiste Tommy Flanagan. "Nous aurons le saxophoniste Jean-Jacques Taïb, un phénomène qui a joué avec Lou Bennet, Guy Mornan à la basse, Bastien Pallavicini (14 ans) au piano et moi-même à la batterie", a indiqué Claude Malet.

    La partie bouche sera assurée par le traiteur Terroir & Marée: réservations des tables au tel 04 42 01 28 36.


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