Dimanche à l'église Saint-Michel, l'organiste cassiden Benoît Dumon donnera un récital intitulé "Noël baroque en Allemagne et en France".

L'organiste Benoît Dumon. /Photo DR

Très connu à Cassis et dans la région, Benoît Dumon, 27 ans qui a étudié auprès de maîtres prestigieux, peut se targuer d'un éventail de talents plutôt impressionnant: organiste, claveciniste, chanteur baroque. Il est membre de plusieurs ensembles musicaux, se produit en duo voix et orgue ou trompette et orgue et en récital d'orgue. Il est enfin le directeur fondateur de l'Ensemble vocal de Cassis et enseigne en école de musique.

"Le programme choisi pour ce récital de Noël, explique-t-il, propose deux regards sur le répertoire pour orgue de Noël des XVII^e et XVIII^e siècles, le premier à travers l'expression catholique plutôt orientée vers des thèmes et variations sur des chansons populaires. Le second à travers l'expression luthérienne centrée sur le chant choral et ses déclinaisons traditionnelles (choral orné, partitas, fantaisie…)." Quatre compositeurs seront à l'honneur: Jean-Sébastien Bach, Nicolaus Bruhns (1665-1697) et Dietrich Buxtehude (1637-1707) pour l'Allemagne et Louis-Claude d'Aquin (1694-1772) pour la France.

"Il va s'agir, poursuit Benoît Dumon, de porter un regard croisé sur deux traditions musicales et deux expressions du thème de Noël à l'époque baroque. En France, on se plaît à varier autour de chansons populaires: diminution et ornementation sont au service d'une musique colorée, enjouée, virtuose et simple à la fois. En Allemagne, c'est le choral qui inspire les compositeurs, avec des déclinaisons toutes plus savantes les unes que les autres: chorals ornés, partitas, fantaisies, fugues ou chorals en trio."

Récital "Noël baroque en Allemagne et en France", dimanche 22 décembre à 17h à l'église Saint-Michel de Cassis. Entrée 15 €, tarif réduit 10 €. Gratuit pour les moins de 12 ans. Réservations au 07 60 69 59 34. Plus d'infos sur benoitdumon.com

Demain, en partenariat avec la Librairie Préambule, le Bar du XX^e siècle accueillera pour un nouvel apéro littéraire l'historien d'art Pierre Murat qui signera son livre-catalogue consacré à la prestigieuse exposition "Cassis, port de la peinture, au tournant de la modernité (1845-1945)", présentée du 29 juin au 6 octobre dernier à l'occasion de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture, sur trois sites: au Musée Regards de Provence de Marseille, d'une part, aux Salles voûtées de l'Hôtel de ville et au Musée municipal de Cassis, d'autre part.

Pierre Murat (à droite), avec Jean-François Chougnet, directeur de Marseille Provence 2013, lors du vernissage de "Cassis, port de la peinture". /Photo C.R.

Pierre Murat, agrégé de lettres et historien de l'art, fut en effet le co-commissaire de cette vaste exposition en forme de tryptique. Il rappelle dans son livre que Cassis, ce spot du tourisme balnéaire fut aussi, durant un siècle, le havre de la peinture provençale, plus que Collioure et l'Estaque.

À travers ce livre et l'exposition qu'il documente magnifiquement, on découvre ces cent années qui virent plus de deux cent peintres confronter leur art aux paysages. Que de variations sur le village, la vie du port, les plages, l'abrupt du Cap, la douceur des vignes, "l'étincelance" des calanques! Un paradis pour les peintres, certes, mais parfois aussi leur désespoir: par l'ampleur de son site et l'ardeur de ses couleurs, Cassis est un défi à relever et pour nombre d'entre eux, l'occasion de se révéler à soi. Sous leurs pinceaux, Cassis rompt la monotonie grandiose de son panorama de carte postale. "Alangui par Garibaldi, éclaboussé d'or par Monticelli, recomposé par Ponson, soulevé par Olive, dramatisé par Seyssaud, ou rendu à son quotidien par Méheut, Cassis voit sa géométrie fluctuer au gré des styles", écrit Pierre Murat. Le paysage est toujours là, les bateaux aussi, qui promènent les touristes plus que les pêcheurs.

L'exposition n'est plus qu'un très beau souvenir, mais l'ouvrage de Pierre Murat restera comme le témoignage superbe et exhaustif d'un événement artistique d'exception. Incontournable !

Pierre Murat, en signature ce dimanche 15 décembre de 11h à 14h au Bar du XX^e siècle, 17 avenue Victor-Hugo. Renseignements: Librairie Préambule, 8 avenue Pierre-Eydin à Cassis, Tel 04 42 01 30 83.

L'ARMC (Association de réhabilitation des parcours Marseille-Cassis) est née d'une initiative de la SCO Sainte-Marguerite et de la ville de Cassis, suite aux terribles incendies qui en 1990 ravagèrent le Massif des Calanques. "Après avoir travaillé jusqu'en 1995 au nettoyage et à la remise en végétation des zones dévastées, explique le président Yves Paugois, l'ARMC a entrepris de sensibiliser les populations à la fragilité du milieu naturel. Notamment, en organisant chaque année avec l'aide du Conseil général des sorties pédagogiques animées par l'ONF pour quelque 900 élèves des écoles de Cassis et de Marseille-sud." L'ARMC organise d'autre part, la veille du Marseille-Cassis, L'Autre Marseille-Cassis, une randonnée pédestre qui traverse ce site privilégié: sur chaque inscription, 1 € est reversé à une association marseillaise ou cassidenne particulièrement digne d'intérêt."

Yves Paugois, le président de l'ARMC, a remis mercredi un chèque de 1 400 € à Un Jour la Vie. /Photo C.R.

Cette année, c'est l'association "Un Jour La Vie", animée par Laurent Demola et créée avec l'aide de la ville de Gémenos, que Danielle Milon, maire de Cassis, a proposée à l'ARMC pour recevoir ce don. "Chaque année en France, se déclarent 2 000 nouveaux cas de cancer chez l'enfant, explique Laurent Demola: c'est pour aider les petits malades hospitalisés à La Timone dans leur combat contre la souffrance et pour la vie, eux et d'autres, comme la petite cassidenne Chiara Pinna, atteinte du rare Syndrome de West, que j'ai créé cette association." 

Mercredi dernier, a eu lieu en mairie la remise du chèque de l'ARMC à Un jour la vie, en présence du papa de la petite Chiara et des représentants de la SCO Sainte-Marguerite. "Nous sommes réunis, a déclaré le maire, pour tous les enfants et leurs familles qui ont besoin de l'aide financière et psychologique d'Un jour la vie. Le dernier en date des événements que vous créez pour recueillir des fonds, c'est en août dernier la traversée à la nage Ajaccio-Cassis, que vous accomplie, Laurent, avec Myria Rossi ici présente, Alain Amar, Nicolas Esteban et Nicolas Costa. En vendant vos brasses 1 €, vous avez récolté 1 750 €: je vous félicite de cet exploit hors du commun!"

"La vie, c'est la lumière, l'amour, a assuré Laurent Demola en remerciant le président Paugois et l'ARMC pour leur don de 1 400 €. Cette somme va s'ajouter aux fonds que nous récoltons depuis 3 ans pour arriver à un total de 9 400 €. Nous allons reverser 5 000 € à Chiara et nous allons aussi faire un don à l'association "Un toit pour mes parents" qui a pour objectif d'héberger les familles d'enfants hospitalisés à Marseille pour des affections graves (leucémies, cancer, malformations d'organes)". "Ces 5 000 €, nous allons les utiliser pour payer à Chiara son équithérapie et une CME thérapie au Chili, le traitement de Ramon Cuevas, qui lui a permis de marcher", a remercié le père de Chiara.

C'est avec une exposition de Noël pas tout à fait comme les autres que l'Office de tourisme de Cassis a choisi d'accueillir ses visiteurs pendant le période des fêtes.

Les ours polaires de l'office ont reçu la visite du maire de Cassis. /Photo C.R.

Pour décor de fond, de jolis sapins décorés de boules blanches disposés au pied d'un vaste panorama brossé à l'acrylique dans une manière très post-impressionniste, qui inclue les éléments forts du site de Cassis, la Couronne de Charlemagne, le château et le cap Canaille.

Pour sujets, dans un paysage de neige, des personnages animés: de superbes ours blancs signés Michel Taillis Création, une petite société spécialisée dans la création et la fabrication d'automates. Des ours qui rêvassent, font la sieste ou se caressent, une maman pingouin et son petit qui se font des câlins, des lapins et des paquets cadeaux.

Voilà qui à coup sûr émerveillera les jeunes enfants.

Exposition "Le Pôle nord s'invite sur le port de Cassis". À voir à l'Office de Tourisme, quai des Moulins, jusqu'au jeudi 9 janvier 2014. Entrée libre. Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h; le dimanche et les jours fériés de 10h à 12h30; fermeture exceptionnelle les dimanches 8 et 15 décembre 2013.

Créées en 2009 par la violoniste Brigitte Ley et l'organiste Benoît Dumon, les Rencontres musicales de Cassis "ont vocation, a rappelé lundi dernier la présidente lors de l'assemblée générale de l'association, à organiser des concerts classiques à Cassis hors saison estivale. Faire vibrer le public avec des musiciens régionaux ou de renom international, le faire profiter d'explications pédagogiques simples et claires sur les œuvres et les compositeurs, est notre modeste contribution au partage de la culture."

Lors de l'assemblée générale de l'association, Brigitte Ley a présenté la 5^e saison des Rencontres. /Photo Repro C.R.

Lors de la saison précédente, a-t-il été rappelé lors du rapport moral, six concerts ont été organisés: un à l'Église St-Michel en octobre et cinq à l'Oustau Calendal, dont un à vocation pédagogique au mois de juin. "Le Festival du 5 au 7 avril 2013 a notamment permis d'entendre des artistes internationaux, allemands et chinois, a souligné Brigitte Ley, mais nous avons regretté que la fréquentation n'ait pas été à la hauteur de la qualité des interprétations.

Pour la saison 2014, trois récitals de piano sont déjà programmés, les samedis 1er février, 22 février et 22 mars à 17h30, toujours à l'Oustau Calendal.

"Mes remerciements vont à Danielle Milon, maire de Cassis, qui met à notre disposition l'Oustau Calendal, avec sa logistique technique et humaine, pour chaque concert, nous fait bénéficier d'une subvention de 4 000 € de la ville de Cassis et relaie les informations dans le Cassiden et sur les panneaux électroniques. Un grand merci également au Conseil général des Bouches-du-Rhône, à nos sponsors (Moteurs Baudouin, 2CV Méhari-club de Cassis et Sté Ricard) et à nos mécènes privés dont la liste s'étoffe chaque année. Et toute ma reconnaissance à l'équipe qui m'entoure, sans qui rien ne serait possible. Les œuvres proposées enchanteront vos oreilles de mélomanes, alors n'oubliez pas de réserver vos places. Sans vous, nous ne pourrions pas continuer !", a conclu la présidente des Rencontres Musicales de Cassis.

EN PRATIQUE

• Tarifs : Plein tarif 25 €; réduit 18 €. Abonnement 3 concerts 60 €, adhésion 10 €.

• Cocktails dînatoires 25 €

• Mécénat : une contribution de 100 € donne droit à un reçu fiscal de 66 € et à un billet gratuit pour l'un des trois concerts (valeur 25 €).

• Réservations: envoyer bulletin d'inscription, chèque et enveloppe timbrée à votre adresse pour l'envoi des billets aux Rencontres musicales de Cassis, 22 montée de la Chapelle, 13260 Cassis (Tel 06 67 90 02 80).

La brochure de la saison 2014 sera disponible à partir du 15 décembre à l'Office de tourisme de Cassis et au Centre culturel Emmanuel-Agostini ainsi que sur le site de l'association www.musicalescassis.com

LE PROGRAMME DES RENCONTRES

• Samedi 1^er février 2014 à 17h30, Oustau Calendal, récital Edna Stern (piano): œuvres de Baldassarre Galuppi, Wolfgang Amadeus Mozart et Ludwig van Beethoven.

• Samedi 22 février à 17h30, Oustau Calendal, récital Aimo Pagin (piano): œuvres de Franz Liszt, Jean-Sébastien Bach, Claude Debussy et Franz Schubert.

• Samedi 22 mars à 17h30, Oustau Calendal, Duo Solot, avec Stéphanie Salmin et Pierre Solot: programme à 4 mains "Autour de l'Amérique": œuvres de Anton Dvorak, Georges Gershwin et Scott Joplin.

Samedi dernier, à la Maison de l'Europe et de la vie associative, l'archéologue Jean Guyon, directeur de recherche émérite au Centre Camille-Jullian du CNRS et spécialiste de l'histoire urbaine et de l'archéologie de l'Antiquité tardive, était l'invité de Gérard Gaudin, professeur agrégé d'histoire, et de l'Association des Amis du musée de Cassis, pour donner une conférence intitulée "Naissance d'une chrétienté en Provence du IV^e au VI^e siècles".

Jean Guyon a fait revivre avec talent la naissance de la chrétienté en Provence. /Photo C.R.

"L'affirmation, puis le triomphe du Christianisme, constituent les meilleurs marqueurs de l'histoire et de l'archéologie de la Provence entre le IV^e et le VI^e siècles", a affirmé Jean Guyon dans son propos introductif. Cette période, celle de l'Antiquité tardive, est née voici 1 700 ans d'une nouvelle donne politique et religieuse, lorsque Constantin range en 312 son armée sous le signe du Christ et reconnaît la liberté de culte, en particulier pour les premières communautés chrétiennes, alors très minoritaires en Gaule. "De ces événements, a affirmé le conférencier, la Provence tire amplement profit. Dès 314, le prince convoque les évêques à Arles pour un concile qui va fixer les fondamentaux de la nouvelle foi. Et c'est là qu'apparaît le nom de l'évêque de Marseille, Orésius."

Heureuse période jusqu'à la fin du V^e siècle: la Provence, terre d'accueil pour les intellectuels chrétiens se couvre d'églises et de cathédrales qui parachèvent la parure monumentale de ses villes et de ses campagnes. Mais à la fin du VI^e siècle, la Provence paraît osciller entre le monde gréco-romain dont elle est héritière et le royaume des Francs dont elle fait partie. Entre deux ères aussi, Antiquité et Moyen-Âge, car la chrétienté médiévale est alors en passe de naître.

"Réputée obscure, cette période fut en réalité aussi féconde que l'antiquité classique: baptistères d'Aix, Cimiez, Fréjus et Riez, Alyscamps d'Arles, cryptes de Saint-Victor de Marseille… Sans parler de monuments en cours de fouille, comme l'exceptionnelle cathédrale découverte dans l'enclos Saint-Césaire à Arles. Ou d'édifices disparus tel le baptistère de Marseille, l'un des plus grands d'Europe, malheureusement rasé lors de la construction de la nouvelle Major au XIX^e siècle", a conclu Jean Guyon.

Ouverte dès la veille, l'édition 2013 du Marché de Noël, résolument inscrite dans le respect de la tradition provençale, a été inaugurée officiellement samedi dernier par le maire, Danielle Milon, en présence d'un public venu très nombreux - sous un soleil magnifique et en absence de vent - à ce grand rendez-vous annuel de la cité de Calendal.

Le groupe gémenosien "La Poulido de Gèmo" s'est taillé un grand succès. /Photo C.R.

Après une jolie une mise en bouche, assurée par les danseurs de la Poulido de Gèmo et les chanteurs de la Pastorale Maurel, qui se sont taillés, les premiers comme les seconds, un joli succès, le maire, Danielle Milon, a pris la parole pour inaugurer la manifestation: "Ce marché de Noël, c'est mon prédécesseur, Jean-Pierre Teisseire qui l'a créé, et c'était une idée merveilleuse. Ce marché fait le décompte à rebours de cette fête de Noël que nous attendons tous."

Le "Bal des ardentes" a enflammé la 1ère soirée du Marché de Noël. /Photo C.R.

"C'est un immense moment de convivialité, un moment magique où nous oublions un peu les problèmes du quotidien, a-t-elle encore assuré. Je remercie Patricia Hatémian, mon adjointe à l'animation, tous les services de la ville qui ont travaillé à sa mise en place technique et à sa décoration, l'Office de tourisme et tous les commerçants qui ont joué le jeu. Sur ce marché, gastronomie, produits régionaux, expositions, objets de décoration, artisanat, groupes folkloriques, spectacles de rues ou pour les enfants, associations impliquées dans l'entraide et le partage, vous accompagneront tout au long de ces dix jours dans l'esprit de Noël, puis le 20 décembre, la patinoire prendra le relais jusqu'au mois de mars, pour le plus grand bonheur des petits et des grands."

Et bien sûr, tous se sont retrouvés autour du verre de l'amitié, un cassis blanc bien évidemment! Avant de s'égailler par petits groupes ou par familles vers les traiteurs pour se régaler de quelques succulentes spécialités régionales ou vers les boutiques pour faire les achats de Noël, confiseries ou pains d'épices, arts de la table, objets de décoration ou produits régionaux.

Le marché se poursuit tous les jours de 10h à 19h et jusqu'à dimanche soir.

LES PRINCIPALES ANIMATIONS

• Samedi 14: 12h: Tirage de la tombola du "Marché de Noël" de Cassis Animation. 17h: Compagnie Task: Défilé nocturne accompagné du "Défilé des petits lutins en Provence". Renseignements et inscriptions libres au Centre Culturel.

• Dimanche 15: 14h-17h: Animation musicale "Lil'Butt" quartet de musique soul. 15h: Salle des mariages de l'Hôtel de Ville: spectacle pour les enfants offert par Cassis-Animation.

• Exposition "Traditions folkloriques, les Treize desserts", au Four Banal, jusqu'au 31 janvier 2014.

• Exposition "La Table des 13 desserts de Noël", au Musée, jusqu'au 18 janvier 2014.

• "Repas de la veillée de Noël", jeudi 19 décembre: spectacle et repas de Noël (soupe de poissons, treize desserts). Organisé par le Centre Culturel et Cassis Animation, réservation auprès de Cassis-animation, Tel 06 85 25 04 37, paiement obligatoire avant le 16 décembre.

• Ouverture de la patinoire de plein air, place Baragnon, jeudi 20 décembre. Entrée 2 €, patins inclus.

Le concours départemental des villes et villages fleuris s'adresse, d'une part aux communes, et d'autre part, aux particuliers, aux professionnels du tourisme, aux collèges et aux écoles. "Il vise à récompenser les initiatives les plus intéressantes en matière de fleurissement et de développement durable", assure Daniel Conte, vice-président du Conseil général et président de Bouches-du-Rhône tourisme, l'association qui a remplacé il y a deux ans l'ancien Comité départemental du tourisme.

En outre, un nouveau concours "Bouches-du-Rhône en paysages" était proposé cette année aux 119 communes du département: il s'agissait, afin de faire découvrir la beauté et la richesse de nos territoires, de mettre en place des itinéraires thématiques faisant le lien entre les actions liées au fleurissement, au développement durable et au patrimoine paysager.

De gauche à doite, Yves Husson (Service des espaces verts), Patricia Henge (Office de tourisme), Guillaume Macheras de Montillet (élu au tourisme), Marie-France Germain et son époux. /Photo C.R.

Mardi dernier, les lauréats des diverses catégories de cette 40^e édition du concours, étaient réunis à l'Hôtel du département pour recevoir leurs prix. Après avoir remercié les maires venus en nombre à la cérémonie, Daniel Conte a salué "le dévouement des membres du jury, tous spécialistes des espaces verts et de l'aménagement paysager, qui consacrent bénévolement chaque année une grosse trentaine de journées à visiter les communes du département inscrites au concours". "La qualité de la vie, a-t-il ajouté, est largement améliorée quand le village est agréable; les aménagements mis en place pour le tourisme bénéficient en définitive à toute la population."

"Avant de procéder à la distribution des prix, j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer, une nouvelle qui nous concerne tous ici, a indiqué le président Conte: le Conseil national des villes et des villages fleuris a attribué aux Bouches-du-Rhône le label Département fleuri. Ce label est la marque d'un accueil de qualité, d'un intérêt particulier de notre département pour le cadre de vie; il récompense le dynamisme des actions de formation, de communication et de sensibilisation menées en faveur du développement durable entreprises sur tout le territoire. Il récompense également les réalisations des communes et de leurs habitants. Seuls 23 départements en France ont déjà obtenu cette distinction: les Bouches-du-Rhône sont fières de la partager avec ses partenaires et de poursuivre avec eux cette belle histoire."

LE PALMARÈS

Sur trente et un prix distribués, deux ont échu à des Cassidens. Marie-France Germain reçoit le 1er prix départemental dans la catégorie Maison avec jardin visible de la rue. Plusieurs habitants de centre-ville, Christine Vincent, Yolande Hospice, Marc Huret, Mireille Gaquer, Daniel Abatzis, Jean-Pierre Pérone, Claude Abatzis, Monique Bécour, remportent un Prix spécial du jury dans la catégorie Décor floral installé sur la voie publique.

Inscrire le Marché de Noël "au cœur de Noël", sous la bienveillance du Cap Canaille et dans le respect de la tradition provençale, c'est ce qu'a voulu Cassis pour préparer les fêtes de fin d'année: "Le Marché de Noël va, avec ses petits chalets et ses illuminations, illuminer notre place Baragnon; c'est un immense moment de convivialité, un moment magique où nous oublions un peu les problèmes du quotidien, assure le maire, Danielle Milon. Il sera suivi, jusqu'à la fin des vacances d'hiver et pour le plus grand bonheur de nos petits, de la patinoire."

Le Marché de Noël est toujours un immense moment de convivialité. /Photo Archive C.R.

Ainsi, une trentaine d'artistes, d'artisans et commerçants de Cassis et d'ailleurs, abrités dans leurs petits chalets, proposeront gourmandises, produits régionaux, gastronomie, artisanat d'art, décoration, cadeaux, pains d'épices, vins cuits ou champagnes, vins de Cassis et de nombreuses idées de cadeaux. À noter que le vigneron Laurent Jayne proposera ses plats cuisinés au profit de l'association humanitaire "Maryse pour la vie, don d'organe, don de vie". Mais aussi, tout au long de la semaine, des expositions au four banal et à l'office de tourisme, des spectacles pour les enfants, des exhibitions folkloriques, des stands d'associations.

De quoi conjuguer promenade et achats de fêtes, au son des fifres et des tambourins, faire une pause pour déguster un vin chaud, un plat du terroir ou admirer un spectacle de rue…

Le marché de Noël sera ouvert tous les jours, du vendredi 6 au dimanche 15 décembre, de 10h à 19h, en compagnie du Père Noël qui accompagnera petits et grands dans leur promenade autour des stands pour un vrai moment de convivialité et de partage. Un programme bien rempli proposé par la Ville de Cassis, l'Office de tourisme, Cassis Animation et le Centre Culturel.

LE PROGRAMME DES ANIMATIONS AU FIL DES JOURS

• Vendredi 6 décembre: 14h Place Baragnon: ouverture du marché de Noël. À partir de 17h30: mise en lumière du sapin.

• Samedi 7: 12h Place Baragnon: inauguration officielle par le maire. Danses du groupe folklorique la Poulido de Gèmo (Jolie de Gémenos, en Provençal) et chants de la Pastorale Maurel. "Faëlh", spectacle de rue (échassiers). 17h: spectacle pyrotechnique "Le bal des ardentes" par la compagnie des Dragons du Cormyr. 18h Salles Voûtées: Vernissage de l'exposition Jean Brun.

• Dimanche 8: 11h: Animation musicale et folklorique "Les condors" toute la journée. 15h: Salle des Mariages de l'Hôtel de Ville: spectacle pour les enfants offert par Cassis-Animation.

• Mardi 10 et jeudi 12: les enfants des écoles primaires de Cassis, accompagnés de leurs enseignants et de parents d'élèves, visitent le marché de Noël et assistent à des séances de contes offertes par Cassis-Animation (salle des mariages).

• Samedi 14: 12h: Tirage de la tombola du "Marché de Noël" de Cassis Animation. 17h: Compagnie Task: Défilé nocturne accompagné du "Défilé des petits lutins en Provence". Renseignements et inscriptions libres au Centre Culturel.

Dimanche 15: 14h-17h: Animation musicale "Lil'Butt" quartet de musique soul. 15h: Salle des mariages de l'Hôtel de Ville: spectacle pour les enfants offert par Cassis-Animation.  19h: Clôture du Marché de Noël.

Mais aussi pendant ou après le Marché de Noël:

• Exposition "Traditions folkloriques, les Treize desserts", au Four Banal, du 4 décembre au 31 janvier 2014.

• Exposition "La Table des 13 desserts de Noël", au Musée, du 7 décembre au 18 janvier 2014.

• "Repas de la veillée de Noël", jeudi 19 décembre: spectacle et repas de Noël (soupe de poissons, treize desserts). Organisé par le Centre Culturel et Cassis Animation, réservation auprès de Cassis-animation, Tel 06 85 25 04 37, paiement obligatoire avant le 16 décembre.

• Ouverture de la patinoire de plein air, place Baragnon, jeudi 20 décembre. Inauguration à 11h. Entrée 2 €, patins inclus. Jusqu'au 9 mars 2014.

Certains s'en souviennent, il y a 20 ans, les fouilles de la place Jules-Verne à Marseille, à proximité immédiate du Vieux-Port, avaient permis de mettre à jour une partie du rivage de la ville antique avec ses aménagements portuaires grecs et romains, ainsi que de nombreuses épaves dont celle d'un navire grec archaïque du VI^e siècle avant J.C. alors baptisé "Épave Jules-Verne 9".

Le Gyptis sous voiles en rade de Marseille. /Photo Patrice Pomey

Ce navire mesurait près de 10 m de long sur 1,88 m de large. Trois marins suffisaient pour le faire naviguer sous voile et six à huit rameurs pouvaient au besoin compléter l'équipage pour la navigation à l'aviron.

L'équipe d'archéologie navale du Centre Camille Jullian (UMR 7299, Aix-Marseille Université - CNRS), dirigée par Patrice Pomey, alors responsable de la fouille et de l'étude des épaves antiques de la place Jules-Verne à Marseille, a conçu le projet Prôtis, un programme d'archéologie expérimentale unique en France qui s'inscrit dans le cadre de Marseille-Provence 2013 capitale européenne de la Culture et a pour objet la construction d'une réplique navigante de cette épave. Une réplique baptisée Gyptis, du nom de l'épouse de Prôtis, fille du roi de la tribu locale des Ségobriges.

Il s'agissait, dans un premier temps, de construire la réplique selon les techniques de construction de l'époque (bordés assemblés par ligatures) pour mieux comprendre les gestes et les savoir-faire alors en usage. Puis dans second temps d'évaluer les capacités nautiques du bateau et d'appréhender les techniques de navigation de l'époque pour, in fine, réaliser des démonstrations permettant au grand public d'apprécier l'évolution d'un navire ayant navigué au VIe siècle avant J.C.et construit par les descendants directs des colons phocéens qui fondèrent Marseille vers 600 av. J.C. Il a été fait appel au chantier naval Borg, chantier naval traditionnel de Marseille, labellisé "entreprise du patrimoine vivant" pour la réalisation du Gyptis.

Lancé officiellement, à l'issue de sa construction, le 12 octobre dernier à la cale du quai Marcel-Pagnol du Vieux-Port, le Gyptis - après des essais concluants en rade de Marseille - est prêt pour son programme de navigation le long des côtes de Provence en trois étapes: Marseille-Cassis (15 milles nautiques), Cassis-La Ciotat (6 milles nautiques) et La Ciotat–Six Fours Les Embiez (10 milles nautiques). Il ne reste plus qu'à attendre le feu vert de Dame météo pour voir Gyptis faire une entrée triomphale dans le port de la cité de Calendal!

Naturellement, le public sera convié à sa présentation, informé des objectifs du projet Prôtis (fouille des épaves de la place Jules-Verne, construction du Gyptis). Il pourra aussi assister à des navigations de démonstration et à des conférences et films retraçant la construction du bateau.

Samedi dernier, la librairie Préambule et le Bar du XX^e siècle tenaient un nouvel apéro littéraire dédicace. Une dédicace pas comme les autres, puisqu'on y fêtait les 20 ans d'édition d'Anne Carrière accompagnée de deux de ses auteurs, Marcel Rufo et Sibylle Grimbert.

Anne Carrière (2e droite), Marcel Rufo et Sybille Grimbert ont eu la visite de Danielle Milon. /photo C.R.

Anne Carrière est intarissable sur son métier: "20 ans est un âge raisonnable, mais ce métier n'est pas raisonnable. C'est un métier d'intuition, de passion, un métier de passeur: l'éditeur doit conduire un auteur et son texte sur la rive où l'attend le lecteur. La première mission d'un éditeur indépendant, c'est découvrir de nouveaux talents qui pourront être les grands auteurs de demain, mais aussi des récits, des témoignages de vie, des biographies, des essais sur le monde contemporain. Notre maison cherche à donner du rêve, des émotions, des thèmes de réflexion, une ouverture sur la vie."

Elle n'a pas failli à sa mission, découvrant Paulo Coelho ou Laurent Gounelle, plus récemment Robert Goolrick et Yannick Grannec, mais aussi des auteurs phares comme Patrick Graham et Françoise Xenakis. Ou Marcel Rufo et Sibylle Grimbert, aujourd'hui à ses côtés.

Marseillaise et fille de l'éditeur Robert Laffont, Anne Carrière, est très attachée à Cassis où elle a passé toute son adolescence. "Vous aimez donc Cassis au point d'y fêter vos 20 ans d'édition ?" "Pour les 10 ans, nous avions fait une énorme fête à Paris. Aujourd'hui, c'est mon fils Stephen qui dirige la maison. Les temps sont durs et il n'était pas question de remettre ça pour les 20 ans. "En fait, François Hème est venu me trouver en me disant: "20 ans ça se fête, pourquoi pas à Cassis? Sa démarche m'a vraiment beaucoup touchée et j'ai accepté."

"Je suis venue avec deux de mes auteurs pour leurs derniers livres, Marcel Rufo et Sibylle Grimbert. Marcel Rufo, c'est un ami précieux, d'une fidélité exceptionnelle; tous ses livres ont été de grands succès, pourtant il n'a jamais cédé aux sirènes des grands éditeurs qui lui proposaient des contrats en or… Quant à Sybille Grimbert, c'est François qui m'en a parlé, il a adoré son livre."

Dans son dernier essai "Tu réussiras mieux que moi", Marcel Rufo se penche sur l'éducation, l'avenir de nos enfants, il réfléchit sur la répartition des rôles et des responsabilités entre l'école et les parents. Et propose des solutions contre l'échec scolaire… De quoi nourrir la réflexion du lecteur en pleine réforme scolaire Peillon.

Sur fond de l'affaire Madoff, à l'origine d'une crise financière qui ébranle le monde depuis 2008, Sybille Grimbert pose dans "Le fils de Sam Green" une question terrible, celle de la complicité, de la lâcheté, de l'égoïsme, de l'ambiguïté d'une relation père-fils. Lâche victime d'un égoïste ou complice égoïste d'un escroc? Le lecteur fera sa religion…

Comme chaque année, le Téléthon, dont ce sera la 27^e édition nationale, aura lieu dans toute la France les 6 et 7 décembre prochains. À Cassis, la mise sur pied et la réussite de la 23^e édition locale de cette belle manifestation de solidarité reposent sur les épaules de Thessy Rey, déléguée du Téléthon pour Cassis, appuyée par sa trésorière, Andrée Besucco, et une équipe de bénévoles dynamiques.

Les bénévoles du Téléthon cassiden ont bien travaillé et le programme de la fête est au point. /Photo C.R.

Le jeudi 20 novembre s'est tenue à la Meva la dernière réunion de préparation avant le jour J. En ouvrant la séance, Noël Oriole, représentant de l'association française contre les Myopathies (AFM), a tenu à remercier "le maire, Danielle Milon, et les services de la ville pour leur soutien irremplaçable renouvelé chaque année, ainsi que les bénévoles, dont le dévouement a permis l'an dernier de collecter sur le terrain la somme de 11 240 €, grâce à la générosité des Cassidens, sans compter les 4 816 € du 3637 et les 3 410 € collectés sur le site de l'AFM".

Depuis 26 ans, l'AFM a été à l'origine d'une double révolution. Sociale, avec la sortie de l'oubli des maladies rares, la prise de parole des personnes en situation de handicap et l'inscription dans la loi de leur droit à la citoyenneté. Médicale et scientifique, avec l'émergence des biothérapies - telles que la correction d'un gène défectueux, l'insertion d'un gène-médicament ou la greffe de cellules capables de régénérer un tissu sain - qui ont bouleversé la façon d'envisager la médecine de demain et pour certaines maladies, fréquentes ou rares, inversé le sombre pronostic qui les poursuivait. Plus que jamais, les équipes de recherche mobilisées autour des maladies génétiques comptent sur l'élan de générosité qui permet d'obtenir ces succès et qui a hissé la génétique française au premier rang mondial.

Après quelques discussions destinées à en affiner les détails, le programme définitif a pu être arrêté et chacun s'est vu attribuer une tâche précise. "Grâce au concours sans faille de la municipalité et de tous les bénévoles, à l'aide de nombreux commerçants et à la générosité du public, notre Téléthon cassiden sera cette fois encore une grande fête de la solidarité", a conclu Thessy Rey.

TOMBOLA, JAZZ, VARIÉTÉS, MOTOS, PLONGÉE DE HAUT-VOL, TRAVERSÉE À LA NAGE…

- Les rendez-vous décalés:

Jusqu'au 6 décembre, les mercredis et vendredis matin sur le marché, vente des tickets de la grande tombola (2 €).

Mercredi 27 novembre au Tennis des Gorguettes: Tournoi de tennis des enfants.

Samedi 30 novembre à 19h30 à l'Oustau Calendal: Concert Marion D'Orso (entrée adulte 10 €).

Jeudi 5 décembre à 20h: Dîner au restaurant La Vieille Auberge. Inscriptions au 06 18 86 76 76.

Samedi 14 décembre à 20h à l'Oustau Calendal: Soirée portugaise, par Santa Maria.

Dimanche 5 janvier 2013 à 14h place Baragnon: Patinoire des enfants-rois avec galette des Rois offerte aux enfants (location des patins 2 €).

- Les rendez-vous des 6, 7 et 8 décembre:

Sur les différents sites d'animation, seront placées des urnes pour recevoir les chèques de dons.

 Vendredi 6 décembre: 17h30 à l'Oustau Calendal, spectacle de danse des élèves de l'école Sainte-Claire puis école de danse Serge Lavelle (entrée 3 €). 18h30, Retraite aux flambeaux (le flambeau 3 €) de l'Oustau Calendal vers la place Baragnon, accompagnement musical de Claude Malet. 19h, place Baragnon: Ouverture du Téléthon par le maire de Cassis et mise en lumière du sapin de Noël.

 Samedi 7 décembre: 10h Tennis des Gorguettes: tournoi de tennis des adultes et repas. 10h place de l'Horloge: vente de gâteaux, quiches, pompes à huile, pizzas et gibassiers; square Gilbert-Savon, chamboule-tout et fléchettes (2 €). 11h à 11h30: traversée à la nage Bestouan plage de la Grande-mer par "Les Intrépides". 11h à 13h Port Miou (accès par la Presqu'île): spectacle de plongeons par les "Plongeurs de nature". 14h à 17h Esplanade Charles-de-Gaulle: balades en 4×4 et camions de pompiers. 18h Oustau Calendal: soirée Cabarêve (entrée 8 € adulte, 3 € enfant), avec tirage de la grande tombola à l'entracte.

 Dimanche 8 décembre: 9h à 17h promenade Aristide-Briand (devant l'Oustau Calendal): Balades en Harley-Davidson (2 €).

Le 10 mars dernier, Cassis apprenait avec stupeur et tristesse la mort soudaine d'une personnalité aimée de tous, Bernard Giraud, élu délégué à la vie et à l'animation maritime, à l'aménagement et au développement durable et conseiller communautaire, "mon premier adjoint de cœur", dit toujours Danielle Milon, lorsqu'elle évoque sa mémoire.

Danielle Milon et Valérie Giraud ont dévoilé la plaque commémorative. /Photo C.R.

Bernard Giraud adorait la calanque et défendait farouchement cet environnement privilégié: il lui avait consacré une bonne partie de son énergie, ayant piloté lui-même de nombreux travaux comme la réfection de centaines de mètres de pontons, la mise en place de sanitaires pour le personnel et les plaisanciers, d'équipements de récupération des eaux grasses et noires et la construction du quai de la capitainerie.

Samedi dernier, huit mois après sa disparition, en présence de sa fille Valérie et de sa famille, de Laure-Agnès Caradec, adjointe au maire de Marseille qui représentait Jean-Claude Gaudin, que Bernard Giraud avait servi comme adjoint aux affaires maritimes, de Roland Giberti, conseiller général maire de Gémenos, de Marc De Caneva, adjoint à l'environnement et aux affaires maritimes, de plusieurs élus et d'une très nombreuse assistance, la ville lui a rendu hommage en dévoilant la plaque donnant le nom du disparu au quai de la capitainerie.

"Bernard Giraud était un grand monsieur, un homme de cœur, de conviction, une personnalité hors norme, a souligné le maire dans son allocution. Toujours le sourire aux lèvres avec un mot gentil pour chacun, un humour ébouriffant. Il était de ces hommes à la classe impériale, au regard pétillant d'intelligence qui ne laisse jamais indifférent. Ami et collègue inoubliable, il était apprécié de tous. En 2008, il s'était investi à nos côtés avec passion et fidélité pour Cassis; pendant 5 ans son soutien nous a été cher, sa disponibilité inestimable, son action essentielle, sa présence capitale et son amitié précieuse."

"Bernard, ce quai t'est dédié, il portera ton nom en souvenir des actions que tu as menées avec cœur pour cette calanque de Port Miou que tu aimais tant", a conclu Danielle Milon avant que Laure-Agnès Caradec ne lui rende à son tour hommage au nom du maire de Marseille.

Après avoir dévoilé la plaque commémorative avec l'aide de la fille du défunt, le maire a convié l'assistance à partager un verre de vin de cassis, "en hommage à Bernard Giraud, qui était avant tout un bon vivant"

Samedi, en partenariat avec la Librairie Préambule, le Bar du XX^e siècle sera le théâtre d'un nouvel apéro littéraire. L'occasion pour les éditions Anne Carrière d'y fêter leurs 20 ans, en présence de l'éditrice elle-même, entourée de deux de ses auteurs, Marcel Rufo pour son livre "Tu réussiras mieux que moi, Craintes et désirs d'école" et Sibylle Grimbert pour "Le fils de Sam Green".

Le Pr Marcel Rufo et Sibylle Grimbert en dédicace samedi. /Photos DR

Le très médiatique pédopsychiatre Marcel Rufo, Cassiden chaque fois qu'il le peut, est actuellement directeur médical de l'Espace Méditerranéen de l'Adolescence à l'Hôpital Salvator. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Œdipe toi-même!, Détache-moi!, Chacun cherche un père, Tiens bon! et Grands-parents à vous de jouer! publiés par Anne Carrière.

Dans le tout dernier, Tu réussiras mieux que moi, paru le 24 octobre, le pédopsychiatre Marcel Rufo se penche sur l'école: "L'école, c'est l'avenir de nos enfants, et on comprend que l'avenir on puisse en douter, on puisse le craindre", assure-t-il. Il estime que l'école a pris une place démesurée dans les familles: pour les parents d'aujourd'hui, elle est en effet un sujet prioritaire. Ils attendent d'elle que leurs enfants s'y épanouissent et y réussissent, avant d'en sortir avec un diplôme. L'école actuelle atteint-elle ces objectifs? Marcel Rufo décrit ses points faibles et propose des solutions pour lutter contre l'échec scolaire: troubles de l'apprentissage, phobie scolaire, notes et redoublement, orientation, préparation à la vie professionnelle…

L'affaire Bernard Madoff est au cœur du septième roman de Sibylle Grimbert, sorti le 22 août. Ce livre sur une fraude de 65 milliards de dollars, à l'origine d'une crise financière qui ébranle le monde depuis 2008, pose une question terrible: quand on est le fils d'un tel père, est-on victime ou complice? Le fils de Sam Green a grandi à la cour du "roi" de Wall Street. Toute sa jeunesse, plus que dorée, le seul effort qu'il ait eu à faire était de donner son nom de famille. Mais le roi est tombé, et le nom de Green est devenu synonyme de honte et d'opprobre. Il reste au fils à affronter une terrible question: a-t-il été la victime, parmi d'autres, d'un égoïste ou a-t-il été, par égoïsme, le complice d'un escroc, d'un bourreau? Le lecteur fera sa religion…

Marcel Rufo et Sibylle Grimbert, en signature avec Anne Carrière samedi 23 novembre à partir de 11h30 au Bar du XX^e siècle, 17 avenue Victor-Hugo. Renseignements: Librairie Préambule, 8 avenue Pierre-Eydin à Cassis, Tel 04 42 01 30 83.

Il y a quelques semaines, le Musée municipal d'arts et traditions populaires de Cassis fermait ses portes sur l'énorme succès de l'exposition estivale "Cassis, port de la peinture, au tournant de la modernité, 1845-1945" - coorganisée par la fondation privée Regards de Provence et la ville de Cassis - qui a reçu du 29 juin au 6 octobre près de 8 000 visiteurs individuels et 300 groupes.

Le maire, le conservateur et l'adjoint à la culture ont chaleureusement remercié Mme et M. Rabattu. /Photo C.R.

Avec "Images de la Provence", l'exposition d'hiver du Musée, qui a ouvert ses portes samedi dernier [16/11], la Provence reste à l'honneur: "La ville de Cassis et son musée poursuivent une politique active de valorisation des collections en faisant la promotion des œuvres d'art et en facilitant à un large public l'accès à la culture, a déclaré le maire, Danielle Milon, en inaugurant l'exposition. Pour cette nouvelle exposition, le musée reçoit en dépôt de longue durée, pour compléter sa collection permanente, la collection privée de la famille Rabattu, constituée de vingt-quatre toiles de Joseph Garibaldi (1863-1941), ainsi qu'un tableau d'Eugène Baudouin (1842-1893) représentant le port de Cassis vers 1887, prêté par le Centre national des arts plastiques (CNAP)."

"Invitations au voyage, ces vues de la Provence traditionnelle, marines, villages pittoresques, paysages et animaux de la campagne, natures mortes… sont le reflet de la lumière provençale et de ses effets sur l'eau et les pierres, une lumière admirablement captée par Garibaldi. À ses côtés, sont présentées des œuvres de son ami Édouard Crémieux, d'Étienne Martin, de Chauvier de Léon et d'autres qui ont, chacun à sa manière, sublimé la Provence", a-t-elle ajouté avant d'adresser de chaleureux remerciements à la famille Rabattu, descendante de Garibaldi, et au CNAP.

"Cette exposition est la seconde que nous réalisons suite à un dépôt d'œuvres: la première fois, c'était avec les pièces archéologiques mises à disposition par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) qui constituent l'exposition permanente du rez-de-chaussée", a indiqué pour sa part Jean-Claude Cayol, le conservateur du musée.

Des toiles de plusieurs peintres contemporains qui ont aussi contribué à promouvoir la Provence, tels Alfred Chataud, Marie Fotiadis, Christ Vivanti et Alberti, ainsi qu'une vue de la propriété d'Honoré Boze peinte par son gendre Louis Contencin, présentée au public pour la première fois, viennent avec bonheur compléter cette exposition hivernale.

"Tous ces peintres, ceux d'hier et ceux d'aujourd'hui, ont sillonné la Provence et su la mettre en valeur au travers de leurs œuvres. La diversité des lieux qui leur ont servi de modèle et le ressenti propre de chacun nous invitent à découvrir les étapes d'une belle balade en Provence", a ajouté le conservateur.

Exposition "Images de la Provence", au musée de Cassis, jusqu'au 28 février 2014. Entrée libre, du mercredi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 17h30. Renseignements au 04 42 01 88 66 ou 04 42 01 66 66.

L'Oustau Calendal a accueilli le week-end dernier le 6^e Festival du rire de la ville de Cassis. Une manifestation qui s'est forgée une solide réputation puisque, vendredi, la salle était quasi comble et que samedi, on a joué à guichet fermé devant un public de Cassidens, mais aussi de Ciotadens, Aubagnais, Marseillais et habitants des villages voisins. Pour découvrir cette année encore des spectacles pétillants et des artistes éblouissants, jeunes talents ou vedettes confirmées.

Vendredi, la soirée s'est ouverte avec trois jeunes talents: Guillaume Clémencin, Jeanne-Marie Lavallée et Philippe Souverville, en piste pour trois prix, celui du public, celui des professionnels et celui de la ville de Cassis.

Les jeunes talents ont animé samedi la première partie de soirée du 6e Festival du rire. /Photos C.R.

Premier à monter sur scène, devant un public encore froid, Guillaume Clémencin (Jet lag), a incarné un globe-trotter qui, au retour d'un long périple autour du monde, revit ses mésaventures. Peut-être n'était-il pas au mieux de sa forme, mais son humour au second degré a peiné à chauffer l'ambiance. Tout a vite changé avec Jeanne-Marie Lavallée (Lavallée, c'est l'adopter), une ancienne et pétulante hôtesse de l'air: on s'est très vite envolé en compagnie de personnages totalement décalés, cocasses et hauts en couleur. Son projet de "sex-shop bio" à Cassis a notamment fait pleurer de rire les Cassidens! Quant à Philippe Souverville (L'Humour ne meurt jamais), c'est l'énergie incarnée: le show explosif de cet ancien animateur d'hôtels-clubs nous a conduit dans une salle de fitness, déchaînant les rires ininterrompus du public. Au final, c'est lui qui, remportant deux prix, celui du public et celui des professionnels, reviendra l'an prochain, comme talent confirmé cette fois. Jeanne-Marie Lavallée est récompensée par le prix de la ville de Cassis.

En seconde partie de soirée, Louise Bouriffé (La cigale a le tournis). Personnage haut en couleurs, la faconde du midi dans les veines et le regard ouvert au monde, Louise Bouriffé - comme "ébouriffée par le mistral qui rend fou" - est de son propre aveu, un peu "fadade", comme on dit par ici. Avec une galerie impressionnante de personnages, Louise balade son public à travers le monde et le temps, tout en rendant farfelues les situations les plus banales. Un sens inné du mime et une dynamique… ébouriffante.

Samedi nous a réservé des shows explosifs avec Bonaf (Bonaf 2), jeune talent de l'an passé, qui avec sa folie, son énergie, sa poésie et ses personnages, a emmené son public dans son univers déjanté. Et ce sont deux virtuoses de l'improvisation, Didier Landucci (Ducci) et Jean-Marc Michelangeli (Marco), alias les Bonimenteurs, qui ont conclu avec un spectacle mené tambour battant, dont les péripéties tissent le fil conducteur et encadrent des saynètes improvisées sur des thèmes inventés par le public. Hors norme, loufoque, bluffant de drôlerie et d'inventivité, jamais vulgaire, distillant un humour tout public. Une véritable performance d'acteurs.

Pilier de la Société des Peintres Cassidains, Marie-Thérèse Vion est une figure du village où elle a exposé à de très nombreuses reprises, en compagnie d'autres peintres. Mais aussi dans la région parisienne ou en Savoie: "Je ne sais plus exactement combien de fois, mais un très bon souvenir reste la médaille de bronze obtenue au XX^e concours international de l'AIL". Au-delà des amateurs d'art, ses douze panneaux illustrés sur la géologie, la flore et la faune du Massif des Calanques l'ont fait connaître des randonneurs du Sentier du Petit Prince à la Presqu'île.

Marie-Thérèse Vion et sa dernière "Impression du Cap Canaille". /Photo C.R.

Depuis 30 ans passionnée de peinture, Marie-Thérèse Vion a étudié les techniques de l'aquarelle auprès d'Andrée L'Huillier à Parly2 avant de suivre pendant quatre ans les cours de l'école du Louvre à Paris. "Mais tout artiste doit évoluer, assure-t-elle: depuis 10 ans je me consacre à la peinture au couteau, autant pour les paysages que pour la peinture contemporaine. Le couteau me permet de rendre de façon beaucoup plus intense ma passion pour la lumière provençale. Je suis très proche de la nature sous toutes ses formes: la mer, les canaux, les rivières, les reflets de l'eau, les rochers, falaises ou calanques, la montagne aussi, car je suis d'origine savoyarde. Je suis fascinée également par les couleurs et les formes géométriques."

"Les Impressionnistes m'ont beaucoup influencée, reconnaît-elle. Mais aussi la démarche de simplification entreprise par les Fauves avec Derain, par Nicolas de Staël surtout, par Gerhard Richter. Mais j'essaie toujours de trouver de nouvelles techniques qui vont s'adapter à mon ressenti du moment."

Depuis des années, elle en rêvait: exposer aux Salles voûtées. Le rêve se réalise enfin dans ces salles entièrement rénovées grâce à Marseille-Provence 2013 qui accueilleront une cinquantaine de ses tableaux, sous le titre "Couleurs et reflets". "La première salle sera dédiée aux huiles, avec Cassis, la Méditerranée et la Provence; la seconde aux œuvres contemporaines avec beaucoup de New York, du non-figuratif et quelques bouquets; la troisième aux aquarelles, lavis et photos. Enfin, dans le hall d'entrée, conclut-elle, j'exposerai les originaux des panneaux du Sentier du Petit Prince".

Exposition "Les Couleurs et reflets de Marie-Thérèse Vion", aux Salles voûtées de l'Hôtel de ville, du jeudi 21 au mercredi 27 novembre. Ouvert de 10h à 12h30 et de 15h à 18h. Vernissage le samedi 23 novembre à partir de 18h.

Vendredi soir au Bar du XX^e siècle, les amoureux des livres étaient nombreux pour venir déguster la "Soupe au Livres" des éditions Parole, un petit éditeur varois, organisée en partenariat avec la librairie Préambule. "La Soupe aux Livres, explique le libraire, François Hème, c'est une manifestation originale imaginée par Jean Darot et Marie Clauwaert, éditeurs ruraux à Artignosc-sur-Verdon. Une sorte de valse à trois temps où chacun peut apporter ses mots à lire, ses mots à dire, et où l'on partage entre deux lectures ou deux poèmes un bol de vraie soupe. Une nouvelle manière de déguster la littérature."

La Soupe aux Livres, c'est une chaleureuse soirée de partage autour des livres. /Photo C.R.

Une soirée chaleureuse de rencontre et de partage qui a permis aux auteurs et aux lecteurs - parfois écrivains à leurs heures, même s'ils n'ont pas encore publié - de partager leurs textes, d'en lire des passages autour des soupes et des tapas élaborées par Bruno, le chef du XX^e. Les auteurs présents et l'équipe des éditions Parole ont présenté les livres de la maison d'édition et ont fait des lectures émaillées de discussions avec les convives.

Comme par exemple Barney Vaucher avec "Calanques, un siècle d'amour et de vigilance", un hommage aux générations de marseillais qui ont lutté pour que soient préservées les Calanques, ce monument de nature et de biodiversité. Ou encore Éric Schulthess qui a lu l'une des treize nouvelles noires de son tout nouveau "Marseille rouge sangs". Chacune ouvre sur un univers musical associé à l'histoire: de Bella ciao à Youssou Ndour, de Chopin à Manu Chao, de Moussu T e lei Jovents à Pavarotti, de Serge Gainsbourg à Thelonius Monk.

Une superbe formule et du sang neuf qui viennent renouveler le genre des signatures-dédicaces sur le principe de la veillée traditionnelle et du partage: on fait des lectures, on donne la parole aux gens qui peuvent à l'envi lire, dire, conter, slamer, rapper ou chanter. Une initiative intéressante qui oralise le papier, qui fait entrer dans les livres des gens qui n'auraient jamais osé le faire et leur donne faim… de lire.

Ce vendredi à 18h30, au Bar du XX^e siècle, avenue Victor-Hugo, la Librairie Préambule recevra la "Soupe aux livres" des éditions Paroles, un petit éditeur varois: "À la fois libre et coopérative, notre maison appartient à ceux qui font que les livres sont vivants: aux auteurs, aux lecteurs sans lesquels aucun livre n'a de sens, aux graphistes, imprimeurs, libraires… C'est parce que tous coopèrent à cette bibliodiversité que notre société coopérative mérite son nom", assurent Jean Darot et Marie Clauwaert, éditeurs ruraux à Artignosc-sur-Verdon.

La Soupe aux Livres, c'est une chaleureuse soirée de partage autour des livres. /Photo DR

"La Soupe aux livres est née du constat qu'il faut aller au devant des gens, explique Jean Darot. Beaucoup sont intimidés à l'idée d'entrer dans une librairie. D'ailleurs des librairies, dans nos petits villages, il y en a de moins en moins, hélas. Nous avons d'abord fait les marchés. Ensuite, comme nos auteurs font souvent aussi de la musique, du théâtre, ou de la peinture, nous avons l'idée des Soupes aux Livres. C'est le principe de la veillée traditionnelle et c'est aussi celui du partage: on fait des lectures, on donne la parole aux gens qui sont là.

C'est comme dans un jardin potager, on prend les légumes qui s'y trouvent, on improvise une soupe et on s'en nourrit. Chaque soupe est différente: en fonction de ce que chacun lit, dit, conte, slame, rappe ou chante, la soirée va prendre toute sa richesse. Après une interruption pour partager un bol de soupe et quelques bonnes choses, on reprend les lectures, les contes et les chansons. Ça marche très bien, ça permet de porter la lecture dans nos zones rurales où il ne se passe pas grand chose: depuis 4 ans, nous en avons fait cent-vingt !"

Intéressante initiative qui oralise le papier, qui fait entrer dans les livres des gens qui n'auraient jamais osé le faire et leur donne faim… de lire.

La Soupe aux livres, Vendredi 15 novembre à 18h30 au Bar du XX^e siècle, 17 avenue Victor-Hugo. Participation au repas: 7 €. Renseignements et réservations: 04 42 01 30 83.

Samedi après-midi à l'Oustau Calendal, à l'occasion du 7^e salon des Antiques et Modernes, le commissaire du salon, Gilbert Mouret, expert CNES (Chambre nationale des experts spécialisés en objets d'art et de collection) et antiquaire de grand renom, a animé un débat sur le thème de "L'élaboration du processus d'expertise pour la reconnaissance d'une œuvre". Un débat particulièrement opportun puisque l'œuvre maîtresse présentée au salon, "Omphal nymphe mythologique", un nu de grande taille (2,15 m × 1,37 m) probablement dû à Gustave Courbet, est en cours d'authentification.

L'expert Gilbert Mouret a conté la curieuse histoire d'"Omphal nymphe mythologique" attribuée à Courbet. /Photo C.R.

Une histoire singulière que celle de ce tableau qui n'avait encore jamais été présenté au public: acheté en 1958 à un antiquaire parisien, il est resté longtemps dans l'oubli jusqu'à sa redécouverte dans une cave inondée, dans sa caisse frappée du logo de la célèbre galerie Wildenstein. Il vient d'être restauré par l'Atelier Mouret et va être mis sur le marché.

Une toile étonnante qui probablement représente la maîtresse de Courbet: "Le visage et les mains qui ont fait l'objet d'un soin particulier, avec des apports de couleur très travaillés, sont probablement dus au maître lui-même, a commenté Gilbert Mouret. On a dit que la tête serait celle de la très célèbre "Origine du monde". Le corps, quant à lui, est sans doute l'œuvre des élèves de son atelier. Mais le plus étonnant, c'est la signature pleine pâte, faite avec toutes les couleurs de la palette utilisée par le peintre et qui est donc forcément de son atelier." Autre particularité de cette œuvre, c'est une peinture selon la mode académique de la seconde moitié du XIX^e siècle, pas du tout dans l'esprit de Courbet, un contestataire qui préférait l'histoire contemporaine, notamment celle des gens du peuple: "Sans doute, l'a-t-il peinte pour faire plaisir à son égérie", imagine Gilbert Mouret.

Alors Courbet ou pas Courbet ? "Je ne peux pas préjuger de la suite des événements, ce qui est certain, c'est que la tendance se ressert vers l'authentification. Il faudrait encore engager des expertises scientifiques coûteuses, pour avoir un verdict incontestable." Bien entendu, la valeur de l'œuvre en dépendra. Quoiqu'il en soit, le tableau étonne, comme cela a été souligné au cours du débat, par la grâce et la légèreté de la nymphe qui semble sortir de la toile et s'envoler, qui semble, telle la Joconde, être là et ne pas l'être.