• Cassis : La Pastorale Maurel sur le chemin de Bethléem-en-Provence

    Dimanche dernier au Centre culturel, interprétant avec simplicité et sincérité la très célèbre Pastorale Maurel, les comédiens-chanteurs du Groupe Calendal ont su faire redécouvrir et partager les traditions des villages provençaux d'antan à un public qui s'était déplacé en nombre pour honorer la tradition.

    Cassis : La Pastorale Maurel sur le chemin de Bethléem-en-Provence

    Le trio des vieux, Roustido, Margarido et Jordan, s'apprête à rejoindre le cortège. /Photo C.R.

    Réveillés par l'annonce divine portée par l'ange Boufareu, les bergers se mettent en marche, bientôt rejoints par le meunier Bernabeù portant gaillardement son sac de farine, Pimpara l'amoulaire (rémouleur) qui taquine un peu trop la bouteille, l'aveugle guidé par son fils Simoun et dont l'autre fils, Chicoulè, a été enlevé par le Boumian (bohémien), un marginal inquiétant toujours en quête d'une poule à voler ou de quelque autre méfait. Les deux valets de ferme un peu fadas, Pistachié le poltron, qu'un rien effraye, et Jigè, qui bégaie, complètent la procession.

    Cassis : La Pastorale Maurel sur le chemin de Bethléem-en-Provence

    Dans l'allégresse générale, tout ce petit peuple chante sa joie et les louanges du Sauveur. /Photo C.R.

    Les vieux dorment encore. Pas pour longtemps, on réveille Roustido, l'ancien notaire à la mise recherchée, puis Jordan et sa femme Margarido. Tout en se chamaillant, ce pittoresque trio des vieux rejoint bientôt le cortège et la procession fait étape dans la ferme de Benvengù. Les hommes se soûlent… Mais doivent bien vite se ressaisir pour tirer Pistachié du puits où l'a jeté le Boumian. Tous reprennent en procession le chemin de l'Étable sainte. Et c'est le terme du voyage et la découverte de la Sainte-Famille. Tous offrent des présents et adorent l'enfant Jésus. Les miracles s'enchaînent : avec la vue, l'aveugle retrouve son fils, le Boumian se repent de ses innombrables méfaits, Jigè se libère de son bégaiement, l'amoulaïre cesse de boire et chacun s'en retourne guéri de ses maux en chantant les louanges du Sauveur, "O rei de glori", repris par l'assistance debout.

    Une belle histoire, alternant l'émotion et le rire, qui nous entraîne dans l'univers coloré et chaleureux d'un village provençal, peuplé de personnages plus vrais que nature, avec leurs qualités et leurs travers. Une tranche de la vie d'avant, à préserver.

    Un grand coup de chapeau à la beauté et à la fraîcheur naïve des décors, à l'originalité et au pittoresque des costumes, à l'engagement et au talent des comédiens amateurs de tous âges, dont plusieurs passaient leur baptême du feu, qualité des voix et des musiciens, piano, trompette et tambourinaïre. Et les quelques trous de mémoire n'ont fait qu'ajouter aux rires de l'assistance !

    Le Groupe Calendal rejouera la Pastorale Maurel, dimanche au Théâtre du Golfe de La Ciotat, boulevard Anatole-France (renseignements au Tel 04 42 08 92 87).

     

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