• Cassis: Émouvant hommage aux sous-mariniers du Protée

    Jeudi dernier, sur l'esplanade Aristide-Briand, en présence du capitaine de frégate Jean-Michel Gilles, représentant le préfet maritime de la Méditerranée, du chef d'escadron Jean-Marie Meslin, commandant la compagnie de gendarmerie d'Aubagne, du capitaine de vaisseau Philippe Vion, président des Anciens combattants de Cassis, d'Alexandra Oppenheim-Delauze, PDG de Comex, des élus municipaux, des corps constitués, des représentants des associations patriotiques et du lieutenant Victor Parsons, ex-commando des Royal Marines, une émouvante cérémonie a évoqué la mémoire de l'équipage du sous-marin français Le Protée perdu en mission en décembre 1943.

    Cassis: Émouvant hommage aux sous-mariniers du Protée

    Une gerbe a été déposée sur la plaque rappelant la mémoire des sous-mariniers disparus il y a 73 ans. /Photo C.R.

    Dans son discours, le maire, Danielle Milon, a rappelé les circonstances de la disparition du navire et de la découverte de l'épave, 42 ans plus tard. Le 18 décembre 1943, commandé par le lieutenant de vaisseau Millié, Le Protée, un sous-marin de 92 m lancé en 1930 et sister-chip du célèbre Casabianca, appareille d'Alger avec soixante-quatorze sous-mariniers, dont trois officiers britanniques spécialistes des télécommunications. Il doit relever le Casabianca, en mission au large des côtes entre Toulon et Marseille. Alors qu'il procède à des relevés préparatoires au débarquement de Provence, Le Protée disparaît corps et biens avec tout son équipage dans les derniers jours de décembre.

    Plus aucune nouvelle jusqu'au 6 avril 1995. Ce jour-là, Henri-Germain Delauze, le président de la Comex, Jean-Claude Cayol et Yvan Tchernomordik, à bord du sous-marin Remora 2000, retrouvent l'épave par 125 m de fond sur le plateau des Blauquières, près de la fosse de Cassidaigne. Légèrement inclinée sur tribord, presque intacte, le kiosque un peu déplacé, tous panneaux fermés. Son cap au 285 indique que le sous-marin se dirigeait vers Planier. Il semble que le kiosque ait heurté l'orin d'une mine, provoquant un naufrage quasi immédiat. Hypothèse plausible car cette route maritime était infestée de mines ennemies, dont les services britanniques n'ont eu connaissance que plus tard. Il reste l'énigme de la présence à bord des trois officiers britanniques. L'épave, en état de conservation remarquable, restera à jamais leur tombeau. Déclarée "sépulture maritime" par la Marine nationale, elle doit rester inviolée.

    Après le dépôt d'une gerbe par Danielle Milon, Jean-Michel Gilles, Philippe Vion et un officier de la Navy, une assistance recueillie a entendu la Sonnerie Aux Morts, le God Save the Queen et la Marseillaise.

    Claude RIVIÈRE


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