• Depuis le 1er juillet, la plate-forme multimodale destinée à l'accueil des voitures et autocars de tourisme et la nouvelle antenne de l'Office de tourisme de Cassis sont opérationnelles aux Gorguettes, à 3 km du village. Ces installations marquent le point final de l'aménagement de ce site implanté sur une ancienne décharge désaffectée de 4 ha, dans un environnement largement naturel, au milieu des pins avec en toile de fond le Cap Canaille plongeant dans la mer.

    "En 2013, la ville de Cassis a confié au cabinet d'architecte Città et à son bureau d'études Strada Ingéniérie la mission d'aménager sur ce site un complexe sportif pour le collège et un pôle d'accueil touristique avec parking et gare routière", a rappelé l'architecte, M. Monier, lors de l'inauguration mercredi dernier [06/07] de ce pôle touristique - composé de deux petits bâtiments, le pavillon d'accueil et les bureaux de l'office du tourisme - par Martine Vassal, présidente du conseil départemental, et Danielle Milon, maire de Cassis, en présence de plusieurs élus, dont le premier adjoint Philippe Denonfoux et Guillaume Macheras de Montillet, délégué à la culture, et de nombreuses personnalités. Un projet dont le montant s'élève à 3,3 millions d'euros avec une participation de 40% du Conseil Départemental.

    Cassis: La plateforme d'accueil touristique des Gorguettes est opérationnelle

    Traditionnel mais toujours émouvant, le moment symbolique de la coupure du ruban. /Photo C.R.

    "Avec ce parking de délestage de 220 places pour les voitures et 26 places pour les cars de tourisme, nous voulions capter en amont un maximum de véhicules et réguler le flux de véhicules dans le centre du village. Le tourisme - environ un million de visiteurs qui génèrent 125 millions d'euros par an - est un élément essentiel à notre activité économique, c'est dire que l'accueil des visiteurs est pour nous, pour nos commerces, nos hôtels, nos restaurants, un élément prioritaire", a notamment assuré Danielle Milon.

    Cassis: La plateforme d'accueil touristique des Gorguettes est opérationnelle

    Danielle Milon a présenté les nouvelles installations à Martine Vassal, présidente du Conseil départemental. /Photo C.R.

    "Ces deux équipements sont primordiaux pour développer l'activité touristique de votre commune, victime de son succès, qui doit faire face chaque été à l'afflux de visiteurs et aux difficultés du stationnement. C'est pourquoi le Département les finance à hauteur d'1,327 million d'euros, a souligné pour sa part Martine Vassal. Si j'ai souhaité être ici parmi vous ce matin, c'est aussi pour souligner à quel point nous devons tout mettre en œuvre pour soutenir l'activité touristique de notre département: il en va de l'avenir du territoire, de son développement et de sa vitalité économique. Notre mission commune consiste à valoriser cet impact économique, à développer un tourisme durable, à structurer et à qualifier l'offre touristique en Provence. Les aménagements que nous inaugurons ce matin en sont la magnifique illustration."

    Sur ce site stratégique d'arrivée des touristes, il était essentiel d'avoir une présence forte de l'Office de tourisme: "Le dispositif se décline sur deux modules, a décrit le maire: l'un à vocation administrative et commerciale, avec dix permanents basés à l'année, encore plus proches de leurs clients, autocaristes, tour-operators, croisiéristes ou familles qui transitent par la plate-forme. Le second module héberge de mai à septembre un bureau d'accueil saisonnier qui fonctionne 7 jours sur 7 en offrant les mêmes services que la maison-mère située sur le Port."

    Claude RIVIÈRE

    LE PARKING DE DÉLESTAGE DES GORGUETTES
    - Pour les voitures:
    Le stationnement est gratuit 7 jours sur 7, toute l'année. Des bus navettes gérés par la Métropole fonctionnent d'avril aux vacances de Toussaint, les week-ends, vacances scolaires, ponts et jours fériés. Ils desservent toutes les 20 minutes le rond-point du Casino ou la Presqu'île, point de départ des randonnées dans les Calanques. L'aller-retour pour le centre ville ou la Presqu'île coûte 1,60 €. En 2015, près de 67 000 personnes ont emprunté ces navettes.

    - Pour les autocars de tourisme:
    Leurs passagers sont pour leur part acheminés en petit train pour rejoindre le centre-ville. Durant les dix minutes du trajet, un commentaire bilingue présente les richesses touristiques de Cassis. Quant aux chauffeurs, un espace d'accueil et de repos est à leur disposition. En 2015, près de 1 430 bus (environ 51 500 personnes), ont été accueillis de mai à septembre sur ce site, dont 30% de clients des bateaux de croisières en excursion au départ de Marseille ou Toulon.


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  • L'un des plus beaux points de vue sur Cassis, la terrasse de l'Oustau Calendal - idéalement placée entre mer et port et bénéficiant d'un panorama de rêve à 360° sur le village, son port, sa baie et le Cap Canaille - s'apprête à accueillir la 9e édition de "Jazz sur le toit".

    "Le concept de Jazz sur le toit - un nom qui évoque le Bœuf sur le toit, depuis 1922 le temple mythique du Jazz parisien - est de pouvoir savourer du bon jazz en prenant un verre dans un cadre cosy, explique Guillaume Macheras de Montillet, l'élu à la culture de la ville de Cassis. Il s'agit de proposer aux Cassidens et aux vacanciers des soirées dominicales jazzy autour d'une dégustation de vins du cru et d'assiettes gourmandes. Jazz sur le Toit, c'est une ambiance, un rythme, un esprit… chaque année renouvelés et partagés!"

    Cassis: Les dimanches soirs de l'été, le jazz monte sur le toit

     Des soirées dominicales magiques sur l'un des plus beaux points de vue de Cassis. /Photo Archives C.R.

     "Six dates sont programmées, annonce Claude Malet, directeur musical de l'événement depuis sa création et batteur de jazz cassiden bien connu. Six dates, six couleurs différentes, chacune avec un petit morceau d'un des grands courants jazzistiques". La soirée d'ouverture du 10 juillet sera dédiée au jazz vocal féminin avec Floriane Jourdain, une chanteuse issue de l'art lyrique, à la voix magnifique: "Floriane se produira en quintet, alternant le Jazz et la Bossa, accompagnée par son compagnon dans la vie, David Dupeyre, un guitariste fabuleux. Parfaitement bilingue, Floriane commentera chacun de ses morceaux. Chanteuse et comédienne (premier prix d'interprétation en comédie moderne et tragédie classique, premier prix de diction), elle mettra son second talent au service de son jeu de scène, de sa relation toute particulière avec son public: sensuelle, sexy parfois, mais toujours accessible, chaleureuse, heureuse de chanter tout simplement. Ses modèles sont les grandes stars du jazz vocal féminin, Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald, Aretha Franklin…"

    L'entrée devient payante
    Nouveauté de cette 9e édition: "L'entrée pour la soirée sera payante, 7 € pour la soirée et 20 € pour une assiette gourmande, terre ou mer au choix, explique-t-on à l'Office de tourisme. Les réservations pour l'entrée et le repas peuvent se faire en ligne sur la centrale de réservation de l'Office de tourisme (www.ot-cassis.com) ou au guichet de l'Office, mais en aucun cas auprès des traiteurs. Sur place, on pourra se procurer auprès du prestataire boissons (20 € la bouteille de vin de Cassis) et dessert (5 €). L'apport de boissons et de nourriture de l'extérieur n'est pas autorisé.

    Prions donc Dame Météo d'accorder ses faveurs à Jazz sur le Toit: en cas d'intempéries, la soirée serait accueillie dans la grande salle de l'Oustau.

    Claude RIVIÈRE

    LE PROGRAMME DES SIX DIMANCHES

    - 10 juillet: Jazz vocal féminin avec le quintet Floriane Jourdain (Traiteur Fourchette et Potager).
    - 17 juillet: Vive le scatt avec le quintet Daniel Huck: des moments magiques avec l'un des meilleurs scateurs européens (Traiteur Terroir & Marée).
    - 24 juillet: Soirée Latin Jazz avec le quartet Jean-Philippe Trotobas (Traiteur Fourchette et Potager).
    - 31 juillet: Hommage à Sydney Bechet, avec le quintet Pierre Bruzzo, le meilleur spécialiste du style dans la région (Traiteur Terroir & Marée).
    - 7 août: Hommage à la musique brésilienne avec le groupe Bossa Zinha (Fred Régine à la voix et à la guitare, Jean-Pierre Malet à la batterie et aux percussions (Traiteur Fourchette et Potager).
    - 14 août: Soirée Be Bop et Hard Bop avec Nicolas de Martino au sax et son quintet (Traiteur Terroir & Marée).

    - 19h00: entrée des réservations.
    - 19h30: entrée éventuelle des "dernières minutes" dans la limite des places disponibles.


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  • Après la présentation au printemps de la rétrospective "Louis Toncini, peintre de la couleur", le Musée municipal méditerranéen d'art et traditions populaires de Cassis s'ouvre sur l'été avec une exposition titrée "Quand les peintres du Péano se retrouvent à Cassis".

    À la façon du Café de Flore à Paris, Le Péano était à Marseille l'endroit des retrouvailles, des arts, de l'amitié, de la tolérance et du partage… L'établissement, un bistro, avait été ouvert par les Frères Péano à l'angle du cours d'Estienne d'Orves et de la rue Fortia, lors du comblement du canal de Rive-Neuve, entre 1923 et 1927. S'y retrouvaient les habitués et les habitants du quartier, des artistes et des journalistes: en effet, les Cahiers du Sud étaient alors au 10 quai du Canal, la Maison de la Culture au 68 rue Sainte, le Petit Provençal à la rue de la Darse, et le Petit Marseillais au coin de la rue Breteuil. Dans cette vie de bistro, plusieurs générations de peintres vont se côtoyer à partir des années 20 et jusque dans les années 60 lorsque la construction du parking aérien sur le cours d'Estienne d'Orves mit un terme à la belle aventure du Péano. Ainsi au temps de la guerre et de la reconstruction, on y croisait Pierre Ambrogiani, Antoine Serra, Arsène Sari, Antoine Ferrari, Hubert Aicardi, Antoine Gianelli, Jo Berto, Edgar Mélik, René Seyssaud, Auguste Chabaud, Louis Audibert, Cadenel, Canepa et tant d'autres. Dans le creuset du Péano, ils avaient toute liberté d'exprimer leur créativité artistique.

    Cassis: Les peintres du Péano ouvrent les portes du musée sur l'été

    Les Peintres du Péano se retrouvent au musée de Cassis pour l'été. /Photo C.R.

    "Pour l'événement, a souligné Danielle Milon, maire de Cassis, lors du vernissage de l'exposition samedi 25 juin, les œuvres de vingt-et-un de ces peintres qui firent rayonner avec chaleur et talent les lumières du Sud ont été rassemblées grâce à des prêteurs et collectionneurs privés, mais aussi grâce à la ville de Roquevaire qui, par l'intermédiaire de son maire, Yves Mesnard et de son adjoint Christian Olivier, a mis à notre disposition une partie de la collection Iorio, pour qu'enfin, les peintres du Péano se retrouvent à Cassis. Je tiens donc à saluer la présence aujourd'hui de Monique Ravel, adjointe au maire de Roquevaire, déléguée à la culture, ainsi que celles d'Élisabeth Nevchéhirlian et Catherine Ghisolfi, conseillères municipales de Roquevaire. Je vous invite donc à retrouver, à travers cette exposition haute en couleurs l'esprit d'une très belle époque de création artistique".

    "Ce lieu de rencontre des plus grands artistes marseillais, a permis l'éclosion d'une véritable école de peintres provençaux dont la notoriété a largement dépassé les limites de la Provence. On peut retenir, outre l'explosion de la lumière méditerranéenne, la violence des tons et leur harmonieuse juxtaposition", a notamment souligné le conservateur du musée, Jean-Claude Cayol.

    Claude RIVIÈRE

    LES ARTISTES EXPOSÉS
    José Astrié (1910-1996), Géoluc (1894-?), Edmond Astruc (1878-1977), Valère Bernard (1860-1936), Antoine Gianelli (1896-1983), Jean-Frédéric Canepa (1894-1981), François Diana (1903-1993), Léon Cadenel, (1903-1985), Louis Toncini (1907-2002), Jean Tognetti (1910-1987), Antoine Serra (1908-1995), Paul Allé (1932-), Pierre Marseille (1896-1976), Pierre Ambrogiani (1907-1985), Antoine Ferrari (1910-1995), Jean-Claude Quilici (1941-), Hubert Aicardi (1922-1991), Fernand Nègre (1899-1985), Jo Berto (1907-1978), René Seyssaud (1867-1952).

    Exposition Quand les peintres du Péano se retrouvent à Cassis. Au musée de Cassis jusqu'au 1er octobre, entrée libre pour les individuels. Groupes: se renseigner au Tel 04 42 18 36 78.


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  • Vendredi, en partenariat avec la Librairie Préambule, le Bar du XXe siècle accueillera pour un nouvel apéro littéraire Jean-Louis Piétri, ancien grand flic retiré des affaires, devenu écrivain. Il signera son livre La Malfamée: Marseille années 30, paru le mois dernier chez Gaussen. La suite en quelque sorte, mais en remontant le temps et en sautant quelques décennies, de Marseille Opus Mafia, un thriller romanesque reposant sur des événements authentiques survenus dans les années 80, qu'il avait présenté aux lecteurs cassidens il y a 3 ans.

    Cassis: Jean-Louis Piétri fait revivre le Marseille des années 30

    Saga historique du banditisme marseillais dans l’entre-deux-guerres, truculente, foisonnante, décalée, mêlant gaiement réalité historique, sarcasme, ironie, indulgence et dérision, La Malfammée nous propulse dans le milieu marseillais des années 30. Bookmakers, filles perdues, combines misérables, arnaques de haut vol, magouilles électorales, trafics de drogues et de femmes, caïds et demi-sels, voyous et bien sûr flics… Une plongée en apnée dans l'underground d'une ville et d'une époque qui enfantèrent la French Connection - le premier "Ennemi public n°1" du banditisme français - le faux savon de Marseille… et le polar marseillais. Le tout servi avec l'érudition joyeuse et l'écriture virtuose de l'auteur de Marseille opus mafia.

    Né à Marseille en 1946 et ancien commandant à la PJ de Marseille, Jean-Louis Piétri, qui se consacre aujourd'hui à l'écriture, a conduit en son temps l'enquête sur l'assassinat du juge Michel. Autant dire qu'il sait de quoi il parle lorsqu'il évoque l'envers du décor (ce qu'il avait fait avec Marseille Opus Mafia pour les années 80). Romancier et auteur de théâtre, il signe avec La Malfamée, son treizième livre. Par ailleurs, il collabore régulièrement avec Jacques Pradel pour son émission L'Heure du crime sur RTL et est membre du jury du prix du Polar européen de l'hebdomadaire Le Point.

    Claude RIVIÈRE

    La malfamée: Marseille années 30, de Jean-Louis Piétri. Signature-dédicace au Bar du XXe siècle, 17 avenue Victor-Hugo, vendredi 8 juillet à partir de 18h30. Renseignements: Librairie Préambule, 8 avenue Pierre-Eydin à Cassis, Tel 04 42 01 30 83.


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  • Devenue une classique du calendrier de la voile, le "13 à la voile", régate de catégorie C organisée par le CDV13 (Comité départemental de voile des Bouches-du-Rhône), est ouvert à tous, aux jeunes des écoles de voile qui ont envie d'en découdre, aux régatiers avides de beaux parcours, aux plaisanciers à la découverte de notre littoral.

    Cassis: Le 13 à la voile conclut en beauté à Port Miou

    Les collégiens et lycéens de Martigues se sont distingués au 13 à la voile. /Photo C.R.

    Au départ d'Istres, une première régate aurait dû animer lundi 27 juin l'étang de Berre, "mais nous avons dû l'annuler en raison de la violence du vent", déplore Petch Chovelon, directrice du CDV13. La régate de mardi s'est bien déroulée tout autour de l'étang de Berre. Mercredi matin, les bateaux ont passé le Canal de Caronte pour rejoindre la mer et Port de Bouc, d'où la course a repris vers le Frioul: "Il y avait une brume incroyable, on n'y voyait pas à 100 m et nous avons dû donner aux skippers les coordonnées GPS nécessaires pour tracer leur route".

    Jeudi dernier enfin, la course s'est terminée à la Calanque de Port Miou à Cassis où ils ont été accueillis à la capitainerie par Marc De Caneva, adjoint à l'environnement et à la vie maritime, représentant Danielle Milon, maire de Cassis, et par Christian Knoerr, président du Yachting-Club des Calanques de Cassis (YCCC) qui organisait la remise des prix, l'apéritif et le repas de clôture.

    "C'est la 18e fois que Cassis accueille le 13 à la voile, a rappelé Marc De Caneva. Je suis fier de vous recevoir une nouvelle fois à Cassis, au cœur du Parc National des Calanques qui favorise le sport de la voile et les régates. Le 13 à la voile est une des plus belles courses de la saison; il faut en remercier tout le comité d'organisation, Pierre Caste, le président du Comité départemental de voile des Bouches-du-Rhône et Philippe Rohart, le président du comité de course."

    Les jeunes voileux à l'honneur
    "Nous sommes heureux de revenir chaque année à Port Miou, l'endroit est merveilleux et l'accueil du YCCC et de la capitainerie extraordinaire", a déclaré pour sa part Pierre Caste avant de féliciter tous les concurrents et particulièrement les jeunes, de plus en plus nombreux: "sur les vingt-huit bateaux de cette course, nous en avons huit de collégiens ou lycéens, ce qui montre l'engouement de plus en plus grand de la jeunesse pour la voile. Et d'ailleurs le 13 à la voile fait partie de la formation de l'école des moniteurs de voile de Martigues".

    Après la très attendue proclamation des résultats par le président du jury Philippe Rohart et la remise des prix, les équipiers des voiliers engagés dans le 13 à la voile se sont attablés pour faire honneur à la paella géante du YCCC: "Nous sommes heureux d'être partenaire de la ville de Cassis dans cette manifestation, car c'est le rôle des associations nautiques de créer des animations", a conclu le président Christian Knoerr.

    Claude RIVIÈRE

    LES VAINQUEURS
    1er Relax (Lycée Langevin 1, skipper Michel Guillot, CV Martigues); 2e Falkor (J92 FracP24, skipper Jean-Claude Pascal, CV Martigues); 3e Morgane (Lycée Langevin 3, skipper Jean-Marc Breysse, CV Martigues); 4e École de Voile 4e Cap CNI (Sélection, skipper Jean-Christophe Calicchio, CN Istres).


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  • Jusqu'à dimanche aux Salles voûtées, l'artiste peintre Chantal Léandri, qui signe Cléa, dévoile son univers artistique au fil de quelque quarante-cinq toiles de tous formats, du très petit au très grand.

    Après avoir commencé - sans y trouver un accomplissement - par écrire des poèmes et des nouvelles qu'elle illustrait par des dessins ou des peintures, Cléa étudie le dessin et la peinture auprès du peintre suisse Thierry Bugnon, puis en suivant des master-class auprès de peintres tels que Jequel, Tisserand, de Reimpré, Borgoni…

    Cassis: De l'écriture à la peinture, l'univers artistique de Cléa

    Cléa commente sa géante et très zen "Riviera vaudoise". /Photo C.R.

    "C'est Giancarlo Borgoni qui m'a fait découvrir ma vraie nature dans le mouvement de l'expression lyrique. Un mouvement qui m'intéresse au plus haut point, qui permet à l'artiste de libérer sa gestuelle et son imagination créative." Ses maîtres sont Georges Mathieu pour le dessin, Jean Fautrier, Antoni Tapies, Hans Hartung, Jackson Pollock et Pierre Alechinsky pour la peinture. Ses médiums? "L'acrylique, si ma créativité recherche la légèreté de l'eau, ou l'huile, plus lourde, qui permet d'avoir des effets de matière dont la texture peut se tendre en dégradé."

    À la recherche de ce qui me fait vibrer
    "Je suis toujours à la recherche de ce qui me fait vibrer, assure-t-elle. Selon moi, l'artiste est un passeur d'émotion. Ma peinture est mouvante, très proche de la musique. D'ailleurs, la création naît souvent en moi en écoutant de la musique. L'Opéra tout particulièrement qui me porte, surtout la Callas. Pour moi la peinture, c'est la recherche de la musicalité de l'ensemble des détails, l'élévation de l'esprit, la liberté et… le travail. Car peindre est un immense défi à relever, pour que tout ce qui se passe dans sa tête, dans son corps et dans son esprit atteigne celui qui regarde et lui donne cette sensation étrange que produisent les rapports de la matière et de l'esprit. Je reste convaincue que c'est seulement dans l'art et surtout dans la peinture que l'on atteint cette suprême liberté."

    L'évolution de Cléa depuis ses débuts? "Comme, je crois la plupart des peintres, j'ai commencé par reproduire la réalité des choses et des êtres, puis je me suis éloignée du réel pour être en phase avec l'imaginaire créatif qui les anime. Toujours en recherche, je ne reste jamais figée dans la routine du travail et de la technique et c'est ce qui me fait vibrer."

    L'exposition se décline au fil des trois salles voûtées: la première, très zen, reposante, sur une thématique landscape, voit dominer les verts, la deuxième fait honneur aux couleurs de la Provence, avec une profusion de rouges. La troisième enfin est celle des bleus, des bleus Klein, tout particulièrement.

    Claude RIVIÈRE


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  • En partenariat avec la librairie Préambule, le Bar du XXe siècle accueillera le vendredi 1er juillet, pour une nouvelle signature littéraire et gourmande, l'écrivain, critique et universitaire Jean-Marc Quaranta. Il dédicacera son nouveau livre, Houellebecq aux fourneaux, sous-titré Essai littéraire, Livre de cuisine, paru le 21 avril dernier chez Plein Jour.

    Cassis: L'œuvre de Houellebecq décortiquée par le menu

    Maître de conférences en littérature française et création littéraire à l'Université d'Aix-Marseille, Jean-Marc Quaranta dirige le DU Formateur en ateliers d'écriture et la Licence de lettres modernes Création littéraire et cinémato-graphique. Membre du CIELAM et chercheur associé à l'ITEM (CNRS), il s'est attaché à l'étude des brouillons de Marcel Proust (Le Génie de Proust, Dictionnaire Marcel Proust). Sa connaissance des processus créatifs nourrit son enseignement de la création littéraire et des pratiques d'écriture. Il est l'initiateur d'une démarche de critique littéraire pluridisciplinaire ouverte sur la pratique, une démarche qui l'a conduit à écrire ce livre sur la cuisine dans les romans de Michel Houellebecq.

    Houellebecq: une allusion gourmande toutes les dix pages

    Entre essai littéraire et livre de cuisine, cet ouvrage d'un genre inédit se présente comme un décryptage de l'œuvre de Michel Houellebecq vue sous l'angle inattendu et original de la cuisine. Car si le cynisme, la violence, la sexualité, la solitude et le libéralisme sont bien les thèmes récurrents de l'œuvre de Houellebecq, la nourriture y tient une place tout aussi éminente. Pour preuve, dans les six derniers romans de Houellebecq (Extension du domaine de la lutte, Les Particules élémentaires, Plateforme, La Possibilité d'une île, La Carte et le Territoire, Soumission), Quaranta répertorie pas moins de deux cents plats - mentionnés ou dégustés - soit trente-quatre en moyenne par livre ou un peu plus d'une allusion à la nourriture toutes les dix pages. Sous cet angle surprenant, l'auteur décortique une œuvre difficile, toujours sous le feu des critiques, réussissant à mettre en lumière la complexité et les nuances des différents livres de Houellebecq, loin des caricatures médiatiques qu'ils ne cessent de susciter. Il y analyse avec rigueur la place et le rôle romanesque de la nourriture, tout en ponctuant son essai de soixante-seize recettes issues de ces six romans, mélange de terroir et d'exotisme où l'on trouve aussi bien les poivrons à l'huile, le pot-au-feu ou la tarte aux pommes que le poulet aux écrevisses, les baklavas, le biryani d'agneau…

    Et justement, pour satisfaire les faims suscitées par ce livre qui fait monter l'eau à la bouche, le chef du XXe proposera un menu "spécial Houellebecq" commenté par Jean-Marc Quaranta lui-même.

    Claude RIVIÈRE

    "Houellebecq aux fourneaux, Essai littéraire, Livre de cuisine", par Jean-Marc Quaranta, vendredi 1er juillet à partir de 18h au Bar du XXe siècle, 17 avenue Victor-Hugo à Cassis. Renseignements Librairie Préambule, 8 rue Pierre-Eydin, tel 04 42 01 30 83.


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  • En avril dernier, les Cassidens avaient été invités par la ville de Cassis et l'Office de tourisme à participer au concours des maisons et des balcons fleuris. "Incontournable et premier moteur des initiatives de fleurissement, le concours des Villes et Villages Fleuris est aujourd'hui l'un des pans d'une politique plus globale d'amélioration du cadre de vie pour tous, dans nos villes et nos villages. Le département des Bouches-du-Rhône, très engagé sur ces aspects et labellisé "département fleuri" depuis 2013, déploie des actions mobilisant tous les publics, acteurs institutionnels, structures privées, particuliers et même collégiens", explique-t-on à Bouches-du-Rhône Tourisme.

    Cassis: Les maisons ont fait les belles pour le jury départemental

    Le Jury départemental rue du Jeune-Anacharsis. /Photo C.R.

    Dans les Bouches-du-Rhône, 45 communes arborent fièrement le label Villes et villages fleuris. Évoluant avec les attentes des citoyens, le label s'engage aujourd'hui sur des enjeux tels que la qualité de l'accueil, le respect de l'environnement et la préservation du lien social. Le concours des Villes et Villages Fleuris s'étoffe chaque année et met en lumière de façon élargie les initiatives en faveur de l'amélioration du cadre de vie. Il permet d'identifier les communes-candidates qui pourront être présentées à la première fleur du label. Cette année 13 communes vont relever ce challenge.

    Afin d'impliquer les résidents, les villes organisent des concours communaux des maisons fleuries. Vingt-et-une communes vont ainsi présenter leurs gagnants au jury départemental en 2016. Pour la municipalité de Cassis qui attache beaucoup de prix à ce concours, "il s'agit d'impliquer les Cassidens à ses côtés dans la mise en valeur et le fleurissement de leur village, pour qu'ils soient des partenaires actifs de la préservation et de la beauté du site exceptionnel dont nous bénéficions tous."

    Jeudi 23 juin, les membres du jury du concours départemental "Villes et villages fleuris" dirigé par Thomas Kreiser ont admiré dans le village les merveilleux fleurissements mis en place rue du Jeune-Anacharsis par Monique Bécour et Claudie Abatzis, avant de se rendre sur les hauteurs, dans le quartier des terrasses pour s'émerveiller devant le jardin de Marie-France Germain. Ils ont pu ensuite contempler les multiples fleurissements de la ville: "Les efforts de la municipalité en faveur du cadre de vie et du bien-être des citoyens et des touristes, doivent être soulignés", a confié l'un des membres du jury.

    Rappelons que la ville de Cassis arbore depuis sept ans la 3e fleur du Concours Régional des Villes et Villages Fleuris (CNVVF): "Nous avons l'espoir d'être bientôt proposés par le jury régional pour la 4e fleur, la récompense suprême", assurent les responsables municipaux.

    Claude RIVIÈRE

    LE PALMARÈS DU CONCOURS MUNICIPAL

    • Maisons avec jardin: 1er prix Marie-France Germain (Allée des glycines); 2e prix Simone Kenda (Av. des terrasses); 3e prix Lucien Troja (Av. du Revestel).
    • Terrasses, balcons et fenêtres: 1ers prix ex-æquo Claude Abatzis (rue du Jeune-Anacharsis) et Monique Bécour (rue du Jeune-Anacharsis); 2e prix Jean-Pierre Pérone (rue Ducros); 3e prix Monique Bécour (qui des Baux).
    • Fleurissement collectif immeuble: 1er prix Résidence Grand large (M. Pianezze); 2e prix Cassis-Bellevue (M. Lasserre).


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  • Jeudi dernier, sur l'esplanade Aristide-Briand, en présence du capitaine de frégate Jean-Michel Gilles, représentant le préfet maritime de la Méditerranée, du chef d'escadron Jean-Marie Meslin, commandant la compagnie de gendarmerie d'Aubagne, du capitaine de vaisseau Philippe Vion, président des Anciens combattants de Cassis, d'Alexandra Oppenheim-Delauze, PDG de Comex, des élus municipaux, des corps constitués, des représentants des associations patriotiques et du lieutenant Victor Parsons, ex-commando des Royal Marines, une émouvante cérémonie a évoqué la mémoire de l'équipage du sous-marin français Le Protée perdu en mission en décembre 1943.

    Cassis: Émouvant hommage aux sous-mariniers du Protée

    Une gerbe a été déposée sur la plaque rappelant la mémoire des sous-mariniers disparus il y a 73 ans. /Photo C.R.

    Dans son discours, le maire, Danielle Milon, a rappelé les circonstances de la disparition du navire et de la découverte de l'épave, 42 ans plus tard. Le 18 décembre 1943, commandé par le lieutenant de vaisseau Millié, Le Protée, un sous-marin de 92 m lancé en 1930 et sister-chip du célèbre Casabianca, appareille d'Alger avec soixante-quatorze sous-mariniers, dont trois officiers britanniques spécialistes des télécommunications. Il doit relever le Casabianca, en mission au large des côtes entre Toulon et Marseille. Alors qu'il procède à des relevés préparatoires au débarquement de Provence, Le Protée disparaît corps et biens avec tout son équipage dans les derniers jours de décembre.

    Plus aucune nouvelle jusqu'au 6 avril 1995. Ce jour-là, Henri-Germain Delauze, le président de la Comex, Jean-Claude Cayol et Yvan Tchernomordik, à bord du sous-marin Remora 2000, retrouvent l'épave par 125 m de fond sur le plateau des Blauquières, près de la fosse de Cassidaigne. Légèrement inclinée sur tribord, presque intacte, le kiosque un peu déplacé, tous panneaux fermés. Son cap au 285 indique que le sous-marin se dirigeait vers Planier. Il semble que le kiosque ait heurté l'orin d'une mine, provoquant un naufrage quasi immédiat. Hypothèse plausible car cette route maritime était infestée de mines ennemies, dont les services britanniques n'ont eu connaissance que plus tard. Il reste l'énigme de la présence à bord des trois officiers britanniques. L'épave, en état de conservation remarquable, restera à jamais leur tombeau. Déclarée "sépulture maritime" par la Marine nationale, elle doit rester inviolée.

    Après le dépôt d'une gerbe par Danielle Milon, Jean-Michel Gilles, Philippe Vion et un officier de la Navy, une assistance recueillie a entendu la Sonnerie Aux Morts, le God Save the Queen et la Marseillaise.

    Claude RIVIÈRE


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  • C'est devenu une tradition: chaque année, le cycle de conférences de l'association des Amis du musée de Cassis s'achève sur une conférence traitant de l'histoire d'un quartier du village donnée par le président Gérard Gaudin avec l'aide de son épouse Véronique. Lundi soir 6 juin, cette ultime conférence du cycle 2015-2016 - consacrée à l'histoire du quartier s'étendant de l'Arène au Pas de Belle-Fille et illustrée de nombreux documents cartographiques et iconographiques - s'est tenue au Château de Cassis devant une assistance nombreuse où l'on reconnaissait plusieurs vignerons, le père Bernard Lucchesi, l'élu à la culture Christophe Reymond et Lucienne Michelesi, coordinatrice du Printemps du Livre, qui représentait Danielle Milon.

    Cassis: Un voyage historico-géographique de l'Arène à Belle-Fille

    Gérard Gaudin a fait revivre l'histoire du quartier s'étendant de l'Arène au Pas de Belle-Fille. /Photo C.R.

    C'est donc à un véritable voyage que le conférencier a convié son auditoire. Un très long voyage dans le temps commencé il y a 90 millions d'années lors de la période crétacée avec la formation des roches qui seraient un jour le cap Canaille pour s'achever au XXe siècle. Mais aussi un très bref voyage dans l'espace, commencé au quartier de l'Arène, le plus ancien de Cassis, au pied du Cap Canaille justement, pour s'achever à la station-service Esso qui "ornait" dans les années 80 le Pas de Belle-fille, limite géographique entre Cassis et la Ciotat.

    On a donc vu successivement évoquer l'époque romaine avec une petite bourgade, Carcisis Portus, implantée autour des plages de l'Arène et du Corton et dont le port s'étendait jusqu'aux marécages devenus la Place Baragnon, la période troublée du haut moyen-âge entre implantation du christianisme et arrivée de l'islam, la construction d'une enceinte fortifiée à l'intérieur de laquelle se réfugient les habitants, enceinte qui se renforcera au fil des siècles et de ses différents propriétaires (évêché de Marseille, Roquefort, Maison d'Anjou, marquis des Baux, comtes de Provence et de nouveau l'évêque de Marseille jusqu'à la Révolution).

    L'histoire de l'agriculture enfin avec l'installation à partir du XVe siècle au Coulet, au Bagnol, à St-Joseph, au Revestel… de grandes propriétés où la polyculture et l'élevage dominaient pour évoluer, à partir du milieu du XIXe siècle, en monoculture, celle de la vigne. La vigne qui en 1936 connut le succès avec l'attribution de l'AOC. Un succès qui ne s'est jamais démenti!

    Claude RIVIÈRE


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  • Brems et Lilly, ce sont deux artistes-peintres, deux amis qui ont choisi d'exposer ensemble aux Salles voûtées. Elle, Brems, travaille dans son Artshop L'Entrepôt, cours Julien à Marseille; lui, Lilly, œuvre dans son atelier, tout près d'Aix-en-Provence.

    Dans une première vie, Lilly était décorateur et publicitaire: "Ce n'est qu'à 40 ans que je me suis mis à la peinture, il y a 4-5 ans, se souvient-il. Je me revendique des univers très larges du Pop Art et du Street Art, mais je suis surtout portraitiste, j'utilise de nombreuses techniques, allant de la peinture à l'huile à la sérigraphie, en passant par l'acrylique, le pastel, les encres, le pochoir, les spray…" Il adore détourner les sujets comme la Joconde, le Christ, les thèmes religieux, comme les supports, le carton d'emballage et les tickets du métro new-yorkais, les fameuses "Metrocard NYC", les pochettes de disques et les vinyls. "Ce que je veux, c'est sublimer un matériau pauvre ou ordinaire pour rendre hommage aux artistes que j'aime et admire."

    Cassis: Brems et Lilly, "En toute simplicité" aux Salles voûtées

     Brems et Lilly (au centre) avec Danielle Milon et l'élue aux salles voûtées, Hélène Havlik. /Photo C.R.

    Sa galerie de portraits est étonnante: sur carton, les génies Michel-Ange et Leonardo, les grands chorégraphes comme Benjamin Millepied, Blanca Li, Maurice Béjart, Angelin Prejlocaj, Pina Bausch; les grands architectes (Frank Gerry, Oscar Niemeyer, Jean Nouvel, Le Corbusier, Rudy Ricciotti, Zaha Hadid. Sur les Metrocards, les grandes figures du cinéma… "Je veux être libre, ma liberté se décline du ticket de métro au format géant, je suis libre aussi dans mon style qui n'est pas très marqué, être artiste, c'est être libre", conclut Lilly.

    Artiste peintre plasticienne et designer, Brems est bien connue à Cassis, où l'on pu admirer ses toiles lors des dernières éditions du Salon des Antiques et Modernes. Évoluant librement au gré de son inspiration et de ses émotions, elle s'est fait connaître par ses peintures panoramiques inspirées de Marseille et de Cassis, deux villes qu'elle affectionne particulièrement. Ses toiles très colorées, ciselées d'un trait incisif dont elle a le secret, laissent une grande liberté d'interprétation tant aux néophytes qu'à un public averti. Ses techniques mêlent art conceptuel et figuratif, travail à la spatule ou au bâton, le pigment au couteau, l'acrylique, la craie, les superpositions et les collages. des particules de caoutchouc compressé, le buvard et le Canson.

    Pour cette exposition, elle arrive avec un nouveau thème, les "Divines": "Je me suis fait connaître avec les Marseille ou les Cassis qui sont bien présents dans cette expo, mais maintenant, je passe à autre chose. Le thème des divinités m'a toujours fascinée, j'ai envie de travailler sur quelque chose qui me tient à cœur, l'amour, la passion. D'où cette série de Divines sur carton d'emballage."

    Claude RIVIÈRE

    Exposition "En toute simplicité" de Brems et Lilly, aux Salles voûtées, tous les jours jusqu'au 20 juin.


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  • Après Cassis, Roquefort-La Bédoule et Gémenos, c'était cette année au tour de Carnoux-en-Provence d'accueillir le Forum intercommunal Emploi Formation Avenir organisé chaque année par le CCAS de la ville de Cassis. Jeudi dernier en mairie de Cassis une réunion en a dressé le bilan, en présence du maire, Danielle Milon, d'Annie Dessaux, adjointe au maire de Carnoux et déléguée à la vie économique et à l'emploi qui a piloté dans sa ville l'organisation de la manifestation sur le terrain, d'élus des villes de Carnoux, Cassis, Gémenos et Roquefort-La Bédoule, de représentants du Plan local pour l'insertion et l'emploi (Plie-MPM Est), de la Mission locale du canton de La Ciotat, de Pôle emploi, du Centre régional d'information jeunesse et de plusieurs entreprises et organismes ayant participé à cet événement qui s'est tenu le 15 mars dernier à la salle du Mont-Fleuri.

    Cassis: Belle réussite pour le 8e Forum intercommunal de l'emploi

     Les acteurs du 8e forum intercommunal de l'emploi ont dressé jeudi en mairie le bilan du 8e forum intercommunal de l'emploi.

    Avant de dresser le bilan de cette édition 2016, Jacky Moisan, directeur du CCAS de Cassis a tenu à "remercier Jean-Pierre Giorgi, le maire de Carnoux, ainsi qu'Annie Dessaux et son équipe qui ont si bien managé le forum". Un forum qui s'est très bien passé et dont les trois axes sont architecturés comme l'an passé autour du slogan "Infos, pistes et solutions, j'y vais". "Avec des valeurs sûres comme les speed-dating, désormais nommés "entretiens minute" et le théâtre-forum avec la compagnie Tenfor qui a fait un travail extraordinaire. Une grande nouveauté enfin, les trois tables rondes sur les thèmes de la poursuite des études en alternance, du travail à l'étranger et de la création d'entreprise."

    "Six mois de préparation au cours desquels nous avons recherché de nouvelles orientations avec des centres de formation et des entreprises innovantes." Beaucoup de travail de communication a été réalisé avec le site internet et un flyer largement diffusé, un affichage A3 chez les commerçants, de grands panneaux aux entrées de ville et 8 000 sms envoyés aux demandeurs d'emploi recensés par les différents organismes… Mais aussi sur l'organisation des stands en allées pour un repérage plus facile, avec des panneaux d'information translucides pour ouvrir l'espace, au niveau de l'accueil à l'entrée et à l'intérieur par les "gilets oranges". Des questionnaires d'évaluation ont été distribués aux exposants comme au public visiteur: "Bien sûr, nous ne les avons pas tous récupérés, 60% quand même, mais les réponses sont bien représentatives de l'ensemble des publics".

    Les résultats sont à la hauteur des espérances: pas moins de 116 recrutements ont été enregistrés, soit le double de l'an dernier: "Nous sommes très satisfaits, il semble que l'on soit sur une dynamique de relance de l'économie", a souligné Jacky Moisan. "Vous devez tous être félicités, c'est une grande performance, surtout lorsque l'on sait que le forum organisé par le conseil départemental sur l'ensemble des Bouches-du-Rhône a permis 300 recrutements", a conclu pour sa part Danielle Milon, le maire de Cassis.

    Claude RIVIÈRE

    LE FORUM EN CHIFFRES
    600 visiteurs: Parmi eux 155 lycéens et 80 collégiens. 21% étaient originaires d'Aubagne, 20% de Carnoux, 20% de La Ciotat, 12% de Cassis, 8% de Marseille, 4% de Gémenos, 4% de Roquefort-La Bédoule et 11% d'autres provenances. Un majorité de femmes (58%) dont 29% de moins de 20 ans, 17% de 20 à 30 ans, 38% de 30 à 50 ans et 16% de plus de 50 ans. Chez les hommes, 50% de 30 à 50 ans, 25% de plus de 50 ans et 25% de moins de 30 ans. Et surtout 116 recrutements dont 96 sur le forum et 20 suite au forum.


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  • Avec l'approche de la fin de l'année scolaire, le temps est venu pour les élèves des classes de CM2 de nos écoles de penser à la rentrée en 6e, l'ouverture pour eux d'une page nouvelle. C'est dans cet esprit que les enseignants des écoles élémentaires et leurs collègues du collège des Gorguettes Gilbert-Rastoin ont conçu une opération de rencontre entre les plus jeunes et leurs aînés sur le thème d'un travail commun.

    Cassis: Les CM2 des trois communes font connaissance avec le collège

    Les CM2 et les 6èmes ont tour à tour commenté les affiches réalisées sur le thème des droits des enfants. /Photo C.R.

    L'opération s'est déroulée en trois temps. Le 25 mai, soixante élèves de l'école Paul-Eluard de Roquefort-La Bédoule ont rencontré les 6èmes de Bénédicte Colau, professeur de Français, autour d'un défi-lecture sur la Mythologie. Le 30 mai, 45 élèves d'Agnès Minelle (école Leriche-Mistral de Cassis) ont échangé autour du Printemps du Livre de Cassis avec les 6èmes de Sophie Jourdan, professeur de Français. Enfin, mercredi dernier 8 juin Les 60 CM2 de l'école Frédéric-Mistral II de Carnoux-en-Provence, conduits par leur enseignant et directeur d'école Pierre Somnier, ont été accueillis par Béatrice Tinelli et les 6e2 de Mme Bonneau pour débattre autour du droit à l'éducation et des droits des enfants.

    "Tous différents, tous égaux, tous à l'école"
    Dans chaque classe, les élèves, regroupés en petites équipes, avaient réfléchi en amont à un sujet avant de concevoir un poster pour l'illustrer en images légendées. Les CM2 carnussiens, sur le thème général des droits des enfants, se sont questionnés sur le droit d'aller à l'école, le droit aux loisirs, le droit à vivre en famille, le droit à être nourris et à vivre sous un toit, le droit aux soins, le droit à la vie privée à l'abri des caméras vidéos… mais aussi le droit de ne pas être victime de discrimination sur des critères de racisme, d'origine étrangère, de handicap physique ou mental. L'une de leurs créations, affichait un beau slogan: "Tous différents, tous égaux, tous à l'école".

    Les 6èmes du collège, eux, se sont penchés sur la question de l'identité et du droit d'avoir des papiers d'identité, sur le droit de n'être pas exploité dans des centres de production, sur la gratuité de l'école et le droit à l'éducation pour tous et notamment l'aménagement du dispositif éducatif pour les handicapés. Sans oublier les questions de développement durable et de pollution.

    La présentation de ces travaux a été le prétexte d'une matinée complète de fructueux échanges sur toutes ces questions. Une matinée coupée cependant d'une collation bienvenue au réfectoire qui a permis aux plus jeunes de poser à leurs aînés des questions à propos du collège. Le collège qui sera leur nouvel univers dans un peu plus de deux mois.

    Claude RIVIÈRE

     


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  • En partenariat avec la librairie Préambule, le Bar du XXe siècle accueillait samedi dernier la photojournaliste Valérie Perrin pour la signature des Oubliés du dimanche (paru le 29 avril dernier aux Éditions Albin-Michel), son premier roman, couronné par le prix Poulet-Malassis qui récompense l'auteur d'un premier ou second roman de langue française pour la qualité littéraire et l'intérêt narratif de son œuvre.

    Cassis: Valérie Perrin a signé samedi dernier au Bar du XXe "Les oubliés du dimanche", un roman chaleureux sur la vieillesse

     En résidence à la Fondation Camargo, ces écrivains américains qui travaillent à une pièce de théâtre sur les maisons de retraite sont venus échanger avec Valérie Perrin (au centre). /Photo C.R.

    Un roman sur la vieillesse
    "Je voulais dans ce livre, a expliqué Valérie Perrin à ses lecteurs, porter le regard d'une jeune femme drôle et décalée, Justine, sur le sujet grave de la vieillesse. Ça ne devait pas être triste, une sorte d'hommage. Justine adore les personnes âgées qui parlent si bien de leur passé, parce qu'elles n'ont que cela à faire, elle considère que leur mémoire est un trésor. Et tout particulièrement celle d'Hélène, sa résidente préférée, presque cinq fois son âge. Ces deux femmes se parlent, s'écoutent, se révèlent l'une à l'autre; Hélène dévoile par morceaux l'histoire de sa vie et d'un amour qui a survécu au malheur et à la trahison. Justine passe des heures à l'écouter et consigne son récit dans un cahier bleu. C'était aussi un hommage aux jeunes femmes qui se dévouent de façon incroyable dans les maisons de retraite et sont si mal payées."

    L'histoire d'Hélène, c'est la couche principale du roman. Mais il y a des sous-couches… Par exemple un corbeau qui appelle les familles des oubliés du dimanche pour leur faire croire que leur proche est mort - alors qu'il n'en est rien: "les familles arrivent en se frottant les mains pour organiser les obsèques en pensant déjà à la succession; pour le corbeau bienveillant, c'est un moyen de les forcer à rendre visite à leur ancien", assure Valérie Perrin. Bien sûr des plaintes sont déposées et une enquête est ouverte. Une enquête qui conduit Justine à affronter les secrets de sa propre histoire: l'accident qui, alors qu'elle avait 4 ans, a coûté la vie à ses parents et à ceux de Jules, son cousin, sa vie entre un grand-père taciturne et solitaire, une grand-mère peu affectueuse et Jules qu'elle considère comme son frère.

    Clin d'œil
    L'occasion pour l'auteur d'y mettre un peu d'elle-même: "Jules, c'est le portrait craché de mon fils à 17 ans et le grand-père s'appelle Lucien Perrin, comme mon grand-père qui avait un très beau café à l'ancienne dans l'Est de la France."

    Et l'écrivain d'espérer: "Cette histoire devrait plaire au monde entier, car elle est intergénérationnelle et sans frontières."

    Claude RIVIÈRE


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  • Comme chaque année, c'est un concert "jeune talent" qui est venu clore l'autre samedi à l'Oustau Calendal la 7e saison des Rencontres musicales de Cassis. "Pour ce récital de clôture, nous accueillons Jorge Gonzales Buajasan, un jeune pianiste d'origine cubaine. Né en 1994 à La Havane, Jorge débute le piano au conservatoire Alejandro García Caturla avant de devenir l'élève de Teresita Junco et Hortensia Upmann au conservatoire Manuel Saumell. À 10 ans, il joue dans les plus grandes salles cubaines et remporte en 2004 le prix de la meilleure interprétation de musique cubaine au concours Amadeo Roldan, puis la même année le 3e prix du IVe Concours ibéro-américain de La Havane", a détaillé Brigitte Ley, la présidente des Rencontres.

    Cassis: Le jeune pianiste Jorge Gonzales Buajasan a ébloui l'Oustau

    Jorge Gonzales Buajasan: une émotion énorme, une technique éblouissante. /Photo C.R.

     Arrivé à Paris en 2006 avec ses parents affectés à l'ambassade de Cuba, Jorge est présenté au pianiste et homme de théâtre bien connu, Édouard Exerjean. Celui-ci, présent dans la salle se souvient: "En l'écoutant pour la première fois, j'ai été fasciné par ce que ce garçon de 12 ans pouvait faire et j'ai décidé de le faire entrer au conservatoire Frédéric Chopin." Jorge Gonzales Buajasan y remporte de nombreuses récompenses de jeune talent avant d'intégrer le cycle spécialisé de piano de Billy Eidi au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris, puis en 2014 celui d'Hortense Cartier-Bresson au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Encore étudiant, il donne déjà des récitals de piano, on a pu l'entendre à Paris en compagnie d'Henri Demarquette à la Fondation Louis-Vuitton et à la salle Pleyel, à l'association Chopin de Lyon, à Maastritch, à La Havane ou en Belgique.

    À son programme, Jorge n'avait pas hésité à inscrire des pièces difficiles. Interprétant avec brio en première partie le Concerto italien de Bach et les Ballades de Brahms, il a réellement dévoilé son immense talent en seconde partie avec les Années de Pèlerinage de Liszt - un chef d'œuvre pianistique aux nombreuses difficultés d'interprétation: tierces staccato en arpèges et gammes, sauts, traits parallèles rapides, trémolos et trilles à deux mains - et l'Andante spianato et Grande polonaise brillante de Chopin, dont le 2e mouvement s'ouvre en fanfare avant de s'accomplir en une danse échevelée.

    Jeune talent, Jorge Gonzales Buajasan? Sans doute puisqu'il n'a que 22 ans, mais ce jeune homme modeste et doux s'est affirmé à Cassis comme un pianiste d'exception, brillantissime. Une émotion énorme, impeccablement servie par une technique éblouissante. Méritant largement son ovation finale.

    Claude RIVIÈRE


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  • En partenariat avec la librairie Préambule, le Bar du XXe siècle accueillera ce soir, pour une nouvelle signature littéraire, la photojournaliste Valérie Perrin. Elle dédicacera son premier roman, Les oubliés du dimanche, un beau livre sur la mémoire et la transmission paru le 29 avril dernier aux éditions Albin-Michel.

    Cassis: La photojournaliste Valérie Perrin signe ce soir son premier roman

    Les oubliés du dimanche, son premier roman, mais pas son premier livre: il y a trois ans, elle avait présenté à Cassis Ces amours-là, un photoreportage d'une beauté à couper le souffle des clichés pris sur le tournage en 2009 du film éponyme de Claude Lelouch, son compagnon dans la vie. "Je suis une gitane de la photo, assure-t-elle, j'ai appris dans la rue et sur les plateaux. Claude Lelouch, lui, a commencé comme reporter de guerre. En écrivant ensemble le scénario de “Salaud, on t'aime”, le personnage du photojournaliste nous est venu naturellement." Du coup, la vie professionnelle de Valérie Perrin alterne entre photographie et écriture.

    Dans ce premier roman - couronné par le prix Poulet-Malassis de l'Association du salon du livre d'Alençon qui récompense l'auteur d'un premier ou second roman de langue française pour la qualité littéraire et l'intérêt narratif de son œuvre - Valérie Perrin compte l'histoire de Justine, 21 ans, aide-soignante dans une maison de retraite où elle se sent bien, car elle adore les personnes âgées dont elle aime par-dessus tout écouter les souvenirs. Et tout particulièrement ceux d'Hélène, sa résidente préférée, presque cinq fois son âge, qui a toujours rêvé d'apprendre à lire. Ces deux femmes se parlent, s'écoutent, se révèlent l'une à l'autre; Hélène dévoile par morceaux l'histoire de sa vie et d'un amour qui a survécu au malheur et à la trahison. Justine passe des heures à l'écouter et consigne son récit dans un cahier bleu. Grâce à Hélène, elle va pouvoir affronter les secrets de sa propre histoire: l'accident qui, alors qu'elle avait 4 ans, a coûté la vie à ses parents et à ceux de Jules, son cousin, sa vie entre un grand-père taciturne et solitaire, une grand-mère peu affectueuse et Jules qu'elle considère comme son frère.

    Un roman très prometteur qui sera édité dès la rentrée en Italie, puis en Allemagne. Valérie Perrin, de son côté, travaille déjà sur son prochain ouvrage, Violette Toussaint.

    Claude RIVIÈRE

    Les oubliés du dimanche, de Valérie Perrin. Signature samedi 4 juin à partir de 17h au Bar du XXe siècle, 17 avenue Victor-Hugo à Cassis. Renseignements Librairie Préambule, 8 rue Pierre-Eydin, tel 04 42 01 30 83.


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  • Née en 2003, l'opération Calanques Propres veut "alerter sur l'ampleur du problème de l'abandon sauvage des déchets et de l'arrivée en mer des déchets solides transportés par le vent, les réseaux pluviaux urbains et les cours d'eau", explique Isabelle Poitou, de l'association Mer-Terre, qui coordonne cette action depuis 2008.

    Cassis: L'opération Calanques propres fait le ménage sur le littoral

    Plus de 50 bénévoles ont nettoyé le littoral, de la Presqu'Île au cap Canaille. /Photo C.R.

    En 2015, 60 structures et plus de 1 000 bénévoles s'étaient rassemblés pour cette action, collectant 110 m³ de déchets, deux fois plus que l'année précédente. 70% des déchets ramassés étaient des ordures ménagères dont une grande part revient aux emballages: 685 bouteilles en plastique, 576 bouteilles en verre et 488 canettes en métal avaient pu être dénombrées. Sans compter d'innombrables mégots et des encombrants: restes de carcasses de voiture et de bateaux, textiles, bois et pneus en quantité. Samedi dernier, la 13e édition de Calanques propres a rassemblé 80 structures et quelque 1 400 bénévoles afin de nettoyer le littoral terrestre et sous-marin de la Côte Bleue à La Ciotat, en passant par Cassis.

    50 personnes ont collecté 10 m³ de déchets
    À Cassis, l'opération était pilotée par la mairie avec la participation des écogardes du Parc National des Calanques, des agents de l'ONF et du Conseil de Territoire de Marseille, de nombreuses associations: AVIE qui assure chaque été le nettoyage du littoral cassiden, l'ACBT Association cassidenne des bateaux de tradition, Cassis Sports Loisirs Nautiques (CSLN), Calanques buissonnières qui a porté son effort sur le Vallat des Brayes et de très nombreux bénévoles individuels. En tout, une bonne cinquantaine de personnes. "Nous avons passé au peigne fin tout notre littoral, de la Presqu'île au Cap Canaille, assure l'adjoint à l'environnement, Marc de Caneva. Le constat de l'opération est impressionnant car nous ne nous attendions pas à une collecte aussi énorme: 10 m³, trois fois plus que l'an dernier, ce qui montre qu'il reste un énorme travail à effectuer en matière de sensibilisation au respect de la nature et de notre environnement."

    Cassis: L'opération Calanques propres fait le ménage sur le littoral

    Les déchets ont été vers évacués par les véhicules du Conseil de Territoire de Marseille /Photo C.R.

    Et l'adjoint d'ajouter: " à l'automne, nous compléterons la campagne 2016 en menant à la calanque de Port Miou une opération d'éradication des des végétaux invasifs d'origine exotique à fort potentiel de multiplication qui tendent à éliminer les espèces endogènes et détruisent la biodiversité, comme l'Agave d'Amérique dont la hampe florale lorsqu'elle meurt arrache les murs de soutènement et les remblais, la Luzerne maritime qui entre en compétition sur la frange littorale avec les halophytes, les griffes de sorcière qui produisent des milliards de graines et sont très envahissantes."

    À l'issue de la matinée, un apéritif et une bonne paella sont venus à point reconstituer les forces de tous ces bénévoles.

    Claude RIVIÈRE


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  • Un vrai triomphe, dimanche dernier à l'église Saint-Michel, pour le chœur des Zippoventilés créé en 2013 par Benoît Dumon. Une formation, certes encore jeune, mais déjà pleine d'accomplissements et plus encore de promesses qui, tout en ayant fait de la musique baroque son terrain de prédilection, n'hésite pas à explorer ponctuellement la fin de la Renaissance, le Moyen Âge et la musique française de la première moitié du XXe siècle.

    Cassis: Les Zippoventilés ont triomphé dans Lux Æterna

    Beau succès dimanche dernier pour le chœur des Zippoventilés. /Photo C.R.

    Dimanche donc, avec le concert Lux Æterna et Marc-Antoine Charpentier, les Zippoventilés étaient en plein dans leur domaine d'élection avec un programme conçu en crescendo qui a superbement servi quelques-unes des œuvres parmi les plus mystiques du grand compositeur: le Stabat Mater pour les religieuses, les trois premières Méditations pour le temps de carême, le Tristis est anima mea, pour finir avec la grandiose messe de Requiem à quatre voix et basse continue qui concentre tout le génie du compositeur, expressif et spirituel, élégant et démonstratif, subtil et lyrique, sombre et lumineux, simple et virtuose, français et italien.

    Succès complet pour les choristes, les solistes (Benoît Dumon - haute-contre, Lisa Magrini et Bénédicte Pereira - sopranos, Arnaud Hervé - ténor, Jean-Bernard Arbeit - basse baryton) et les instrumentistes (Romane Kriger - viole de gambe, Alcibiade Minel - orgue positif et Jean-Michel Robert - théorbe) qui ont bien mérité la formidable ovation d'un public comblé.

    C.R.


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  • Il y a tout juste 10 ans disparaissait Christ Vivanti, artiste-peintre cassidenne de grand talent que ses expositions avaient fait connaître dans les plus grandes villes du monde: Milan, Paris, Los Angeles, Genève… et Cassis bien sûr. Elle était la fille de Joseph Vivanti, adjoint de l'ancien maire Gilbert Rastoin, et la sœur du maire actuel, Danielle Milon.

    Dix ans après sa disparition, la peinture de Christ Vivanti entre au Musée de Cassis

    Au pied de la Couronne de Charlemagne, Léonor Caban, petite-fille de l'artiste, présente le Port de Cassis à la voile rouge. /Photo C.R.

    "Pour commémorer ce triste anniversaire, j'ai voulu, explique Marie-Christine Caban, la fille de l'artiste, offrir au Musée d'Art et Traditions populaires de Cassis, une de ses œuvres de jeunesse qui représente Cassis et que j'aime particulièrement, le Port de Cassis à la voile rouge, peint en à-plats de couleurs vives et chatoyantes où l'on sent l'empreinte récente des Beaux-Arts et de son maître Jean-Frédéric Canepa. Ce tableau restera ainsi à jamais dans un établissement avec lequel elle entretenait un lien affectif très fort, puisqu'en 1984, elle s'en vit confier la direction par Gilbert Rastoin, le maire d'alors." Une direction qu'elle assuma avec brio jusqu'en 1991 pour se consacrer entièrement à son art.

    Née à Marseille en 1937, Chris Vivanti vit très précocement son fort tempérament artistique "au beau temps de l’École des Beaux Arts de la place Carli, où elle remportera, à 19 ans à peine, tous les prix, y compris celui de sculpture. Parmi les élèves de Canepa, c'est elle, sans doute, qui a connu la plus belle trajectoire artistique", écrivait en 1979 dans les Nouvelles Affiches de Marseille H.B. Guilleraut.

    Dix ans après sa disparition, la peinture de Christ Vivanti entre au Musée de Cassis

    Christ Vivanti en pleine restauration de la Descente de Croix (maître-autel de la chapelle Sainte-Croix, Cassis). /Photo DR

    Installée à Cassis, elle y vit et travaille en osmose totale avec son village, avec passion, en évolution perpétuelle. Peignant sur le motif ou à l'atelier, elle jongle avec les couleurs pour créer une lumière, sa lumière, qui anime les mouvements et fait surgir les reliefs de sa toile. Au cœur de son inspiration, Cassis est le sujet qui lui permet de libérer sa forte créativité: elle peint tout, paysages, marines, natures mortes, portraits, nus, variant les supports et les techniques avec maîtrise, sensibilité et sensualité. Les nus, justement: des corps féminins qu'elle fait émerger d'une matière de plus en plus dense, qui se révèlent et dévoilent son tempérament d'artiste et de femme, alchimie complexe de force et de douceur subtile.

    "Je me réjouis de ce don et j'en remercie particulièrement Marie-Christine Caban: ce tableau va rejoindre deux autres toiles de Christ Vivanti figurant déjà dans les collections du Musée, le Petit pont du Jardin public et le Gibaou" et il sera mis en avant lors de la prochaine exposition du fonds permanent, à l'automne prochain", assure pour sa part Jean-Claude Cayol, l'actuel conservateur du musée de Cassis.

    Claude RIVIÈRE


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  • Créé en 1910 pour accueillir une collection de quarante-sept toiles de maîtres provençaux léguée par les peintres marseillais Marius et Eugénie Guindon, le Musée municipal d'art et traditions populaires de Cassis se vit ensuite rétrocéder par la ville la collection d'une quarantaine de toiles - aujourd'hui classée monument historique - dite des "Bienfaiteurs de l'Hospice". Un fonds de départ qui s'est enrichi depuis au gré des donations et de quelques acquisitions.

    Le musée de Cassis pérennise les toiles de son fonds permanent

    La restauratrice Aline Raynaut (à gauche) a commenté les travaux effectués sur les neuf toiles restaurées. /Photo C.R.

    "Ces tableaux ont un grand intérêt patrimonial pour le village lui-même comme pour l'histoire de la peinture provençale dans la région et à Cassis même, souligne Jean-Claude Cayol, le conservateur du musée. Leur état s'étant dégradé au fil du temps, la ville et son musée ont eu à cœur depuis des années d'entreprendre la restauration des toiles elles-mêmes et de leurs cadres d'époque." L'entreprise est de longue haleine et s'accomplit au fur et à mesure des financements: "à ce jour, ce sont 43 œuvres dont la restauration a été financée par l'association des Amis du Musée de Cassis, grâce aux subventions accordées par la DRAC, le conseil régional et surtout par le député Bernard Deflesselles sur sa réserve parlementaire".

    Jeudi dernier, en présence de Bernard Deflesselles, du maire, Danielle Milon, de Jean-Claude Cayol et de Gérard Gaudin, le président de l'association des Amis du musée, une nouvelle étape a été franchie avec le retour de neuf toiles, fraîchement restaurées: L'ivresse des silènes (attribué à Annibal Carrache), Coin de forêt (Fabius Brest), Coin de colline avec cabanon en ruine (Louis Auzende), Golfe de Cassis (Virgile Gautier), Paysage dans un champ et Un coin de la Corniche à Marseille (Édouard Crémieux), Cour de ferme (E. Magnan), Paysage (André Roubaud), Le Marabout (C. Froney). Une opération d'un coût total de 5 319 €.

    "La restauration d'un tableau ancien, assure la restauratrice Aline Raynaut, est chaque fois un travail personnalisé: il faut étudier le tableau avant de le nettoyer, bien connaître les matériaux et les artistes… Une approche de sensibilisation nécessaire avant de consolider les petites déchirures ou traiter les pertes de matière. Tout cela en prenant en compte le local où sera accroché le tableau, les caractéristiques de la climatisation. Chaque fois il faut s'adapter, c'est ce qui rend ce travail passionnant."

    "Depuis très longtemps, a déclaré pour sa part Bernard Deflesselles, je suis un inconditionnel du musée de Cassis: les musées de cette qualité sont rares dans ma circonscription. Je suis un homme de culture et la culture est un pilier de notre société. J'ai donc à cœur de répondre à tous les projets culturels tels que le Printemps du Livre de Cassis, les fêtes historiques comme Il était une fois 1720… La Ciotat ou les arts de la rue. Je ne pouvais donc que soutenir la restauration de ces neuf toiles de l'école provençale."

    Claude RIVIÈRE


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