• Un vrai triomphe, dimanche dernier à l'église Saint-Michel, pour le chœur des Zippoventilés créé en 2013 par Benoît Dumon. Une formation, certes encore jeune, mais déjà pleine d'accomplissements et plus encore de promesses qui, tout en ayant fait de la musique baroque son terrain de prédilection, n'hésite pas à explorer ponctuellement la fin de la Renaissance, le Moyen Âge et la musique française de la première moitié du XXe siècle.

    Cassis: Les Zippoventilés ont triomphé dans Lux Æterna

    Beau succès dimanche dernier pour le chœur des Zippoventilés. /Photo C.R.

    Dimanche donc, avec le concert Lux Æterna et Marc-Antoine Charpentier, les Zippoventilés étaient en plein dans leur domaine d'élection avec un programme conçu en crescendo qui a superbement servi quelques-unes des œuvres parmi les plus mystiques du grand compositeur: le Stabat Mater pour les religieuses, les trois premières Méditations pour le temps de carême, le Tristis est anima mea, pour finir avec la grandiose messe de Requiem à quatre voix et basse continue qui concentre tout le génie du compositeur, expressif et spirituel, élégant et démonstratif, subtil et lyrique, sombre et lumineux, simple et virtuose, français et italien.

    Succès complet pour les choristes, les solistes (Benoît Dumon - haute-contre, Lisa Magrini et Bénédicte Pereira - sopranos, Arnaud Hervé - ténor, Jean-Bernard Arbeit - basse baryton) et les instrumentistes (Romane Kriger - viole de gambe, Alcibiade Minel - orgue positif et Jean-Michel Robert - théorbe) qui ont bien mérité la formidable ovation d'un public comblé.

    C.R.


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  • Il y a tout juste 10 ans disparaissait Christ Vivanti, artiste-peintre cassidenne de grand talent que ses expositions avaient fait connaître dans les plus grandes villes du monde: Milan, Paris, Los Angeles, Genève… et Cassis bien sûr. Elle était la fille de Joseph Vivanti, adjoint de l'ancien maire Gilbert Rastoin, et la sœur du maire actuel, Danielle Milon.

    Dix ans après sa disparition, la peinture de Christ Vivanti entre au Musée de Cassis

    Au pied de la Couronne de Charlemagne, Léonor Caban, petite-fille de l'artiste, présente le Port de Cassis à la voile rouge. /Photo C.R.

    "Pour commémorer ce triste anniversaire, j'ai voulu, explique Marie-Christine Caban, la fille de l'artiste, offrir au Musée d'Art et Traditions populaires de Cassis, une de ses œuvres de jeunesse qui représente Cassis et que j'aime particulièrement, le Port de Cassis à la voile rouge, peint en à-plats de couleurs vives et chatoyantes où l'on sent l'empreinte récente des Beaux-Arts et de son maître Jean-Frédéric Canepa. Ce tableau restera ainsi à jamais dans un établissement avec lequel elle entretenait un lien affectif très fort, puisqu'en 1984, elle s'en vit confier la direction par Gilbert Rastoin, le maire d'alors." Une direction qu'elle assuma avec brio jusqu'en 1991 pour se consacrer entièrement à son art.

    Née à Marseille en 1937, Chris Vivanti vit très précocement son fort tempérament artistique "au beau temps de l’École des Beaux Arts de la place Carli, où elle remportera, à 19 ans à peine, tous les prix, y compris celui de sculpture. Parmi les élèves de Canepa, c'est elle, sans doute, qui a connu la plus belle trajectoire artistique", écrivait en 1979 dans les Nouvelles Affiches de Marseille H.B. Guilleraut.

    Dix ans après sa disparition, la peinture de Christ Vivanti entre au Musée de Cassis

    Christ Vivanti en pleine restauration de la Descente de Croix (maître-autel de la chapelle Sainte-Croix, Cassis). /Photo DR

    Installée à Cassis, elle y vit et travaille en osmose totale avec son village, avec passion, en évolution perpétuelle. Peignant sur le motif ou à l'atelier, elle jongle avec les couleurs pour créer une lumière, sa lumière, qui anime les mouvements et fait surgir les reliefs de sa toile. Au cœur de son inspiration, Cassis est le sujet qui lui permet de libérer sa forte créativité: elle peint tout, paysages, marines, natures mortes, portraits, nus, variant les supports et les techniques avec maîtrise, sensibilité et sensualité. Les nus, justement: des corps féminins qu'elle fait émerger d'une matière de plus en plus dense, qui se révèlent et dévoilent son tempérament d'artiste et de femme, alchimie complexe de force et de douceur subtile.

    "Je me réjouis de ce don et j'en remercie particulièrement Marie-Christine Caban: ce tableau va rejoindre deux autres toiles de Christ Vivanti figurant déjà dans les collections du Musée, le Petit pont du Jardin public et le Gibaou" et il sera mis en avant lors de la prochaine exposition du fonds permanent, à l'automne prochain", assure pour sa part Jean-Claude Cayol, l'actuel conservateur du musée de Cassis.

    Claude RIVIÈRE


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  • Créé en 1910 pour accueillir une collection de quarante-sept toiles de maîtres provençaux léguée par les peintres marseillais Marius et Eugénie Guindon, le Musée municipal d'art et traditions populaires de Cassis se vit ensuite rétrocéder par la ville la collection d'une quarantaine de toiles - aujourd'hui classée monument historique - dite des "Bienfaiteurs de l'Hospice". Un fonds de départ qui s'est enrichi depuis au gré des donations et de quelques acquisitions.

    Le musée de Cassis pérennise les toiles de son fonds permanent

    La restauratrice Aline Raynaut (à gauche) a commenté les travaux effectués sur les neuf toiles restaurées. /Photo C.R.

    "Ces tableaux ont un grand intérêt patrimonial pour le village lui-même comme pour l'histoire de la peinture provençale dans la région et à Cassis même, souligne Jean-Claude Cayol, le conservateur du musée. Leur état s'étant dégradé au fil du temps, la ville et son musée ont eu à cœur depuis des années d'entreprendre la restauration des toiles elles-mêmes et de leurs cadres d'époque." L'entreprise est de longue haleine et s'accomplit au fur et à mesure des financements: "à ce jour, ce sont 43 œuvres dont la restauration a été financée par l'association des Amis du Musée de Cassis, grâce aux subventions accordées par la DRAC, le conseil régional et surtout par le député Bernard Deflesselles sur sa réserve parlementaire".

    Jeudi dernier, en présence de Bernard Deflesselles, du maire, Danielle Milon, de Jean-Claude Cayol et de Gérard Gaudin, le président de l'association des Amis du musée, une nouvelle étape a été franchie avec le retour de neuf toiles, fraîchement restaurées: L'ivresse des silènes (attribué à Annibal Carrache), Coin de forêt (Fabius Brest), Coin de colline avec cabanon en ruine (Louis Auzende), Golfe de Cassis (Virgile Gautier), Paysage dans un champ et Un coin de la Corniche à Marseille (Édouard Crémieux), Cour de ferme (E. Magnan), Paysage (André Roubaud), Le Marabout (C. Froney). Une opération d'un coût total de 5 319 €.

    "La restauration d'un tableau ancien, assure la restauratrice Aline Raynaut, est chaque fois un travail personnalisé: il faut étudier le tableau avant de le nettoyer, bien connaître les matériaux et les artistes… Une approche de sensibilisation nécessaire avant de consolider les petites déchirures ou traiter les pertes de matière. Tout cela en prenant en compte le local où sera accroché le tableau, les caractéristiques de la climatisation. Chaque fois il faut s'adapter, c'est ce qui rend ce travail passionnant."

    "Depuis très longtemps, a déclaré pour sa part Bernard Deflesselles, je suis un inconditionnel du musée de Cassis: les musées de cette qualité sont rares dans ma circonscription. Je suis un homme de culture et la culture est un pilier de notre société. J'ai donc à cœur de répondre à tous les projets culturels tels que le Printemps du Livre de Cassis, les fêtes historiques comme Il était une fois 1720… La Ciotat ou les arts de la rue. Je ne pouvais donc que soutenir la restauration de ces neuf toiles de l'école provençale."

    Claude RIVIÈRE


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  • Demain à la Maison de l'Europe et de la vie associative (Meva), le professeur Maurice Taieb, directeur de recherche émérite au CNRS (CEREGE, Aix-Marseille Université), sera l'invité de l'association des Amis du musée de Cassis et de son président Gérard Gaudin pour donner une conférence intitulée "Lucy, pré-femme toujours présente sur la lignée de nos origines africaines, une icône pour la paix".

    Lucy, 3,2 millions d'années, une "icône pour la paix"

    Géologue spécialiste du Quaternaire, Maurice Taieb retracera dans quelles circonstances il a découvert le 24 novembre 1974 le squelette de Lucy, notre vénérable ancienne, dans des sédiments lacustres et fluviatiles de la dépression des Affars en Éthiopie, où elle reposait depuis quelque 3,2 millions d'années: "Une zone de 120 000 km² à prospecter sans carte topographique ni photo aérienne, se souvient-il. Il fallait marcher, être attentif et j'avais d'excellents guides. Grâce à eux, j'ai découvert l'Hadar en 1969: des kilomètres de couches sédimentaires, une profusion de squelettes de mammifères affleurant, une richesse paléontologique incroyable: on devait forcément y trouver quelque chose de préhumain! Cela m'a permis de monter une expédition franco-américaine dont faisaient partie l'américain Donald Johanson et Yves Coppens et les prospections ont repris: très vite, l'Éthiopien qui m'accompagnait trouve trois mâchoires; un mois après, Lucy était découverte. Trois semaines plus tard, en disposant ses restes, on a réalisé que c'était une femelle. Coppens n'était pas là à ce moment-là, mais lui-même, Johanson et White, tous trois anthropologues, ont étudié ensuite le squelette et montré que Lucy était réellement bipède, tout en sachant grimper aux arbres, qu'elle était une femelle âgée d'environ 20 ans, mais pas un singe. Un nouveau genre et une nouvelle espèce: Australopithecus afarensis, au sommet de la lignée humaine."

    Cette découverte a marqué l'ouverture d'un grand livre: d'autres ont suivi, comme celle d'Ardi, une femelle également, moins évoluée, pouvant tout juste marcher debout et découverte dans les années 90, également en Éthiopie: le plus ancien squelette d'hominidé connu à ce jour, daté de 4,4 millions d'années et qui rapproche un peu plus les paléontologues du Graal: le supposé ancêtre commun de l'homme et de certains singes d'aujourd'hui, comme les chimpanzés ou les gorilles, qui aurait vécu il y a quelque six millions d'années. Mais aucune autre découverte n'a fait autant de bruit dans le monde de la paléontologie que celle de Lucy.

    Claude RIVIÈRE

    "Lucy, pré-femme toujours présente sur la lignée de nos origines africaines, une icône pour la paix", conférence du Pr Maurice Taieb, samedi 21 mai 2016 à 16h à la Maison de l'Europe et de la vie associative, 4 rue Séverin-Icard. Entrée libre.


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  • C'est un concert classique intitulé Lux Æterna et dédié à celui que l'on qualifie parfois de "Bach français", le compositeur et chanteur baroque Marc-Antoine Charpentier (1643-1704), que le chœur de chambre Les Zippoventilés, dirigé par Benoît Dumon propose demain dimanche aux mélomanes.

    Charpentier, le Bach français, dimanche à l'église de Cassis avec le chœur des Zippoventilés

    En trois ans, le chœur des Zippoventilés (ici à saint-Victor) s'est taillé une belle renommée. /Photo DR

    "Ce programme, conçu en crescendo, explique Benoît Dumon, explore trois œuvres parmi les plus mystiques du grand compositeur: le Stabat Mater, les Méditations et le Requiem en ré mineur. Le concert commence dans le dénuement le plus absolu avec la monodie grégorienne du Stabat Mater, faisant alterner chœur d'hommes et chœur de femmes. La polyphonie fera son apparition sous une forme très minimaliste: hommes et femmes s'y succéderont avant de se rejoindre dans le dernier verset. Le langage musical se complexifiera ensuite avec les trois premières méditations du temps de carême pour trois voix d'hommes et basse-continue et le Tristis est anima mea pour deux voix de femmes et basse-continue. Le concert s'achèvera sur un des plus grands chefs d'œuvre du Maître, sa messe de requiem pour chœur et basse-continue qui concentre tout son génie expressif et spirituel, élégant et démonstratif, subtil et lyrique, sombre et lumineux, simple et virtuose, français et italien."

    Créé en 2013 par Benoît Dumon qui en assure la direction, le chœur des Zippoventilés, constitué d'amateurs de bon niveau et de professionnels, se distingue par une interprétation pointilleuse du détail stylistique, un son droit et une bonne définition harmonique. Son domaine de prédilection reste la musique baroque, mais il explore ponctuellement la fin de la Renaissance, le Moyen Âge et la musique française de la première moitié du XXe siècle. Du côté des solistes, on appréciera Benoît Dumon (haute-contre), Lisa Magrini et Bénédicte Pereira (dessus), Arnaud Hervé (taille), Jean-Bernard Arbeit (basse) et pour les instrumentistes, Romane Kriger (viole de gambe), Alcibiade Minel (orgue positif) et Jean-Michel Robert (Théorbe).

    Claude RIVIÈRE

    Concert Charpentier Lux Æterna, à l'église de Cassis, dimanche 22 mai à 18h. Entrée 15 €, tarif réduit 10 €, gratuit moins de 12 ans. Renseignements et réservations: Tel 06 17 01 15 10 ou sur www.benoitdumon.com. À noter que ce concert sera donné à nouveau le dimanche 29 mai à 18h au Temple Grignan à Marseille.


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  • Samedi prochain, en partenariat avec la Librairie Préambule, le Bar du XXe siècle accueillera pour un nouvel apéro littéraire la comédienne Andréa Ferréol. Elle y dédicacera son dernier livre, La Passion dans les yeux, un recueil de ses mémoires.

    Née en 1947 à Aix-en-Provence, Andréa Ferréol débute au Festival d'Avignon, et travaille au théâtre avec Jean-Michel Ribes, Claude Régy, Robert Hossein… Après le succès de La Grande Bouffe, elle enchaîne les rôles au cinéma: Les Galettes de Pont-Aven (Joël Séria), L'Incorrigible (Philippe de Broca), Flocons d'or (Werner Schroeter), Despair (Fassbinder), Retour à Marseille (René Allio), Le Dernier métro (François Truffaut), Y a-t-il un Français dans la salle? (Jean-Pierre Mocky)… À Aix, sa ville, elle organise chaque année les Flâneries d'Art Contemporain (17 au 19 juin 2016).

    Andréa Ferréol dévoile les passions et les hommes de sa vie

    Ferréol ne manque pas de caractère: par amour pourtant, elle a accepté d'un homme ce qu'elle a refusé à tous les autres: subir ses caprices, mettre de côté ses projets pour se rendre à tout moment disponible, devenir son esclave… Cet homme, la passion de sa vie, c'est Omar Sharif, rencontré en 1984. Une liaison secrète, qui se transformera en amitié amoureuse et durera jusqu'à la disparition de l'acteur en juillet 2015. Dès 1973, elle connaît le succès en incarnant la plantureuse héroïne de La Grande Bouffe, de Marco Ferreri. Dans son livre, elle dévoile les coulisses de ses tournages, raconte ses metteurs en scène, ses partenaires. Mais c'est aussi la femme, sa vie, ses parents et amis qui sont tour à tour évoqués.

    "Alors, pour en savoir plus sur Andréa Ferréol, les coulisses de ses tournages avec Fassbinder, Ferreri, Commencini, Mocky, Truffaut, Schlöndorff, Scola, Greenaway… ses rôles au théâtre, à la télévision, les souvenirs qu'elle garde de ses rencontres avec Lancaster, Noiret, Mastroianni, Delon, Gassman, Marielle, Hanin, Belmondo, Bud Spencer, Marielle, Depardieu, et bien sûr Omar Sharif, pour succomber à votre tour à ses incroyables yeux verts et son enthousiasme contagieux, venez donc la rencontrer ce samedi 21 mai à partir de 17h30 au Bar du XXe siècle, 17 avenue Victor-Hugo à Cassis, vous ne serez pas déçus", assure François Hème, le libraire de Préambule.

    Claude RIVIÈRE


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  • Après une matinée de traditions vigneronnes et de dégustations, les festivités des 80 ans de l'AOC se sont déplacées l'après-midi de la terre au ciel devant une énorme foule, impatiente d'admirer les acrobaties des plus grands pilotes de chasse de notre Armée de l'air.

    Une de la Provence

    C'est donc un meeting aérien d'exception qui s'est ouvert sur une mise en bouche des pilotes de la patrouille Cartouche Doré qui, évoluant en trio à bord de leurs monomoteurs biplaces à hélice TB30 Epsilon, ont montré avec panache les qualités d'exigence humaine et de performance technique des pilotes de combat sur ces avions utilisés par l'école de pilotage de l'armée de l'air (EPAA) pour former ses futurs pilotes de chasse. Malheureusement, les violentes rafales de mistral ont empêché ces as de donner toute la mesure de leur talent, notamment en matière de loopings et de frôlements.

    Pilotes PAF / Plage

     "Avec ce mistral déchaîné, ça été compliqué, mais c'est notre challenge d'assurer le spectacle pour que les gens qui viennent nous voir soient heureux", a assuré le cdt Christophe Dubois, leader de la PAF.

    Disparus les TB30, place aux huit Alphajet de la Patrouille de France, la "Grande Dame" qui, tirant leur immense écharpe tricolore sous les ordres de leur leader, le cdt Christophe Dubois, ont "joué" leur programme 2016, virevoltant et se frôlant au-dessus de la rade cassidenne au rythme des figures Apache roll, Persienne ou Palmito. Des acrobaties inouïes, méticuleusement mises au point au fil des six mois d'entraînement hivernal, qui ont fait frissonner le public, déchaînant son enthousiasme.

    Pilotes Oustau

    Les pilotes de la PAF et de Cartouche Doré ont été fêtés comme ils le méritaient lors d'une soirée d'hommage à l'Oustau Calendal. /Photo C.R.

    Une fois les avions posés, le commandant Dubois a présenté en fin d'après-midi son équipe sur le car-podium stationné esplanade Charles-de-Gaulle. Les pilotes sont ensuite allés à la rencontre du public, pour une séance de dédicaces et de photos, à laquelle ils se sont prêtés avec plaisir.

    Claude RIVIÈRE


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  • Dimanche dernier, 15 mai 2016, Cassis avait mis les petits plats dans les grands pour la 3e édition de "Cassis fête son vin", héritière de l'ancienne Fête des vendanges créée il y a plus de 40 ans par Joseph Vivanti (le père de Danielle Milon) et le vigneron Jean-Jacques Bontoux. Une fête à la dimension particulière puisque le 15 mai 1936, 80 ans plus tôt jour pour jour, paraissait le décret de la création de l'appellation contrôlée Cassis, la plus ancienne de France avec châteauneuf-du-pape, montbazillac, arbois et tavel, les cinq appellations historiques du tout 1er décret.

    Cassis: La commune a fêté dimanche 15 mai les 80 ans de son AOCLa traditionnelle Danse de la souche sur le parvis de l'église a ravi l'assistance. /Photo C.R.

    La traditionnelle Danse de la souche sur le parvis de l'église a ravi l'assistance. /Photo C.R.

    Onze heures, le vin est béni, la messe des vignerons est dite et le temps splendide. Pleine à craquer, la nef de l'église retentit d'une vibrante Coupo Santo. Le père Michel Roucolle, le maire, Danielle Milon, Renaud Muselier, député européen et 1er vice-président de la Région, de nombreux élus et notables sortent sur le parvis. Sitôt enflammé par le maire, le bûcher de ceps est honoré de la Danse de la souche, superbement exécutée au son aigrelet du galoubet-tambourin par les danseurs des groupes Niado Carnousenco et Calendal, dont les évolutions ravissent l'assistance.

    Dégustation

     Les amateurs de cassis blanc ont soif et les vignerons ont du mal à suivre une énorme demande! /Photo C.R.

    Tous se retrouvent bientôt place Baragnon, car c'est l'heure si attendue de la dégustation. La foule est énorme… et assoiffée: Cassidens, touristes, grands amateurs ou professionnels du vin venus de France, d'Angleterre ou d'Italie… Sur les stands des douze domaines, les vignerons font face aux centaines de verres tendus pour recueillir quelques centilitres du précieux nectar né de leurs soins vigilants. Ils ont fort à faire pour répondre à la demande: les bouteilles défilent si vite que la glace peine à les rafraîchir! D'un groupe à l'autre, on discute typicité, fraîcheur, gras en bouche, acidité, minéralité, arômes de pierre à fusil, de fruits jaunes, de fleurs blanches, ou encore iodés… On compare les domaines, sans jamais se mettre d'accord, sauf sur un point, le millésime 2015 est à la hauteur de la réputation de l'AOC cassis!

    Claude RIVIÈRE


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  • Encadrés par leurs enseignants, Mme Berbis et M. Boissi, les élèves des classes de CE2 et CM1 de l'école Sainte-Claire sont allés mardi après-midi à la découverte du Massif des Calanques. L'une des sorties organisées par l'Association de réhabilitation du parcours Marseille-Cassis (ARMC) pour les élèves des écoles publique et privée de Cassis, afin de leur faire découvrir le milieu forestier et sa fragilité.

    Les écoliers à la découverte du Massif des Calanques

    Une balade instructive au grand air pour les CE2 et CM1 de l'école Sainte-Claire. /Photo Repro C.R.

    Conduits par Philippe Constant, agent ONF sur le massif des Calanques, avec la participation de Yves Paugois, président de l'ARMC, ils ont été sensibilisés à la fragilité de la forêt et aux risques d'incendie. Au fil du sentier de découverte du Messuguet, ils ont appris à connaître le massif, sa géographie, son régime foncier complexe (forêts domaniale, communale, départementale, privée, conservatoire du littoral) et le dispositif législatif et réglementaire (Code forestier, Loi littoral, Natura 2000, et, bien sûr, le Parc national des Calanques) qui protège ce site de 5 000 ha et 25 km de long, classé en totalité depuis 1975. L'occasion de découvrir les principaux faciès végétaux du Massif et leurs composantes, les pins d'Alep semenciers qui enfoncent leurs racines dans le calcaire, et qui, rescapés du feu, ont permis dans les zones dévastées par l'incendie en 1990 la naissance de jeunes arbres. Mais aussi la garrigue et ses plantes héliophiles, le romarin, le chêne kermès, le nerprun, la filaire, la mussugue ou ciste cotonneux, le sumac, le pistachier-lentisque et le brachypode rameux, la première espèce à coloniser un terrain incendié, constituant un milieu ouvert à l'implantation des autres végétaux. Découverte encore des zones humides à feuillus et végétation dense en fond de vallon. La faune également, avec les rôles du ver de terre, des sangliers, "les laboureurs de la forêt". Sans oublier les parasites, comme la chenille processionnaire.

    Une jolie balade de découverte pour les enfants qui se sont amusés et ont beaucoup appris. Et avant de remonter dans le car, chacun d'eux a reçu un bloc-note offert par l'ARMC et la mairie des 9e et 10e arrondissements de Marseille. Rentrés à l'école, ils mèneront avec leurs maîtres l'indispensable travail de réflexion. Et pourront transmettre autour d'eux et, pourquoi pas à leurs parents, les bons gestes du respect des milieux naturels.

    "Nous tenons à remercier Danielle Milon, maire de Cassis et vice-présidente du conseil départemental, qui a pu nous obtenir de ce dernier une subvention sans laquelle nous n'aurions pu faire ces sorties", a conclu Yves Paugois.

    Claude RIVIÈRE

    L'ARMC, c'est quoi ?

    "L'action de l'Association de réhabilitation du parcours Marseille-Cassis, a expliqué son président, Yves Paugois, couvre l'ensemble du massif des Calanques. Après le terrible incendie de 1990 qui a ravagé les collines de Marseille à Cassis, l'ARMC a d'abord travaillé au nettoyage et à la remise en végétation des zones dévastées. Cette tâche terminée en 1995, l'ARMC a entrepris de sensibiliser les populations à la fragilité du milieu naturel. Notamment, en organisant chaque année, avec l'aide financière du Conseil départemental, des sorties pédagogiques animées par des techniciens ONF pour quelque 900 à 1 000 élèves de CE2, CM1 et CM2 des écoles de Cassis et des quartiers sud de Marseille."

    L'ARMC organise d'autre part L'Autre Marseille-Cassis, la randonnée pédestre qui permet à 1 800 marcheurs de traverser ce site privilégié, la veille du mythique 20 km Marseille-Cassis, et dont les droits d'inscription participent au financement du transport des élèves pour ces sorties scolaires.


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  • Imaginé par l'association Le Printemps du Livre de Cassis et soutenu par la direction des services de l'Éducation nationale et le conseil départemental, le concours d'écriture des collégiens vise à leur faire rencontrer la littérature par une approche croisée des langages (écriture, oralisation, arts plastiques et musique). Il s'adresse aux élèves des collèges de l'Est marseillais: Gilbert-Rastoin (Cassis), Jean-Jaurès et Virebelle (La Ciotat), Saint-Augustin (Carnoux), Jean de La Fontaine (Gémenos), Louis-Aragon (Roquevaire) et Ubelka (Auriol). Et, nouveauté de l'année, à une classe de CM2 de l'école publique de Cassis. Les concurrents avaient à plancher, avec l'aide de leurs professeurs de Français et documentalistes, sur le thème riche d'implications du XXVIIIe Printemps du Livre: "Écrire, une fuite ou un refuge". Ils se sont initiés à la musique des mots avec le musicien rappeur Nevché, et ont dialogué avec trois écrivains, Raphaële Frier, Marc Séasseau et Naïma Murail-Zimmermann, avant de se frotter à la démarche de la créativité et de produire textes et réalisations plastiques.

    Le Printemps du Livre invite les collégiens à l'écriture

    Martine Vassal et Danielle Milon ont ouvert la cérémonie de remise des prix du printemps des collégiens. /Photo C.R.

    Mardi dernier a eu lieu à la Fondation Camargo la proclamation du palmarès, devant des centaines d'écrivains en herbe et en présence de Martine Vassal, présidente du conseil départemental, de Danielle Milon, maire de Cassis et vice-présidente du Conseil départemental, de Valérie Guarino, conseillère départementale déléguée aux collèges, d'Éric Bouteille, inspecteur d’académie, directeur académique adjoint des services de l’éducation nationale et des représentants du Rotary de Gémenos et du Lions club de Cassis.

    Le Printemps du Livre invite les collégiens à l'écriture

    Ils ont été récompensés pour la beauté de leurs textes ou de leurs réalisations plastiques. /Photo C.R.

    En ouvrant la cérémonie, Danielle Milon a tenu à remercier tous les acteurs de la réussite de l'événement et félicité les 600 collégiens qui ont relevé le challenge: "Vous êtes au plus bel âge de votre vie, quand vous avez pris un outil pour composer un texte, vous avez réussi un moment de votre vie. Continuez à écrire pour développer un espace de liberté qui n'appartient qu'à vous, un espace où vous pouvez concrétiser vos idées, que ce soit sur le papier où sur les tablettes que vous fournit le conseil départemental." "Ce concours, a ensuite souligné Éric Bouteille, vous permet de travailler sur la maîtrise de la langue française, une maîtrise déterminante pour votre réussite scolaire comme, plus tard, pour votre avenir professionnel."

    Martine Vassal, a rendu hommage à "Danielle Milon qui réussit depuis 28 ans à maintenir, contre vents et marées, le Printemps du Livre. Y associer les collégiens a été une merveilleuse idée car l'écriture est fondamentale et ne doit pas se perdre". Elle a aussi rappelé le contenu du projet "La Provence de demain" qui prévoit d'accompagner les élèves en mettant à la disposition un outil en lien avec le programme: initiation à l'environnement en 6e, tablette numérique en 5e en partenariat avec l'État, sensibilisation à la sécurité routière, à la nutrition et aux addictions en 4e et devoir de mémoire en 3e.

    C'est ensuite Martine Mazerolle qui a donné lecture du très attendu palmarès. Une lecture émaillée de pauses permettant aux élèves de présenter leur travail et d'évoquer leurs rencontres avec les écrivains. Émaillée aussi de la lecture de quelques-uns des plus beaux textes mis en musique par Nevché.

    Claude RIVIÈRE

    LE PALMARÈS

    Grand prix 2016: Lison Blazikovski (3e Louis-Aragon).

    Prix d'écriture 2016:
    - CM2 Leriche Mistral: 1er prix Lou Berteux, 2e prix Léon Save de Beaurecueil, 3e prix Jean-Baptiste Fautrier.
    - 6e: 1er prix Gwanaelle Saint (Gilbert-Rastoin), 2e prix Elsa Garrigue (Ubelka), 3e prix ex-æquo Charlotte Rebuffat (Louis-Aragon) et Maya Hierholt (Virebelle).
    - 5e: 1er prix Maylis Pillement, 2e prix (Gilbert-Rastoin), 2e prix Flora Hilt (Virebelle), 3e prix Louna Giriat (Louis-Aragon).
    - 4e: 1er prix Solène Thérène (Louis-Aragon), 2e prix Rudi Villemaux (Louis-Aragon), 3e prix Lila Merlin (Gilbert-Rastoin).
    - 3e: 1er prix Alizé Baranger (Gilbert-Rastoin), 2e prix Solenne Bekkar (Jean-Jaurès), 3e prix Clara Devred (Virebelle).

    Prix d'arts plastiques 2016:
    - 6e: Julie Delépine (Saint-Augustin).
    - 5e: Mohammed Sahraoui, Arthur Hède et Allan Gouriane (Virebelle).
    - 4e: Nina Clément, Amandine Trupiano, Clara Rossi et Léa Foustoul (Virebelle).
    - 3e: Marie Despopeleir, Flore Loisel et Gwendoline Magri (Virebelle).

    Prix coup de cœur écriture: Coline Guazzeli (6e Louis-Aragon).


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  • Philippe Bilger était de passage le temps d'un dîner, avant une conférence

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